Monceau-sur-Sambre

Monceau-sur-Sambre (en wallon local : Li Moncha-so-Sambe, ou encore en wallon standardisé : Moncea-so-Sambe) est une section de la ville belge de Charleroi située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Pour les articles homonymes, voir Monceau et Monceaux (homonymie).

Monceau-sur-Sambre

Beffroi de l'hôtel de ville.
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Hainaut
Arrondissement Charleroi
Commune  Charleroi
Code postal 6031
Zone téléphonique 071
Démographie
Gentilé Moncellois(e)[1]
Population 9 662 hab. (2008)
Densité 1 361 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 24′ 42″ nord, 4° 22′ 56″ est
Superficie 710 ha = 7,1 km2
Localisation

Localisation de Monceau-sur-Sambre dans la commune de Charleroi
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Monceau-sur-Sambre
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Monceau-sur-Sambre
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Monceau-sur-Sambre
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
Monceau-sur-Sambre

    Rattachée à Marchienne-au-Pont de 1795 à 1822, Monceau-sur-Sambre était une commune à part entière jusqu'à la fusion des communes de 1977.

    Toponymie

    Moncha est la traduction en wallon local des mots éminence, hauteur, relief, colline. Monceau-sur-Sambre signifie donc petit mont au bord de la Sambre[2].

    Citée sous l'appellation de[3] :

    • Monchiel dans des documents de 1121, 1416, 1432, 1445, 1498 et pendant le haut Moyen Âge ;
    • Monchial dans des documents de 1290 et 1350 ;
    • Monchiaul dans un document de 1435 ;
    • Monchea dans un document de 1420 ;
    • Moncheau dans des documents de 1425, 1464, 1475 et 1509 ;
    • Monceau dans des documents de 1517 et 1557 ;
    • Monceau-sur-Sambre au XIXe siècle

    Démographie

    Évolution de la population[4],[5]
    1801 1846 1900 1947 1977[6] 2001 2008
    250 1 468 8 308 9 715 9 960 9 547 9 662

    Géographie

    Relief

    Altitudes : minimum de 104 m. au niveau de la Sambre et maximum de 180 m. au lieu-dit "Les quatre seigneuries", rue Fosse du Bois.

    Géologie

    Le sous-sol de la section est entièrement constitué par du terrain houiller. Dans la partie méridionale apparaît une bande de calcaire carbonifère. Le limon n'affleure que sur quelques surfaces disséminées, le reste du sol arable étant du schiste houiller. Des alluvions anciennes déposées par la Sambre, l'Ernelle et le Piéton tapissent le sud de la section. Le grès houiller inférieur a été exploité, à ses affleurements, comme pavés et moëllons de construction. La partie nord est tapissée de sable de l'ère tertiaire [7].

    Hydrographie

    La section est arrosée :

    Géographie politique

    Au moment de l'invasion romaine au Ier siècle av. J.-C., le site est occupé par les Pleumosiens, clients des Nerviens. Sous les Romains, Monceau dépend du grand Pagus de Lomme. Pendant la période franque, le grand Pagus de Lomme, dont le chef-lieu est Gembloux, a sous sa juridiction le pagus moyen de Darnau, dont Monceau fait partie, côtoyé à l'ouest par le pagus moyen d'Hainault. Les lieux-dits "chemin du sars d'Hainaut et sart Hainault", au nord-ouest de Monceau, rappellent ce voisinage.

    À l'époque franque, Monceau et Marchiennes forment une même paroisse et à une date - antérieure au - que nous ne connaissons pas, Marchiennes avec toutes ses dépendances et son ban sont léguées au chapitre de Saint-Lambert de Liège ; cette donation est confirmée par le pape Innocent II dans une bulle du . En 1245, le chapitre cède Marchiennes au prince-évêque de Liège en échange de deux moulins.

    La principauté de Liège est divisée en quartiers et chaque quartier est divisé en districts dont le nombre varie suivant son étendue. Le quartier d'Entre Sambre et Meuse dont la paroisse de Marchiennes-Monceau fait partie, comprend cinq districts : dans le deuxième on trouve Couillet, Landelies, Leernes, Mont-sur-Marchienne, Montigny-le-Tilleul, Marchienne-au-Pont et Monceau-sur-Sambre.

    Sous la République française, sous l'Empire et - partiellement - sous le Royaume des Pays-Bas, soit de 1795 à 1822, Monceau fait partie de Marchiennes. La commune recouvre son "indépendance" par arrêté du roi Guillaume Ier des Pays-Bas du [8].

    Géographie ecclésiastique

    Monceau et Marchiennes ne font qu'une même paroisse jusqu'en 1838[9]. Monceau-sur-Sambre est une paroisse du doyenné de Marchienne-au-Pont, dans le diocèse de Tournai. L'église Saint-Louis de Gonzague n'étant plus ouverte au culte depuis , les offices religieux sont célébrés à Marchienne-au-Pont.

    Toponymie de quelques lieux-dits

    Les Quatre Seigneuries : au nord-ouest de la section, où se dresse le château d'eau, près des rues J-B. Van Petegem et A. Deltenre. Un document de 1467 y situe la limite des bois du Prince de Liège, du Seigneur de Monceau et du Seigneur de Fontaine et de Landely (Landelies)[10]. Une borne de pierre bleue porte les initiales suivantes, sur ses quatre faces : L = Landelies (au sud); F.L = Fontaine-l'Évêque; M = Marchienne; M = Monceau)[11].

    Les Grands Trieux : lieu-dit, à la limite de Goutroux, signifiant les grands pâturages. Depuis 1992, nom du quartier nord de Monceau[12].

    Rognac : lieu-dit aux confins nord-ouest de Monceau, vers les bordures boisées du bois dit des XXIV bonniers. Cet endroit écarté et inhabité désigne un ravin marécageux, avec des sources abondantes. Dans le radical se retrouve l'élément graphique le plus usité dans toutes les langues, pour la désignation de l'eau courante[13].

