Mohamed Belhocine (médecin)

Mohamed Belhocine, né le à Tizi Ouzou en Algérie, est un professeur en médecine algérien.

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Mohamed Belhocine
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Formation

Après des études primaires à Sidi Lakhdar (ex-Lavarande, Wilaya de Aïn Defla) et secondaires au lycée Mustapha Ferroukhi de Miliana, Mohammed Belhocine décroche son Baccalauréat en 1970. Il poursuit des études universitaires en médecine à l''Université d'Alger jusqu'à l'obtention de son diplôme de graduation médicale en mars 1976[réf. nécessaire].

Admis au résidanat médical à la Faculté de Médecine d'Alger, il rejoint la spécialité de médecine interne dont il poursuit le cursus au sein des hôpitaux de Beni Messous et de Birtraria. Il obtient son Diplôme d'études médicales spéciales en décembre 1979[réf. nécessaire].

Après deux années de service national au sein de l'Hôpital central d'instruction de l'armée (HCI/ANP), il rejoint l'hôpital de Beni Messous comme maître assistant en 1982. Fin 1984, il prépare une thèse de Docent sur le thème de la prévalence de l'asthme dans la population de la Daïra de Chéraga. Ayant soutenu cette thèse en 1986, il est nommé docteur en Sciences Médicales[réf. nécessaire].

En 1994, il est nommé professeur de Médecine sur épreuve de titres et travaux[réf. nécessaire].

Mohammed Belhocine s'inscrit en 1983-84 et 1986 à l'université Paris VI pour y étudier, à distance, les statistiques appliquées à la recherche clinique (méthodologie, biostatistiques de base, essais cliniques) puis à l'épidémiologie (échantillonnages, enquêtes épidémiologiques)[réf. nécessaire].

Il continue  : pédagogie des sciences de la santé (1976-1977 et 1990-1991), évaluation des interventions de santé publique et informatique appliquée à l'épidémiologie (logiciel Epi-info) en 1991, certificat d'aptitude linguistique en anglais des Nations unies (2000), leadership et gestion (en 2000 et 2005), cours de l'OMS sur le nouveau règlement sanitaire international (juin 2008), formation de formateur en leadership sur "l'optimisation des réponses au VIH au Moyen Orient et en Afrique" (août 2011), cours en ligne complet sur le Développement Humain (PNUD, 2011) , formation de formateur sur l'approche basée sur les droits humains et la gestion axée sur les résultats (HRBA-RBM) délivrée par le Collège des Nations unies de Turin en 2012, etc.[réf. nécessaire]

Carrière en Algérie

Praticien et enseignant depuis 1977, il est chargé en 1978 de lancer la nouvelle École para-médicale de Beni Messous, en collaboration avec l'unique école existante à l'époque à Alger, celle d'Hussein Dey. Un concours de recrutement de candidats aux différents corps paramédicaux est organisé, rassemblant une liste d'enseignants choisis parmi les personnels médicaux et paramédicaux du CHU. Cette école a permis de desserrer l'étau du manque de personnel paramédical au CHU et au delà[réf. nécessaire].

Mohamed Belhocine est maître assistant au CHU Alger Ouest de 1982 à 1990, d'abord à l'hôpital de Beni Messous, puis à celui de Zéralda. De 1990 à 1994, il est Docent dans les services de médecine interne, d'abord à l'hôpital de Douera, puis de Zéralda. Durant cette période, il remplit des fonctions de soins, d'enseignement et de recherche. Il est membre du comité national d'experts pour la nomenclature des médicaments. Il est également expert auprès de la Faculté de médecine d'Alger et de la Direction de la formation et de la recherche au ministère de la santé, pour les projets de recherche[réf. nécessaire].

Il est aussi enseignant et responsable de la cellule pédagogique des structures sanitaires. En juillet 1996, il est nommé Professeur Chef du Service de médecine interne de l'hôpital universitaire de Zéralda[réf. nécessaire].

En septembre 1994, il rejoint le Ministère de la Santé et de la Population en qualité de Directeur de la Planification, poste qu'il occupe jusqu'en juillet 1996.

