Minoo Mohraz
Minoo Mohraz (en persan : مينو محرز, née le ) est une médecin iranienne, chercheuse et spécialiste du SIDA. Elle est professeure en maladies infectieuses à l'Université des sciences médicales de Téhéran. Elle aussi directrice du Centre iranien pour le VIH / SIDA et elle est considérée comme la première experte de son pays dans ce domaine.
Naissance | |
---|---|
Nom dans la langue maternelle |
مينو محرز |
Nationalité | |
Formation |
Université des Sciences médicales de Téhéran (en) |
Activités |
Biographie
Mohraz naît à Téhéran, en Iran, le . Elle est diplômée de l’École de médecine de Téhéran en 1970 et termine sa formation en santé publique spécialisée en maladies infectieuses en 1973[1]. Elle est nommée professeure en maladies infectieuses à l'Université des sciences médicales de Téhéran la même année.
Mohraz est une ardente militante qui soutient la communauté du VIH / SIDA en Iran, faisant pression sur les politiciens et les religieux pour encourager les campagnes de sensibilisation sur la maladie. En 2001, Mohraz est interviewée par la télévision nationale iranienne pour informer sur le comportement sexuel et le VIH / SIDA. Sa condition préalable à cet entretien était que son discours ne soit pas censuré. Au cours de son discours, Mohraz utilise le mot « préservatif » en direct, malgré le fait que le mot soit interdit sur les médias de radiodiffusion[2].
L'approche pragmatique de Mohraz du VIH / sida, son identité laïque, la promotion de campagnes de sensibilisation du public et l'encouragement de pratiques sexuelles plus sûres l'amènent à devenir une figure du mouvement de lutte contre le sida en Iran[3].
En 2007, Mohraz est considérée comme l'experte médicale iranienne sur le VIH / SIDA[4]. Elle dirige la plus grande clinique du pays spécialisée sur ce virus, au sein du Complexe hospitalier Imam Khomeini à Téhéran.
Lors de la pandémie de Covid-19 en Iran, elle est nommée membre du comité de lutte contre le coronavirus. Le , les médias iraniens annoncent qu'elle est infectée par le SARS-CoV-2, le virus responsable de la maladie à coronavirus 2019[5].
Recherche
Mohraz contribue à de nombreuses publications dont 280 sont répertoriées en 2020[6]. Elle constate que le nombre important de détenus de sexe masculin ayant des relations sexuelles avec d'autres détenus dans les prisons iraniennes, augmente considérablement le risque de transmission du VIH[7],[8]. Sous sa direction, le Centre iranien de recherche sur le VIH / sida développe un médicament immuno-modulateur (IMOD) composé de sept herbes iraniennes indigènes, à utiliser comme médicament d'appoint avec les médicaments antirétroviraux HAART chez les patients infectés par le VIH[1].
Bibliographie
- (en) avec Mohammad Ali Ashraf, Alireza Sherafat, Alieh Pourdast, Pershang Nazemi, « The application of direct viral cytopathic hypothesis to design drug trials in the battle against COVID-19 », Nature Public Health Emergency Collection, US National Library of Medicine National Institutes of Health, (DOI 10.1007/s40199-020-00368-3, résumé)
- (en) avec Saharnaz Nedjat, Babak Moazen, Farimah Rezaei, Shayesteh Hajizadeh, Reza Majdzadeh, Hamid Reza Setayesh, Mohammad Mehdi Gooya, « Sexual and Reproductive Health Needs of HIV-Positive People in Tehran, Iran: A Mixed-Method Descriptive Study », International Journal of Health Policy and Management, vol. 4, no 9, , p. 591-598 (DOI 10.15171/ijhpm.2015.68, résumé)
- (en) avec Amitis Ramezania, Mohammad Banifaz, Arezoo Aghakhania, « Significance of hepatitis E virus infection in HIV-infected patients: a challenging issue », Asian Pacific Journal of Tropical Disease, Elsevier, 5e série, vol. 5, , p. 337-341 (DOI 10.1016/S2222-1808(14)60794-5, résumé)
Références
- (en) « 50 Iranian Women you Should Know: Minoo Mohraz », sur IranWire, (consulté le )
- (en-US) Neil MacFarquhar, « Condom as a Problem Word: Iran Grapples With a Surge in AIDS », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- (en) Vinh-Kim Nguyen et Jennifer F. Klot, The fourth wave : violence, gender, culture & HIV in the 21st century, Paris, UNESCO, , 534 p. (ISBN 978-92-3-104158-7, lire en ligne), p. 330
- (en) Ian Williams, « Doctor leads fight against AIDS in Iran », sur MSNBC, (consulté le )
- (en) « Iran: Member of committee to combat Coronavirus tests positive for the virus », sur Al Arabiya English, (consulté le )
- (en) « Minoo Mohraz's research while affiliated with Milad Hospital (Tehran) and other places », sur Research gate (consulté le )
- (en) Sarah Chiddy, Islam and AIDS : between scorn, pity and justice, Oxford, Oneworld, , 256 p. (ISBN 978-1-85168-633-9, lire en ligne), 202
- (en) Raheleh Golrokhi, Behnam Farhoudi, Leila Taj et Fatemeh Golsoorat Pahlaviani, « HIV Prevalence and Correlations in Prisons in Different Regions of the World: A Review Article », The Open AIDS Journal, vol. 12, no 1, (DOI 10.2174/1874613601812010081, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
- Portail des femmes et du féminisme
- Portail de l’Iran et du monde iranien
- Portail de la médecine