    Ruau : au nord-est de Monceau, vers Roux, commune à laquelle partant du Ruau même, conduit la rue de Roux. Ruau provient du roman rode, équivalent de sart. Ont une signification similaire, après Roux, le champ des Ruaux à Pont-à-Celles ; les Ruaux à Arsimont ; le blanc ruwau à Sivry ; Ruage à Blandain (Hainaut) ; Rua à Amay (Liège) ; Roua à Pailhe ( Liège) ; Rouats à Stoumont ; ferme de Ruart (autrefois Ruwa) à Webbecom (Brabant) ; le roux de Mahihan, à Gouy-lez-Piéton. Quant aux laminoirs du Ruau, ils ont été établis par Émile Constant Bonehill[14],[15].

    Le Hameau : au sud-ouest de Monceau, vers Landelies et Morgnies. Se prononce hamellum en bas-latin ; hamial, hameal en roman ; « hameau » en français ; hem, heim en allemand. Partie de Monceau appelée avouerie (vouverie) en 1467, eut son voweit (avoué) particulier, plus tard son maître de ville (cité en 1626) et enfin son bourguemaître (encore mentionné en 1782) de communauté, concurremment avec les mandataires des manants de Monceau. Depuis 1992, nom du quartier sud de Monceau[16].

    Principaux axes routiers

    Axe routier est-ouest (N.90) de Charleroi à Mons : route de Mons et rue de Mons, vers Morgnies. Cet axe routier a été tracé à l'époque napoléonienne, vers 1810.

    Les trois axes routiers ci-après figurent déjà sur les cartes de cabinet des Pays-Bas autrichiens, levées à l'initiative du comte de Ferraris de 1770 à 1778.

    1. Axe routier sud-nord de Marchienne-au-Pont à Trazegnies : rue de Trazegnies, actuelle Nationale 583 et, à partir du carrefour du Ruau, rue de Roux (actuelle Nationale 584).
    2. Axe routier ouest-est au cœur de Monceau : rue de Goutroux, place Sabatier, rue du Calvaire.
    3. Axe routier est-ouest : chemin du Hameau et rue de Landelies.

    TEC Charleroi

    La localité est sillonnée par :

    • les bus du TEC Charleroi des lignes 43, 50, 51, 52, 71, 72, 73, 74, 75, 83 et 172;
    • le Métro léger des lignes M1 et M2.

    Voies ferrées (Infrabel)

    Les voies d'accès sud (voies 1 et 2 de Marchienne-au-Pont) à la gare marchandises de formation de Monceau, électrifiées sous 3000V CC.

    Pour le trafic voyageurs, Monceau-sur-Sambre est desservi par la gare de Marchienne-au-Pont, parcourue par :

    1. la ligne 112 Mons-Charleroi via La Louvière-Sud : double voie électrifiée sous 3000V CC., voies 1 et 2 en gare de Marchienne-au-Pont.
    2. la ligne 124 A, doublement de la ligne 124 entre Luttre et Charleroi-Sud : double voie électrifiée sous 3000V CC., voies 1 et 2 en gare de Marchienne-au-Pont.
    3. la ligne 124 de Bruxelles-Midi à Charleroi-Sud : double voie électrifiée sous 3000V CC., voies 3 et 4 en gare de Marchienne-au-Pont.

    Histoire

    Ancien Régime

    La principauté de Liège, dont Monceau fait partie sous l'Ancien Régime, fait partie du cercle de Westphalie ; son indépendance et sa constitution sont défendues par la confédération germanique. Monceau est terre liégeoise jusqu'au décret du 9 vendémiaire an IV ().

    Pour expliquer succinctement quelques pouvoirs locaux, l'exemple de la cour de Justice de Monceau montre que, à partir de 1555 :

    • elle est composée d'un bailli, d'un maïeur (président), de 4 à 6 échevins exerçant les fonctions de juges ;
    • viennent ensuite le greffier et les sergents ;
    • les sergents s'occupent de la police et font le service d'huissier ;
    • le greffier et les sergents sont nommés par le seigneur de Monceau ;
    • les bourgmestres, chargés de la collecte des tailles (impôts), sont nommés par les habitants ;
    • la cour de Justice de Monceau-sur-Sambre ne peut condamner à la peine capitale ;
    • dans tous les procès criminels et même dans d'autres, elle doit envoyer à Liège les pièces de procédure et ne doit juger que sur décharge ou recharge des échevins de Liège, c'est-à-dire proclamer la décision de ses chefs.

    Les révolutions française et liégeoise de 1789 et les victoires françaises de Jemappes et Fleurus bouleversent tout cela : en 1794, la cour de Justice est supprimée et remplacée par des tribunaux réguliers ; en 1800 la communauté fait place à la Mairie[17].

    Enseignement

    Monsieur Joseph Denis, le premier instituteur communal connu à Monceau-sur-Sambre, entre en fonction le jusqu'en 1737. En 1786, l'instruction est officiellement organisée : la communauté de Monceau, présidée par la cour de Justice s'assemble en vue de choisir un maître d'école. Albert Piron est accepté avec l'agréation du seigneur et du révérend pasteur. Il doit tenir l'école pour l'instruction de la jeunesse des deux sexes. Il entre en fonction le , il occupe gratuitement un logement avec jardin. Il est rétribué selon le résultat obtenu avec chaque élève; en hiver, chaque élève doit apporter sa part de chauffage, sa "feuée". Ce maître d'école occupe le poste jusqu'à l'époque (1795) où Monceau est réuni à Marchiennes. Chaque année, l'instituteur doit se présenter devant la communauté qui décide qu'il a bien ou mal rempli sa mission[18].