OMS

En février 1997, il est recruté par le bureau régional de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en qualité de conseiller régional pour les technologies cliniques et de laboratoire et la qualité des soins avec pour mission le plaidoyer pour la diffusion et la mise en œuvre et des résolutions de l'OMS sur la qualité des soins et l'assurance de qualité des laboratoires de santé publique. Il co-rédige, avec d'autres collègues, un guide pour les donations d'équipements médicaux.

En septembre 1998, il est nommé directeur de la division des maladies non-transmissibles (DNC), bureau régional de l'OMS pour l'Afrique. L'objet de cette division est de sortir les maladies non-transmissibles (MNT) de l'ombre. Sous sa direction, l'équipe de la division rédige et soumet au Comité Régional (réunion annuelle des Ministres de la Santé des États membres) les stratégies régionales de l'OMS pour la santé mentale, les MNT, la promotion de la santé, la prévention des traumatismes et de la violence, l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant. Un plaidoyer pour des modes de vie sains, une enquête globale sur le tabagisme chez les jeunes dans 22 pays africains et une participation active du groupe africain lors des discussions pour la Convention Cadre des Nations unies pour la Lutte Anti-tabac (CLAT) sont aussi à l'actif de la division.

De septembre 2003 à octobre 2006, il est Représentant de l'OMS au Nigéria. À ce titre, il a supervisé et géré une équipe de plus de 500 personnes, déployées dans les 36 États de la Fédération et du Territoire de la Capitale Fédérale, avec un budget biennal de plus de 250 millions de dollars. Durant cette période, il a notamment contribué au processus de réforme du secteur de la santé, dont, ex officio, il a assuré la présidence du comité directeur. Il a promu et soutenu les efforts de génération de données fiables dans les différents domaines : comptes nationaux de la santé; enquête sur l'efficacité des médicaments antipaludiques; poids économique du paludisme; cartographie de la disponibilité des services; évaluation des sites de traitement antirétroviral; enquête sentinelle sur le VIH/SIDA; prix des médicaments.

Il s'est personnellement impliqué dans l'appui au Ministère Fédéral de la Santé, en étroite collaboration avec d'autres partenaires, pour la résolution de la controverse sur le vaccin oral contre la poliomyélite[1],[2] qui avait débuté en août 2003 et avait entraîné un sérieux recul du programme d'éradication de la poliomyélite dans le nord du Nigéria et les pays voisins. La controverse s'est terminée en septembre 2004 avec la reprise de la vaccination dans des zones qui la rejetaient auparavant.

Ces campagnes de vaccination ont bénéficié de la mise en place d'un mécanisme transparent et efficace pour l'utilisation des fonds des donateurs pour les opérations d'éradication de la poliomyélite.

Mohammed Belhocine a également soutenu la préparation d'un plan national de réponse du secteur de santé, en cas d'épidémie de grippe aviaire. Lorsqu'une épidémie de grippe aviaire s'est déclarée dans la volaille au Nigéria, il a présidé le comité directeur qui a coordonné l'assistance des Nations unies à la réponse gouvernementale.

En novembre 2006, Mohammed Belhocine est réaffecté en Tanzanie comme représentant de l'OMS. En plus d'un appui multiforme au Ministère de la Santé et du Bien-Être Social (MSBS) pour le développement/la mise à jour de politiques et programmes de santé, il établit des partenariats solides avec les autres agences du système des Nations unies, dans des domaines d'intérêt commun : PNUD, UNICEF, UNFPA, ONUSIDA.

Il contribue à toutes les activités de l'équipe pays des Nations unies, dans le cadre de la Réforme du Système des Nations unies, notamment et engageant le bureau de l'OMS dans le dialogue sur la politique de développement.

Il soutient la réponse à l'épidémie de Fièvre de la Vallée du Rift à la fois par le biais du MSBS et de l'équipe conjointe des Nations unies, en étroite collaboration avec d'autres partenaires comme la FAO et le Centre de Contrôle des Maladies (CDC) d'Atlanta.

PNUD

À sa demande, et sur concours, il devient Coordonnateur résident[3] (CR) du Système des Nations unies en Tunisie et Représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en janvier 2009[4]. Il occupera ce poste jusqu'à son départ en retraite le .

Il assure la supervision d'une équipe de 70 personnes, avec un budget annuel d'environ 20 millions de dollars et il coordonne l'ensemble de l'équipe des Nations unies (environ 250 agents). Il est aussi responsable désigné de la Sécurité des Nations unies en Tunisie.

