Monastère Notre-Dame de Seidnaya

Le monastère Notre-Dame de Seidnaya (en arabe : دير سيدة صيدنايا) est un monastère orthodoxe antiochien féminin situé sur une hauteur dominant le village de Seidnaya[N 1], à 35 km au nord-est de Damas, en Syrie. Il aurait été fondé par l'empereur byzantin Justinien au VIe siècle. C'est l'un des lieux de pèlerinage chrétien les plus importants du Proche-Orient. Son architecture s'inscrit dans la tradition byzantine la plus pure.

Monastère Notre-Dame de Seidnaya

Vue du monastère.
Présentation
Dédicataire Marie (mère de Jésus)
Rattachement Patriarcat orthodoxe d'Antioche
Géographie
Pays Syrie
Coordonnées 33° 41′ 59″ nord, 36° 22′ 30″ est
Géolocalisation sur la carte : Syrie

Histoire

Mosaïque murale représentant l'apparition de la Vierge à l'empereur Justinien ; elle tient un rouleau déplié avec le texte en arabe : لا لن تقتلني يا جوستنيان ولكنك ستشيد لي كنيسة هنا على هذا الصخر Non, tu ne me tueras pas, Justinien, mais tu bâtiras une église pour moi, ici, sur ce rocher »). Œuvre réalisée en marbre et pierres naturelles par l'artiste mosaïste syrienne Houda Moussa en 2003.

Le monastère aurait été fondé au VIe siècle par l'empereur byzantin Justinien, auquel la Vierge était apparue d'abord sous la forme d'une gazelle.

Il fut appelé « Notre-Dame de Sardenaye » dans les Chroniques des Croisades[3].

Vue de l'arrière du monastère.

Au début du XXIe siècle, le monastère abrite une trentaine de moniales et de novices. C'est donc le monastère féminin le plus important en nombre de Syrie. Il a souffert à deux reprises de dommages pendant la guerre civile syrienne[4] : en (à cause d'un incendie du mur arrière dû à une attaque de roquettes) et en (à cause de tirs du front al-Nosra)[5].

Patrimoine artistique

Le monastère abrite une des quatre icônes attribuées traditionnellement à l'apôtre Luc, nommée « Shahoura » ou « Shaghoura » en syriaque.

Notes et références

Notes

  1. Le nom du village est souvent expliqué comme provenant du mot syriaque signifiant « Notre Dame »[1]. Mais selon Jacques Briend, « le toponyme Saidnaya/ayya : « le(s) Sidonien(s) » » serait l'« indice probable d'un domaine royal particulier concédé à des Phéniciens dans un contexte araméophone[2]. »

Références

  1. (en) Eric M. Meyers et American Schools of Oriental Research, The Oxford encyclopedia of archaeology in the Near East, , 536 p. (lire en ligne).
  2. , p. 86.
  3. Virgil Cândea, p. 142.
  4. (en) Damage to the soul: Syria's cultural heritage in conflict
  5. (ru) «Джебхат-ан-Нусра» вновь обстреляла Сайданайский монастырь

Bibliographie

  • Virgil Cândea, Icônes grecques, melkites, russes : collection Abou Adal, Genève (Albert Skira) et Beyrouth (Art et Patrimoine), (lire en ligne).

Voir aussi

Liens internes

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