    Événements militaires

    Les archives de Monceau ne permettent pas de remonter au-delà du XVe siècle. Celles qui nous sont parvenues relatent que la communauté de Monceau[19] :

    • est invitée par le prince-évêque à contribuer à l'entretien des troupes (1496, 1516, 1597-98, 1638, 1651)
    • paie pour la réparation des forteresses ou des barricades (1576, 1653)
    • paie pour faire la guerre ou repousser l'ennemi (1538, 1581)
    • est invitée à organiser la défense de la localité (1584, 1701, 1707)
    • est forcée d'héberger et d'entretenir des troupes (1587, 1607, 1627, 1687, 1690-1697, 1702-1705, 1712-13, 1746)
    • doit envoyer des vivres, de l'équipement et de l'argent aux armées, aux forteresses (1655, 1673, 1683, 1697, 1706, 1708, 1710, 1746, 1749)
    • est molestée et menacée de mort par les troupes "alliées" (1680)
    • est rançonnée (1636)
    • est empêchée de commercer (1701)
    • subit le pillage des champs et greniers (1707, 1794)

    République et Empire français

    Monceau ne devient terre française qu'après la bataille de Fleurus et la reddition de Charleroi le , jusqu'au Traité de Paris du .

    Monceau réuni à Marchiennes

    La Belgique est envahie en par les troupes de la République française. Sous l'Ancien Régime, la principauté de Liège est divisée en quartiers et chaque quartier est divisé en districts dont le nombre varie suivant son étendue. Le quartier d'Entre Sambre et Meuse comprend cinq districts et nous rencontrons :

    1. dans le premier Farciennes, Loverval, Montignies-sur-Sambre, Presles, Châtelet, Pont-de-Loup, Bouffioulx, etc.
    2. dans le deuxième Couillet, Landelies, Leernes, Mont-sur-Marchienne, Montigny-le-Tilleul, Marchienne-au-Pont et Monceau-sur-Sambre.

    Toutes ces communes, celle de Monceau exceptée, sont réunies - sous le régime français - au département de Jemmapes en vertu d'un arrêté du Comité de salut public du 21 fructidor an III (). Comme Monceau ne figure pas dans la liste des communes de la principauté de Liège réunies au département de Jemmapes, il faut admettre que lors de la rédaction de cette liste annexée à l'arrêté du , Monceau faisait déjà partie de Marchiennes ; en conséquence, la réunion des communes remonte à 1795. Dans les documents de 1822 relatifs à la séparation, il est écrit que la réunion ne s'est faite qu'en 1797, mais les auteurs de ces documents n'indiquent pas les sources auxquelles ils ont puisé et ils semblent ignorer l'existence de l'arrêté du 21 fructidor an III[20].

    Enseignement

    Régi par Marchiennes.

    Année 1794

    En 1794, Monceau sera bientôt débarrassé des soldats. Cette année, la lutte est très vive dans Marchiennes et Monceau ; le jour de la capitulation de Charleroi (26 juin), les alliés que commande le prince Guillaume d'Orange - futur roi des Pays-Bas - remportent un avantage sur les troupes républicaines de Kléber, dont le quartier général est à Souvret, avantage que la reddition de Charleroi rend inutile. Ces combats causent des ravages dans les cultures des fermiers de Monceau-sur-Sambre.

    Années 1813-1814

    Les revers que subissent les Français à Leipzig ramènent les armées coalisées en Belgique : 4 120 hommes et 4 210 chevaux à Marchiennes-Monceau du 13 au . Le maire de Marchiennes-Monceau, Jean-Baptiste Pouillon, ne pouvant répondre à toutes les réquisitions, le colonel Loukiffin ordonne aux communes voisines - de Fontaine-l'Évêque à Gouy-lez-Piéton - d'amener des approvisionnements. La lecture du tableau des denrées fournies aux corps de troupes des puissances alliées révèle que Marchiennes-Monceau dut fournir 4 000 livres de pain, 8 000 livres de viande, 6 080 litres de snaps (eau-de-vie), 950 bouteilles de vin, 6 080 litres de bière, 36 500 livres de foin, 4 200 mesures d'avoine, 35 000 livres de paille. Une dépense faite à Monceau indique que les chemins furent "égalisés" pour le passage de l'empereur de Russie et du roi de Prusse...

    Marchiennes-Monceau héberge :

    • de à , une compagnie du 1er régiment de hussards britanniques (88 hommes, 5 femmes et 90 chevaux), dont le capitaine était logé au château de Marchiennes, chez Mme de Cartier et le lieutenant au château de Monceau, chez le prince de Gavre ;
    • en avril- des cavaliers hanovriens remplacés par des fantassins prussiens.

    Le , Napoléon s'échappe de l'île d'Elbe. Le , Marchiennes voit arriver les troupes françaises, poussant devant elles les Prussiens de Zieten, avec lesquels elles ont plusieurs engagements dans Marchiennes et aux environs : au Spignat, dans les champs sainte Barbe, dans le parc communal, au Vieux-Pont, au Chenois et ailleurs.
    Une force de 42 170 hommes placée sous le commandement des généraux d'Erlon et Reille, formant le corps d'armée que devait commander, le soir même, le maréchal Ney, passa à Marchiennes et traversa Monceau, à l'issue des premiers engagements cités ci-avant [21].

    Royaume-Uni des Pays-Bas

    Après Waterloo, Monceau fait partie du Royaume-Uni des Pays-Bas jusqu'au traité de Londres du .

    Monceau séparé de Marchiennes

    Depuis des siècles, Monceau eut ses seigneurs distincts de Marchiennes, ses baillis, ses maïeurs, ses greffiers, ses échevins, ses sergents et ses bourgmestres.

    Quant à ses actes de l'état-civil, ils se confondent avec ceux de Marchiennes :

    • de 1613 à 1795, les registres sacramentaires seuls, tenus par les prêtres de la paroisse, forment "l'état-civil" ;
    • de 1795 à 1823, les registres civils tenus par la commune.

    Sous la date du , les Moncellois, voulant reconquérir leur indépendance communale, adressent une requête au gouverneur de la province de Hainaut.