Dès son installation il renforce la coordination inter-agences et le principe d'expression "d'une seule voix" du système des Nations unies, comme le veut la réforme.

En janvier 201, il engage la révision de la stratégie de coopération des Nations unies pour ajuster les actions des agences à la nouvelle situation de transition, à la lumière de l'évolution politique et sociale du pays. "La réussite de la transition démocratique; la préparation et réponse aux urgences, à la lumière de la crise humanitaire à la frontière avec la Libye; questions relatives à l'équité, à l'emploi et au développement régional, avec une attention particulière aux jeunes; et enfin l'environnement et le changement climatique. L'approche du CR est entrée en jeu dans tous ces axes. Dans le domaine des élections par exemple, 18 experts ont travaillé avec la Commission indépendante des élections, avec le Premier Ministère comme point d'entrée clé. Ce fut une question extrêmement sensible sur laquelle travailler à l'époque, et le Coordonnateur Résident a fait en sorte que ce soit les Tunisiens qui prennent les devants. En adoptant un profil bas, l'ONU a été en mesure de fournir un soutien pertinent[5]."

En avril 2013, Mohammed Belhocine fait valoir ses droits à la retraite. Il est sollicité ponctuellement pour diverses consultations nationales et internationales dans le domaine de la santé publique et du développement.

Parmi ces consultations, au plan national, le PNUD, en accord avec le Ministère des Affaires Étrangères, l'engage en février 2015. Il s'agit de l'organisation et l'animation de 13 ateliers de travail regroupant les différents secteurs et le Système des Nations unies en vue d'identifier les axes stratégiques de la coopération entre le gouvernement Algérien et le Système des Nations unies pour la période 2016-2019. À l'issue de ces ateliers, il rédige le document portant Cadre de Coopération Stratégique Algérie-SNU pour la période 2016-2019 (communément nommé UNDAF).

En mars 2015, le bureau d'Alger de l'OMS lui propose de rédiger un document portant Cadre de Coopération Stratégique (CCS) de l'OMS avec l'Algérie pour la période 2015-2019.

Au plan international, entre autres, il est recruté à nouveau par l'OMS de juin 2015-février 2016 avec comme mission principale de re-dynamiser les actions locales de l'OMS dans le cadre de la lutte contre l'épidémie à virus Ebola. Il gérera une équipe pluridisciplinaire d'environ 700 personnes avec un budget de plus de 52 millions de dollars, tout en veillant au maintien du portefeuille de coopération OMS-Guinée. Arrivé en Guinée le 25 juin, le pays déclarait une cinquantaine de cas par mois. Le , au nom de l'OMS, il déclarait officiellement la fin de l'épidémie d'Ebola en Guinée.

En 2020, avec l'apparition de l'épidémie du Covid-19 en Algérie, il rédige en collaboration avec des confrères, une note contributive à la riposte nationale. Cette note sera publiée dans la presse nationale[6]. Il est appelé alors à rejoindre le Comité Scientifique chargé du suivi de l'épidémie auprès du Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière.

Distinctions

2013

  • Médaille de Grand Officier de l'Ordre de la République Tunisienne[7] décernée par le Président de la République Tunisienne "en reconnaissance de l'action menée pour renforcer les liens d'amitié et de coopération entre la République Tunisienne et l'Organisation des Nations Unies".
  • Médaille de la Révolution Tunisienne[8] décernée par le Chef du gouvernement tunisien.

2012

  • Médaille d'Officier de l'Ordre National du Mérite de la République Française remise par l'Ambassadeur de France à Tunis, au nom du Président de la République Française, en reconnaissance du travail effectué en tant que praticien du développement, médecin et représentant du PNUD, de nationalité algérienne.
  • Prix Julia Taft : ce prix est décerné chaque année par un jury composé de citoyens privés et des experts du développement - anciennement constituant le Comité Américain pour le PNUD - à un Bureau de Pays du PNUD qui a démontré « l'impact du travail d'équipe pour construire un monde plus démocratique, prospère, pacifique, et sûr, dans un poste particulièrement difficile ».

2010

  • Médaille de Reconnaissance pour services rendus à la santé publique en Afrique de 1997 à 2008, décernée par le Directeur régional de l'OMS, Bureau pour l'Afrique.

Notes et références

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