Mohamed Rouane
Mohamed Rouane (en arabe : محمد روان), né le à Belouizdad, est un musicien et artiste d'enregistrement algérien, plus connu dans son pays pour ses performances de flamenco et de "jazz à la Casbah" et surtout pour son utilisation du mandole.
Pour les articles homonymes, voir Rouane (homonymie).
Naissance |
Belouizdad, wilaya d'Alger, Algérie |
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Activité principale | Musicien, compositeur |
Genre musical | jazz, chaâbi, flamenco |
Instruments | mandole, oud, guitar |
Labels | Mélodie, Dounia |
Son jeu de mandore est crédité d'avoir élevé la musique algérienne à des « sphères supérieures » de la musique du monde[1]. Dans un article de fond, Aljazeera l'a qualifié d'artiste avec la capacité et la maîtrise d'être brillant, capable de faire du mandole un instrument respectable[2]. Il appelle son style de musique Casbah Jazz et fusionne le jazz avec les formes musicales algériennes pour créer quelque chose de nouveau[3]. Il a été assez populaire pour être un répétiteur d'instructeur et interprète dans les festivals de musique algériens. Il est également professeur et artiste invité dans des festivals de musique en Algérie et en Europe, se produisant aux Pays-Bas et en France, mais aussi en Pologne[4].
Sa musique a été décrite comme une fusion de Casbah et de jazz, exécutée sur un mandole algérien. Il s'est donné pour mission personnelle de changer la réputation du mandore, d'un instrument qu'il ne pouvait pas porter en public dans la rue en raison de sa faible réputation à un instrument connu sur la scène mondiale comme un instrument algérien, capable de transmettre sentiments occidentaux et orientaux[2]. Il s'est inspiré de la musique de Cheikh M'Hamed El Anka (le « maître du chaâbi », à qui il a dédié sa musique) et de son jeu mandole, et Rouane compte sur le chaâbi qu'il essaie d'introduire dans sa musique.
Rouane fréquente le Conservatoire municipal de Ghermoul en 1992, mais s'éloigne de la musique classique andalouse pour le flamenco[5]. En 1992, il fonde le groupe Triana Alger, qui dure quelques mois[6]. Il travaille dans un hôtel en Tunisie comme instrumentiste pendant trois ans. En 1995, il crée un autre groupe, Méditerranée, à Alger, jouant du flamenco manouche à la guitare.
Il quitte Méditerranée en 2000 et entame une carrière solo[5]. Une grande partie de ce travail consiste à jouer des instrumentaux sur son mandole pour accroître la connaissance de l'instrument au niveau international[2]. Ses disques Casbah Jazz mettent en scène son rôle principal sur un mélange de mélodies, fusionnant des mélodies et des rythmes de jazz, chaâbi, tindi (forme musicale touareg), andalou, flamenco, berouali, karkabo et kabyle[3].
Son utilisation du mandore comme instrument principal est commune à toute sa musique ultérieure. Une grande partie de la musique qu'il fait est des instrumentaux. Il a répété à plusieurs reprises que son utilisation du mandore pour sa musique est un hommage au musicien du chaâbi El Anka, le musicien qui a contribué au développement de l'instrument tel qu'il est utilisé aujourd'hui en Algérie. Bien que Rouane mêle différentes formes musicales au jazz, il puise « l'âme » de ses œuvres dans le chaâbi pour s'en inspirer.
Quand son premier album est sorti, il a été déçu de l'entendre appeler un travail de tourisme[2]. Son deuxième album était différent. Cela faisait partie de son « projet de musique spirituelle », dans lequel l'histoire racontée par son mandore est réfléchie, allant vers la « pureté spirituelle ».
Son dernier album est publié en 2008[5]. Lors du festival de musique de Djemila (13e Festival arabe de Djemila) à l'été 2017, il retrouve sur scène Selma Kouiret, une chanteuse de son trio Méditerranée[7]. Les deux se sont également produit ensemble à Alger en juillet 2017, son chant et lui l'accompagnant avec son instrument.
Références
- Bendamèche, « Mr Abdelkader Bendamèche répond à l'APS au sujet du mandole », abdelkaderbendameche.skyrock.com, (consulté le ) : « ABDELKADER BENDAMECHE President of the National Council Arts and Letters, Algiers, 21 July 2014 »
- « Algerian Mohamed Rouen revives the soul of the Mondol machine », Aljazeera Media Network, (consulté le )
- « FESTIVAL DE MUSIQUE ANDALOUSE ET DES MUSIQUES ANCIENNES Mohamed Rouane et les Iraniens » [archive du ], lexpression.dz, L'Expression, (consulté le )
- « La mandole » [archive du ], vitaminedz.com, Algerian Press Service / Info Soir, (consulté le ) : « Ce dernier s'est illustré en abordant autant de styles que le tindi, le flamenco et le jazz, avec des instrumentations inspirées du chaâbi, une fusion qu'il a baptisée «Jazz Casbah». En véritable ambassadeur de la mandole algérienne qu'il estime «peu connue dans le monde», Mohamed Rouane multiplie les tournées internationales en partageant la scène avec des musiciens de renom en Pologne, aux Pays-Bas et dans d'autres pays. »
- « Exclusif: Mohamed Rouane chez Guide Nomad! », Guide Nomad, (consulté le ) : « Information on this Facebook page is from the book "Guide Nomad Algiers 2015", Publication date 1 January 2015 (ISBN 978-9961970027) »
- « Mohamed Rouane" L' Ame/ Nuits blanches" », mp3mtv.tk (consulté le )
- « MOHAMED ROUANE ET SELMA KOUIRET EN DUO À ALGER », Algérie Presse Service, (consulté le )
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