    Ils invoquent que le règlement des paroisses ne confond pas et ne détruit pas surtout les droits de commune ; et la circonstance que la commune de Monceau est chargée séparément de l'entretien d'une nef de l'église paroissiale est une preuve permanente de l'existence et de l'indépendance de cette commune.

    Trois ans plus tard, l'arrêté royal du sépare Monceau de Marchiennes et les Moncellois choisissent pour maire M. François Antoine de Gavre, dont la nomination est sanctionnée par arrêté royal du .

    Un décret du modifie le règlement d'administration du Royaume des Pays-Bas et c'est en application de ce décret qu'un arrêté du nomme le marquis de Gavre bourgmestre de Monceau-sur-Sambre : à la qualification de Maire succède celle de Bourgmestre. Le marquis de Gavre meurt le et un arrêté du appelle M. Lancelot, échevin et officier de l'état-civil, à sa succession comme bourgmestre[22].

    Enseignement

    Jusqu'en 1822, l'enseignement de Monceau se confond avec celui de Marchiennes. Séparé de Marchiennes en 1822, Monceau réorganise son enseignement primaire le . Le premier instituteur est Philibert Thibaut, qui se retire en 1825[23].

    Rappel chronologique des étapes de la révolution belge

    Pouvoirs communaux

    Au milieu de nombreuses difficultés, le gouvernement provisoire organise non seulement l'armée et la garde civique, mais encore le pouvoir communal. Par un arrêté pris le , les notables des villes et villages sont invités à procéder aux élections communales. Étaient notables dans une commune de moins de 3 000 habitants (en 1830, Monceau comptait 637 habitants), ceux qui payaient annuellement au moins 10 florins en contributions directes et ceux qui exerçaient des professions libérales, telles que celles d'avocat, avoué, notaire, médecin, chirurgien, officier de santé, professeur en science, arts ou lettres, instituteur, etc. Quelques années plus tard, la loi du fixe définitivement les pouvoirs communaux en Belgique [24].

    Liste des bourgmestres de Monceau après la révolution de 1830 et jusque 1976.

    • Le , Nicolas Lancelot est élu bourgmestre. Il meurt le . Une rue de Monceau-sur-Sambre porte son nom.
    • Son fils Émile Lancelot, né à Monceau-sur-Sambre le lui succède par A.R. du , jusqu'à son décès le .
    • Adolphe Desy jusqu'au . Une rue de Monceau porte son nom.
    • Jean-Joseph Robat, échevin, exerce les fonctions de bourgmestre de 1895 à 1900[25].
    • Fernand Thiébaut est bourgmestre du à 1920 ; c'est donc lui qui est confronté à la folie destructrice de l'armée allemande du jusqu'à l'armistice de 1918. Une rue de Monceau porte ce patronyme.
    • Museux est bourgmestre en 1919-1920
    • Émile Demoulin est bourgmestre de 1920 à 1926.
    • Léon Malghem est bourgmestre de 1926 à 1938. Une cité de Monceau porte son nom.
    • Émile Demoulin est bourgmestre de 1938 à 1940. Après sa destitution par l'occupant allemand, il sera toujours invité par Monsieur Stein à donner son avis lors des réunions du collège échevinal.
    • Le conseiller communal Edgard Stein, désigné par l'occupant allemand au motif qu'il faut rajeunir le cadre politique, est bourgmestre de 1940 jusqu'à l'instauration du Grand Charleroi.
    • Émile Demoulin reprend sa fonction de bourgmestre à la libération début . Une cité de Monceau porte son nom.
    • Victor Corbier est bourgmestre. Une avenue de Monceau porte son nom.
    • Fernand Ballens est le dernier bourgmestre de Monceau-sur-Sambre. Un centre sportif de Monceau porte son nom[26].

    Érection d'une église

    Les plans et estimations du coût, confiés à l'architecte Kuyper, sont remis au conseil communal le . Le , les travaux sont adjugés à Pierre-Joseph Parent, homme d'affaires à Marchiennes, et à Henri Boëns de Charleroi. Le terrain nécessaire est donné par la comtesse d'Egger, alors propriétaire du château de Monceau ; la donation est confirmée par A.R. du . La pose de la première pierre a lieu le . La construction terminée est reçue le et porte le nom de Saint Louis de Gonzague, patron de Monceau[27].

    Enseignement

    Depuis la (re)naissance de Monceau-sur-Sambre en 1822, les instituteurs sont en même temps secrétaires communaux et, à partir de 1839, exercent la fonction de clerc laïc.

    Le intervient un accord entre le conseil communal et le supérieur d'un institut des frères de Marie, résidant dans le département de l'Oise, aux termes duquel trois frères doivent être placés à Monceau. Ils y enseignent jusqu'en et sont remplacés par des instituteurs laïcs les et . L'enseignement à Monceau prend bientôt un grand développement : à l'école du Centre, une 1re classe de garçons en 1823, la 2e en 1859, les 3e et 4e en 1873, les 5e et 6e en 1896, etc. La population de Hameau prenant de l'importance, on y construit une école mixte en 1876. Le Ruau prenant aussi de l'extension, on y érige aussi une école en 1881.

    En 1855, une école des filles est construite au Centre, dont la première institutrice nommée définitivement est une religieuse de l'ordre des filles de Marie de Pesche ; en 1871, une religieuse est nommée institutrice gardienne.
    Les religieuses quittent l'enseignement primaire communal (officiel) le à la suite de la promulgation de la loi scolaire de 1879 et sont remplacées par deux institutrices sorties des écoles normales. En conséquence, une école de filles ayant été construite au Ruau en 1880, la direction en est confiée en 1881 à une institutrice laïque.
    Les écoles gardiennes ne sont pas perdues de vue ; en 1868 on érige celle du Centre, en 1881 celle du Ruau, en 1885 celle de la rue Parent, en 1891 celle des Grands Trieux, en 1892 celle de Hameau[28].

