Momenta Biennale de l'image

Momenta Biennale de l'image (appelé Le Mois de la Photo à Montréal jusqu'en 2017) est un festival qui se déroule tous les deux ans à Montréal. En plus de présenter des œuvres photographiques d'envergure internationale, il permet au public de rencontrer les photographes par le biais de conférences, de vernissages, de colloques. Mais c'est également l'occasion d'une réflexion en profondeur sur le médium.

Momenta Biennale de l'image

Logo
Pays Canada
Localisation Montréal
Site web https://www.momentabiennale.com/

Historique

Ancien logo

Le premier Mois de la Photo à Montréal a été organisé par VOX, centre de l’image contemporaine en 1989 pour marquer le 150e anniversaire de l’invention de la photographie. Cette entreprise permit la création d'un lieu de rencontre sans précédent dans la communauté artistique montréalaise et canadienne et inspira la transformation du Mois de la Photo à Montréal en une biennale.

Depuis sa première édition, Le Mois de la Photo à Montréal poursuit la mission de présenter le meilleur de la photographie contemporaine locale et internationale. Au fil des ans, les expositions présentées dans le cadre de l’événement ont fait preuve de rigueur artistique, intellectuelle et académique, tout en étant accessibles à un large public.

En , Le Mois de la Photo à Montréal est devenu une corporation autonome. Ce changement d’administration a été suivi par l’adoption d’un nouveau modèle de direction artistique. Pour chaque tenue de la biennale, un commissaire invité propose une nouvelle thématique unique autour de laquelle une série d’expositions, une publication et un colloque sont organisés.

En 2017, l'événement est renommé Momenta Biennale de l'image[1].

Fonctionnement

Le Mois de la Photo à Montréal est, depuis l'édition 2003, un festival indépendant sous la responsabilité du directeur administratif Chuck Samuels. Plusieurs partenaires sont également mis à contribution, notamment VOX, centre de l'image contemporaine qui a organisé le festival jusqu'en 2002 et qui a décidé d'en faire un organisme indépendant.

9e édition (septembre 2005)

La neuvième édition s'est déroulé du au sous la houlette de Martha Langford, historienne de la photographie, enseignante à l'Université de Concordia, commissaire d’exposition, ancienne directrice fondatrice du musée canadien de la photographie.

Image & Imagination

C'était le thème général retenu tentant de « mettre en lumière un aspect négligé de l’expérience photographique : la vie d’une image dans l’esprit du spectateur ». Idée certes originale mais dont la résolution ne semble, et ne fut pas, des plus évidentes. Certes, il est vrai que l’intérêt, la beauté d’une œuvre résident toujours, au bout du compte, dans le regard du spectateur, cependant chaque spectateur, en dépit d’un fond culturel plus au moins partagé, a, par rapport à une œuvre donnée, une approche et une réponse qui lui sont propres. Comment peut-on rendre compte de la vie d’une image dans l’esprit du spectateur, en tant qu’expérience personnelle ou par une compilation de témoignages, ce qui devient un exercice ayant plus trait à l’anthropologie, la psychologie, ou la sociologie qu’à une pratique artistique. De fait, et que l’on se rassure, les expositions montraient des vues et approches artistiques idiosyncrasiques (individuelles) qui ne fournirent sans doute que peu de réponses aux prémisses du festival.

Déclinaisons du thème

Au-delà de ce thème central, le Mois se déclinait de la manière suivante en trois rubriques :

  • Visées de l’imaginaire, qui ouvre toutes grandes les fenêtres de la perception. La vue et les autres sens sont ici stimulés par des œuvres qui sollicitent tout le corps.
  • Refléter le soi, rejouer l’autre, qui remet en question les frontières sociales et spatiales. Les spectateurs sont invités à imaginer leurs rôles face au passé, au présent et à l’avenir de la planète.
  • Une façon de fermer les yeux, qui pénètre le monde de l’invisible, des fantômes et autres phénomènes d’apparition. La participation du public y est cruciale, puisque ces images ne peuvent se matérialiser sans l’imagination du spectateur.

Particularités

Le programme de 2005, en plus de quelque 26 expositions incluant la participation de près d’une centaine d’artistes, offrait une fête d’ouverture le , des vernissages en présence de nombreux artistes du 8 au , des conférences d’artistes, des visites guidées et un colloque de deux jours ouvert au public les 22 et . La soirée du vendredi rendit hommage à l’importante participation des femmes artistes cette année. Répondant à un cahier des charges codéfini par le festival et ses financeurs publics (Ville de Montréal, province de Québec, État fédéral), une vaste majorité des participants étaient canadiens, une décision qui permet à tout visiteur canadien ou étranger d’apprécier non seulement la réalité, mais également la diversité de la production photographique canadienne. Le Mois, en collaboration avec VOX, centre de l'image contemporaine et l’UQAM, proposa deux rétrospectives d’artistes conceptuels canadiens de réputation internationale utilisant la photographie, Michael Snow et Iain Baxter. De Savona de Michel Campeau aux Irradiations de Denis Farley, en passant par Randall Anderson, Marc Audette, Diane Borsato, Destiny Deacon, Evergon, Michael Flomen, Rafael Goldchain et Arthur Renwick, entre autres, la photographie créatrice canadienne est bien vivante. La qualité de ces productions était de bonne qualité, de la série des places de parkings libres de Martin Parr (présent durant la semaine d’ouverture), aux photographies des Joel Sternfeld, Carolee Schneeman, Tracey Moffatt, Shana et Robert Parke-Harrison, Glenn Sloggett, Karen Brett. La seule représentation française consistait en un travail iconoclaste d’invention d’une ville fictive, Glooscap, par Alain Bublex. La quasi-totalité des interventions en français étaient traduites en anglais, les photographes canadiens francophones s’exprimaient souvent en anglais, mais la démarche inverse était pratiquement inexistante.

Notes et références

  1. « Momenta – Après les photos, les images », sur Le Devoir (consulté le )

Liens externes

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