Mohamed Bendebbah

Mohamed Bendebbah est un poète algérien du melhoun, il a vécu à Tlemcen et Constantine au XVIIIe siècle. Il est l'un des auteurs du hawzi. Il est l'auteur de la qasida populaire Koum Tara, chantée dans la musique arabo-andalouse algérienne.

Mohamed Bendebbah
Naissance XVIIIe siècle
Auteur
Langue d’écriture Arabe
Genres

Œuvres principales

Koum Tara
Erbiîya « La printanière »

Biographie

Mohamed Bendebbah a vécu à Médéa, Tlemcen et Constantine au XVIIIe siècle. Il existe peu d'indications sur ce personnage. Il semble avoir été contemporain de Ben Sahla Boumédiène[1], et serait le fils d'un bey du Titteri[2].

Beaucoup de grands poètes populaires, surtout dans le genre dit hawzi sont des Kouloughlis : Ahmed Ben Triki, Belabbès El-Mazouni, Qaddour Benothman, El-Habib Benguennoun (par sa mère)[3]. Dans une qasida, il dit qu’il est originaire de Tlemcen et d'origine non-juive[2]. Ses écrits reflètent bien le site de la « ville aux poches d'eau » (Tlemcen)[1].

Il est parmi les poètes émérites du Melhoun[4] et grand poète du genre hawzi[2]. Il avait la maîtrise des deux registres populaires et pouvaient composer, indifféremment, dans le style citadin comme dans le style bédouin[3]. Ses compositions peu nombreuses témoignent d'un renouveau poétique et musical dans la population constantinoise[5].

Il est l'auteur du poème Koum tara darahim ellouz ( « Viens admirer les pétales de l'amandier » ), aussi appelé Er-rabii aqbal ya insân[6], (chanté dans les noubas Insiraf raml al maya, Inquilab moual ou btaihi raml al maya), de Daaa sabri ( « Ma patience n'a que trop duré » ) et Ya farid al-asr ahif (dans la nouba Inçiraf sika)[7], de la musique arabo-andalouse algérienne[8]. Il est également l'auteur d'une célèbre qasida dite Erbiîya ( « La printanière » )[6], qui a été interprétée, dans diverses versions par les plus grands chanteurs dont Hadj El Anka et Omar Mekraza[9].

Références

  1. Souhel Dib, Anthologie de la poésie populaire algérienne d'expression arabe, L'Harmattan, (ISBN 978-2-85802-771-2, lire en ligne), p. 143
  2. Ahmed Amine Dellai, Poètes du melhoun du Maghreb : dictionnaire bibliographique, (ISBN 978-9931-598-11-4, 9931-598-11-5 et 978-9931-598-12-1, OCLC 1104809546, lire en ligne), p. 169-170
  3. Poètes populaires du Maghreb et identité : Approche socio-anthropologique, Présenté par Ahmed-Amine DELLAI, 2014-215, p207, 241
  4. « La chanson bédouine à l'honneur », sur Djazairess (consulté le )
  5. Bestandji, Taoufik,, L'Algérie en musique (ISBN 978-2-343-13494-9, 2-343-13494-4 et 978-2-14-005292-7, OCLC 1062438393, lire en ligne), p. 82
  6. « Tlemcen - La grande école de la musique «sana'a-gharnata» : des terroirs, des auteurs et des chants », sur Djazairess (consulté le )
  7. « Musique arabo-andalouse : De sa permanence... des hommes de lettres, des arts et des interprètes », sur Djazairess (consulté le )
  8. « La «Sana'a», «Ala» ou «Gharnata» : un art musical national (Suite et fin) », sur Djazairess (consulté le )
  9. « Le printemps est là.. Les artistes l'ont vu arriver », sur Djazairess (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • BEKHOUCHA Mohammed et SEKKAL Abderahman, Anthologie d'auteurs arabes, les printanières ou romantisme arabe, livre premier, Kitab Nath el-Azhar wa Wasf el-Anwar wa Aswat el-Atyar wa Nagham el-Awtar, Tetuan, 1933, Tlemcen, 1934, 134 + 3 pages.
  • DE STYX PIERRE MAURICE, Chants de Grenade et du Maghreb, A. Lemaire, Paris, 1923.

Articles connexes

Liens externes

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