    Les "atrocités allemandes" du

    Première Guerre mondiale : les troupes allemandes entrent à Bruxelles le et, suivant l'axe nord-sud Bruxelles-Charleroi, trois armées allemandes convergent vers la vallée de la Sambre pour prendre en tenaille et détruire la 5e armée française du général Lanrezac : à l'ouest la 1re armée de von Kluck, au nord la 2e armée de von Bülow et à l'est la 3e armée de von Hausen. Une grande bataille aura lieu à Charleroi et au sud de la ville, mais Lanrezac parviendra habilement à se dégager et à éviter ainsi à la France un nouveau Sedan[29].
    Les 19 et , les troupes françaises en retraite sont bien accueillies à Monceau et y prennent leur cantonnement. Le vendredi , les Français quittent la commune pour occuper les positions stratégiques de Marchienne, Gozée et Fontaine-l'Évêque où va s'amorcer la première bataille de la Sambre. Pour couvrir leur retraite, ils déploient en embuscade quelques hommes bien armés aux endroits les plus propices pour retarder la progression des troupes de von Bülow supérieures en nombre et en armement. Ce même jour, sur ordre du gouvernement belge, la garde civique vient d'être démobilisée pour démentir les allégations de l'ennemi : des "francs-tireurs" belges font le coup de feu sur les soldats allemands.

    Le samedi , une patrouille de uhlans - de 25 à 35, selon un témoignage recueilli ultérieurement - circulant du lieu-dit "le Ruau" vers le pont enjambant la Sambre à Marchienne-au-Pont, est mitraillée par les soldats français essaimés en embuscade dans le quartier de la gare jusqu'en bordure de la Sambre. L'escarmouche fait 7 tués et de nombreux blessés parmi les uhlans, certains rescapés rejoignent leur quartier-général stationné près du charbonnage du Martinet et racontent, dans leur épouvante, que des civils ont tiré sur eux. Il est à peine 9 heures du matin et le général von Susskind des troupes d'assaut décide, en représailles, d'incendier Monceau. La soldatesque pille les maisons, massacre, moleste et humilie les habitants avant de bouter le feu. En très peu de temps, l'axe Ruau - Marchienne-État et les rues voisines sont transformés en brasier. Les survivants sont parqués comme du bétail pour servir parfois de bouclier humain. Au "Hameau", devant la résistance acharnée des soldats français, les Allemands massacrent des civils ou les font marcher devant eux pendant leur percée vers Gozée[30].

    En fin de compte, la 1re DI-Division d'Infanterie- et le 2e RUR- Régiment de Uhlans de Réserve- de l'armée impériale allemande a passé par les armes soixante-trois civils et détruit deux cent quarante-huit maisons lors des « atrocités allemandes » commises au début de l'invasion [31],[32].

    Yvonne Vieslet et les prisonniers du 12e R.I. français

    Avant la guerre 1914-1918, l'économie belge est florissante, l'industrie belge très performante. Après l'invasion allemande au mois d', les travailleurs belges refusent de travailler pour l'ennemi : en conséquence, l'envahisseur allemand démantèle et démonte nombre d'industries pour les remonter en Allemagne. En manque de main-d'œuvre, à partir de 1917 l'envahisseur déporte les travailleurs belges pour servir les machines en Allemagne. Toutes les activités ne sont pas arrêtées - il faut bien manger - mais il règne parmi la population belge une misère extrême. C'est pourquoi un Comité de secours offre chaque jour une petite couque à chaque enfant fréquentant l'école. En Flandre, l'offensive du , comprenant des troupes françaises et anglaises jointes aux troupes belges et sous le commandement du roi des Belges, met l'armée allemande en difficulté : voyant venir la défaite, les Allemands deviennent nerveux et les civils belges redressent la tête, deviennent audacieux, défient et provoquent parfois l'occupant. Ce n'est certainement pas l'attitude adoptée par la petite Yvonne Vieslet, 10 ans, qui fréquente l'école communale au centre de Monceau (site de la rue des combattants).

    Les faits se déroulent le . Ce jour-là, Yvonne et sa mère portent le dîner à son père qui travaille à Marchienne-Est. Vers midi, rue de Châtelet à Marchienne, elles s'arrêtent devant le cercle St-Édouard et les écoles libres où des prisonniers français, visiblement affamés, affichent leur misère derrière des grillages, sous la surveillance d'une sentinelle allemande armée d'un fusil Mauser passé sous le bras, prête à tirer. La petite Yvonne serre dans la main la petite couque scolaire reçue le matin. Prise de pitié et n'écoutant que son bon cœur, elle lance sa couque au-dessus du grillage vers les malheureux prisonniers. La sentinelle tire, blesse grièvement la gamine et légèrement quatre autres personnes. Transportée provisoirement dans une maison voisine, la gamine meurt sur un lit hôpital quelques heures plus tard.
    Un an plus tard, jour pour jour, une plaque commémorative est apposée à l'entrée de son école. Cette plaque est détruite 21 ans plus tard par l'armée allemande de retour pour la revanche, en 1940.

    En 1956, un comité local recueille 250 000 francs pour commander un monument au sculpteur Patris, originaire de Marchienne. Il représente la gamine tendant sa couque scolaire vers les prisonniers français, sous l'œil d'une dame figurant le Destin. Ces statues, inaugurées le , décorent un angle de la cour de récréation de l'école du Centre[33]. Yvonne est inhumée au cimetière de Monceau, à l'entrée du Carré d'Honneur.

    Économie

    Agriculture

    Exploitations agricoles du passé[34],[35] :

    • Ferme de Judonsart, à droite de la route vers Trazegnies, dénommée aussi "Cinse d'in haut" et ferme Ponsart. Cette ferme existait déjà avant 1517 et a disparu vers 1925-1927 pour faire place au TLC du Martinet. Actuellement, le lieu-dit Judonsart rappelle les terres de cette ferme.
    • Ferme de Beausart ou "cinse d'in bas", à gauche de la route vers Trazegnies, passé les Bas Trieux. Construite en 1823 par le prince de Gavre, elle est exploitée jusqu'à la guerre 1940-1945 et est ensuite longtemps abandonnée ; elle est restaurée en 1988-1990 pour un usage commercial. Actuellement, la rue Beaussart joignant la rue de Roux à la rue de Trazegnies, derrière la cité Malghem, rappelle les terres de cette ferme.
    • Ferme de la Marche : rue de la Halle, exploitée par Jacques Legrand dès 1754. Au début du XXe siècle, ce bien foncier est acheté et aménagé par le juge Julien Durant qui y ajoute, en 1930, une tourelle toujours visible. À sa mort en 1954, il lègue tout son bien à la Commission d'Assistance Publique qui peut ainsi agrandir le home Bughin. C'est pourquoi la rue de la Halle devient la "rue Julien Durant".
    • Ferme Grand-Place : Nicolas Legrand, fils de Jacques (ci-dessus) s'installe au no 9 de l'actuelle place Albert 1er. C'est une ferme mais la Grand-place n'existe pas et l'église ne sera érigée que bien plus tard en 1837. Les successeurs de Nicolas vont transformer les dépendances en habitations, sur la place, dans la ruelle et rue des Combattants.
    • Fermes Docteur et ferme Daoust : au XIXe siècle, petites fermes au centre de la localité.
    • Ferme du Château (Château Houtart devenu Château communal en 1938) : tombée en ruine en 1950, elle est abattue en 1982. Elle se trouvait à l'entrée du parc, côté gauche, défendue par le corps de garde restauré et toujours visible.
    • Cense du Hameau, au lieu-dit Le Hameau, appelée plus tard "Cense du tilleul". Les bâtiments sont encore visibles au no 60 de la place du Hameau.
    • Cense du Prétcheus : située au Chenois. Si on prolonge la rue du Calvaire par une ligne imaginaire franchissant les voies ferrées, on arrive sur le site de cette ferme. En 1954, elle est expropriée et démolie pour faire place à la - nouvelle - Route latérale vers le port fluvial de Dampremy.

    Industrie

    Anciennes "fosses" de charbonnage - Emplacement au sein des rues actuelles[36].

    • Fosse Ste-Thérèse : à l'angle de la rue des Grands Trieux et de la rue des Piges.
    • Fosse no 2 ou puits Léonard : enfoncé en 1633 par le sieur Léonard, situé dans le quadrilatère rue Barbieux, rue Sohier, rue des Piges et rue de Monceau-Fontaine.
    • Fosse dou grand scapé ou puits no 3 : à la cité du Grand Scapé.
    • Fosse du bois ou fosse de la machine du bois : puits no 3 du Martinet, puits d'exhaure entre la rue de la Fosse du Bois et la rue de Trazegnies.
    • Puits no 7 : entre la rue des Piges, rue Vandervelde, rue Haute et rue des Grands Trieux.
    • Puits no 5 : foré à l'angle de la rue Beausart et de la rue de Roux.
    Charbonnage de Monceau Fontaine

    Entreprise phare de la bataille du charbon, dans les années 1950, le charbonnage de Monceau Fontaine a porté haut le nom de la localité, jusqu'à la fermeture, à Piéton, du puits no 17 du Bois des Vallées, le [37].

    Laminoirs du Ruau

    Par arrêté royal du , M.Constant-Bonehill est autorisé à construire un laminoir sur un terrain joignant les rues de Roux et de Trazegnies. Divers arrêtés royaux, notamment le et le , autorisent le développement de l'entreprise et la construction d'une fabrique de boulons. En 1879, la Société anonyme des laminoirs du Ruau reprend l'établissement fondé par M.Constant-Bonehill.

    En 1905, une nouvelle société est créée, qui porte le nom de "Laminoirs et boulonnerie du Ruau". Démantelée pendant la Première Guerre mondiale, reconstruite après l'armistice, elle fonctionne avec deux trains de laminoirs dès 1922.
    Son activité est fortement réduite pendant la Seconde Guerre mondiale et, bombardée en 1944, elle est reconstruite et relancée en 1945 et agrandie en 1949. En 1958, elle est appelée "Laminoirs et usines du Ruau" après l'abandon de la division "Boulonnerie".
    Intégrée au groupe italien Beltrame en 1993, elle produit alors des poutrelles métalliques pour la construction. Face à la surcapacité de production d'acier depuis la crise de 2008, sa fermeture définitive est décidée en .

    Usine Hanrez en 2018.
    Établissements Zimmermann-Hanrez et Cie

    Vers 1840, les terrains traversés par la route de Trazegnies étaient presque entièrement livrés à l'agriculture. Vers 1843, de nouvelles installations ferroviaires - la gare de Marchienne-au-Pont - occupent le côté est de la route.

    En 1857, le Verviétois Pierre-Joseph Hanrez (? - 1885) fait bâtir un atelier de construction de machines à vapeur, en face de la gare, mais sur Monceau-sur-Sambre, c.a.d. sur les terres agricoles à l'ouest de la route[38]. L'éventail des productions vise à satisfaire la demande - locale surtout - de machines à vapeur, machines de laminoirs, machines d'extraction et d'exhaure pour charbonnages, machines destinées à descendre et remonter les ouvriers dans les puits de mines, presses à briquettes, etc.

    En 1879, M.Hanrez cède les rênes de l'entreprise à son gendre Robert Zimmermann (Eupen 1838 - Forest 1915), qui devient l'associé commandité de la nouvelle firme Zimmermann-Hanrez § Cie.

    À partir de 1885, Robert Zimmermann oriente l'entreprise vers les fabrications nouvelles : machines-outils, matériel ferroviaire, électricité, dispositifs d'étirage du verre à vitres. Secondé par son gendre Joseph Riegger, l'ingénieur-régisseur de l'établissement, Robert Zimmermann développe et étend considérablement son usine[38]. Pendant les années 1890, on y construit aussi des locomotives, des machines pour mines, aciéries et hauts-fourneaux, tout le matériel pour fabriquer des briquettes, etc.

    Comme plusieurs petits constructeurs belges, la société abandonne la construction des locomotives en 1923. Sur les 240 locomotives construites par Zimmerman-Hanrez depuis 1883, 194 ont été construites pour les Chemins de fer de l'État belge (ancêtre direct de la SNCB) et 20 pour la Société nationale des chemins de fer vicinaux (SNCV). On lui doit plusieurs prototypes (dont celui du type 16) ; plusieurs locomotives exposées à des expositions universelles et une part fort importante dans la production des locomotives type 53.

    Elle devient une société anonyme en 1908 lorsque Robert Zimmermann vint à mourir[38].

    Lors de la restructuration de 1982, la société est détenue à 100 % par la S.R.I.W. et on y produit e.a. des machines à bouteilles, des vannes pour l'industrie nucléaire. En , les produits ne répondant plus aux besoins du marché, la société est mise en faillite[39],[40],[41].

    Ateliers Germain

    Les ateliers Germain, dirigés en 1900 par M.Guillaume Van de Poel, sont construits rue de Trazegnies, sur l'élévation au-delà des établissements Zimmerman-Hanrez et Cie. Le , Florent Dufour est autorisé à établir une fonderie de fer et une machine à vapeur destinée à activer cette fonderie. Elle fonctionna longtemps sous le nom "Forges et ateliers de construction de Monceau-sur-Sambre, A.Germain", pour devenir le , "Société anonyme des ateliers Germain". On y construit notamment des wagons, des tramways et des automobiles. En 1964, la Société Germain fusionne avec la Société Anglo-Franco-Belge de La Croyère sous la dénomination d'Anglo-Germain. Elle survit difficilement jusqu'en 1967[42] alors que La Croyère ferme l'année suivante.

    Déclin industriel

    L'année 1958 sonne le déclin des industries - traditionnelles - d'amont et d'aval de l'industrie charbonnière extractive. La fermeture en 1980 du dernier charbonnage du bassin de Charleroi est la dernière étape de la descente aux enfers - accentuée pendant les années 1960-1970 - et le début de la reconversion industrielle.

    Reconversion

    • Des organismes de formation se sont implantés dans les Ateliers Hanrez en 2002 pour une nouvelle activité sur ce site.
    • Pour éviter la désaffection des habitants pour les quartiers proches des industries défuntes, la zone de Marchienne-Monceau a vu sa desserte en transports en commun renforcée.
    • De nouvelles habitations sociales ont été implantées sur le site des Ateliers Germain.
    • Assainissement du site désaffecté du puits no 4 (Martinet) du charbonnage de Monceau Fontaine pour y ériger un éco-quartier à cheval sur Monceau-sur-Sambre et Roux [43] , [44].

    Personnalités

    Tourisme

    Patrimoine

    Monceau-sur-Sambre, le château (XVIIe - XVIIIe siècles).

    Patrimoine civil

    Château de Monceau.

    Plantée dans un vaste parc à l'anglaise et jadis ceinturée de douves, c'est un haute bâtisse en U flanquée de tours circulaires aux angles, remontant pour l'essentiel au XVIIe siècle et XVIIIe siècle et construite en briques, moellons calcaires et pierre de taille. Elle est précédée d'un corps d'entrée de mêmes matériaux, seul vestige de l'ancienne ferme castrale, datant encore partiellement du XVIIe siècle mais aménagé aux XIXe siècle et XXe siècle.

    Maison communale.

    En 1912, les services communaux de Monceau-sur-Sambre sont à nouveau trop exigus. Les édiles communaux décident en février d’élever une nouvelle construction répondant aux exigences du moment. Il est de nouveau fait appel à Alexandre Simon qui, aidé de son fils Marcel, réalise les plans du nouvel hôtel de ville. Une entête de lettre datant de cette époque porte la mention Simon Père & Fils, ingénieurs-architectes, Trazegnies-Namur et nous apprend qu’ils ont obtenu un Grand prix à l’Exposition de Charleroi en 1911 sans plus de précision. Cette lettre est adressée au bourgmestre de Monceau-sur-Sambre et stipule que les plans de l’hôtel communal seront fournis pour le . Le a lieu la pose de la première pierre de la nouvelle maison communale de Monceau-sur-Sambre. Alexandre Simon n’en verra pas l’achèvement. En effet, il décède le . recherches de M Heuchon

    De style éclectique, construite par l'architecte Marcel Simon, inaugurée en 1914 avant l'invasion de l'armée allemande[45],[46].

    Villa "La Rustique".

    Située au no 46 de la rue du Calvaire, elle est bâtie en 1923 dans un style très fantaisiste. Curieuse maison aux façades cimentées ornées de décors variés : faux bossages, motifs fleuris, colonnettes, médaillons, etc. Tourelle d'angle circulaire sommée d'une terrasse coiffée d'une terminaison bulbeuse. Faîte crénelé et lucarnes pyramidales dans la bâtière d'ardoises.
    Ouvert par un portail orientalisant, jardin planté de balustrades en ciment armé[47].

    Maison de style moderniste.

    Située au no 212 de la rue de Trazegnies, en retrait de l'angle de la rue des Piges à fenasses, maison à étage en briques sous des bâtières assez plates de tuiles, remontant au 2e quart du XXe siècle.
    Sur un perron, porte intégrée à l'arrondi du mur, encadrée de fenêtres aux montants en béton peint. Grande verrière à l'étage. De part et d'autre, en légère saillie, façades planes d'une travée de baies aux châssis métalliques (comme ailleurs), celle de gauche flanquée en outre d'une loggia semi-circulaire couronnée d'un balcon.
    Verrière à l'arrière également et annexe plus récente[48].

    Patrimoine religieux

    Église Saint-Louis de Gonzague.

    Église Saint-Louis de Gonzague, d'inspiration néoclassique en brique, bâtie en 1836 par l'architecte J.Kuyper en ce qui concerne la nef et les bas-côtés de sept travées, ouverte au culte de 1838 à 2000. Baies en plein cintre dans les flancs; façade cantonnée de pilastres toscans portant l'entablement que couronne un fronton triangulaire. Chevet et transept semi-circulaire réalisés en 1872 par l'architecte J.Bruyenne. Enfin, tour latérale hors œuvre datant de 1914, coiffée d'une terminaison bulbeuse. En outre, dans le prolongement des bas-côtés, chapelles enserrant le chœur. Bâtières de roofing et d'ardoises[49].

    La chapelle du Ruau.

    Chapelle du Hameau.

    RAVeL 3

    La section de Monceau-sur-Sambre est sur le RAVeL 3, qui - venant de Landelies - parcourt la rive gauche de la Sambre et traverse Monceau en empruntant la rue des déportés, la rue du calvaire et la rue du port, pour rejoindre le canal Charleroi-Bruxelles à quelques centaines de mètres de l'écluse no 1 de Marchienne.

    Parc de Monceau

    .....67 Ha de nature accessible depuis la place Albert Ier et l'entrée grillagée du château ou depuis la rue de Goutroux.

    Parc à l'anglaise sillonné d'allées ombragées et de chemins sinueux. L'arboretum contient quelques arbres remarquables : trois tulipiers de Virginie, un chêne d'Amérique et un cornouiller mâle.

    Maison communale annexe

    La fusion des communes de 1977 a centralisé les services à la population : la maison communale annexe de Monceau-sur-Sambre - rue Albert Camus, no 7 - en réduit les désagréments[50].

    Culture

    Bibliothèque publique : le réseau des bibliothèques publiques de Charleroi dispose d'une bibliothèque-dépôt - El Moncha d'lives - au no 64 de la rue des combattants à Monceau[51].

    Sports

    Centre sportif féminin Fernand Ballens

    Rue Albert Camus, no 24 à 6031-Monceau-sur-Sambre[52]

    Charleroi Sport Santé

    Rue de Goutroux, no 39 à 6031-Monceau-sur-Sambre[53].

    Notes et références

    1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 31
    2. Jean-Jacques Jespers, Le nouveau dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Éditions Racine, , 752 p. (ISBN 978-2-87386-733-1), p. 447
    3. Masset 1901, p. 18
    4. Sauf 1977 - Michel Poulain (dir.), Ville de Charleroi : Atlas géostatistique des quartiers, Charleroi, , p. 55
    5. 1977 - Pierre-Jean Schaeffer, Charleroi 1830-1994, Histoire d'une Métropole, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Quorum, , 466 p. (ISBN 2-930014-42-3), p. 337
    6. Fusion de communes en Belgique
    7. Masset 1901, p. 4
    8. Masset 1901, p. 18-26
    9. Masset 1901, p. 20
    10. Masset 1901, p. 10-11
    11. Carlier et Dony 1913, p. 295
    12. Carlier et Dony 1913, p. 334
    13. Carlier et Dony 1913, p. 291
    14. Carlier et Dony 1913, p. 328
    15. Masset 1901, p. 162
    16. Carlier et Dony 1913, p. 310-311
    17. Masset 1901, p. 28+41
    18. Masset 1901, p. 56-57
    19. Masset 1901, p. 64-69
    20. Masset 1901, p. 39-41
    21. Masset 1901, p. 68-72
    22. Masset 1901, p. 41-50
    23. Masset 1901, p. 57
    24. Masset 1901, p. 50-52
    25. Masset 1901, p. 52
    26. Mulatin 2001, p. 7-8
    27. Masset 1901, p. 52-53
    28. Masset 1901, p. 57-61
    29. Herregods 1988, p. 64-65
    30. Mulatin 1988, p. 34-40
    31. Lemaire, Le martyre de Monceau-sur-Sambre, Charleroi
    32. John Horne et Alan Kramer, 1914 Les atrocités allemandes, Tallandier, , 640 p. (ISBN 2-84734-235-4), p. 480
    33. Mulatin 1988, p. 63-65
    34. Carlier et Dony 1913, p. 293-337
    35. Mulatin 1998, p. 40
    36. Carlier et Dony 1913, p. 308
    37. Masset 1901, p. 149-154
    38. A.Dagant : 125 Ans de construction de locomotives à vapeur en Belgique, pp. 166-169.
    39. Denis Ghesquière, Reprise prochaine des ateliers Hanrez, Bruxelles, Journal Le Soir, (lire en ligne), p. 20
    40. Masset 1901, p. 159-161
    41. Mulatin 1988, p. 68
    42. Masset 1901, p. 159
    43. Line François, Annick Marchal et Gilles Meeus, Demain Charleroi Porte Ouest, Charleroi, Espace environnement, , 65 p. (lire en ligne), p. 29-31
    44. « Le Martinet : 4 millions d'€ » (consulté le )
    45. Alexandra Vanden Eynden, Nadine Zanoni, Romanella Cacciatore et Pierre Debecq, L'histoire de Monceau-sur-Sambre partagée à travers ses façades, Charleroi, Espace-environnement ASBL, , 36 p. (lire en ligne), p. 29
    46. Mulatin 1998, tome 3, p. 42
    47. Patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20, p. 159
    48. Patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20, p. 161
    49. Patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20, p. 154
    50. Maison communale annexe de Monceau-sur-Sambre (lire en ligne)
    51. « Charleroi accueil : Horaires » (consulté le )
    52. « Monceau-sur-Sambre - Centre Sportif Féminin Fernand Ballens », sur charleroi.be (consulté le )
    53. « Monceau-sur-Sambre - Charleroi Sport Santé », sur charleroi.be (consulté le )

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

    • Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20 : Wallonie, Hainaut, Arrondissement de Charleroi, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 602 p. (ISBN 2-87009-588-0, lire en ligne)
    • L’histoire de Monceau-sur-Sambre partagée à travers ses façades, Charleroi, Espace Environnement, , 35 p. (lire en ligne)
    • Redécouvrir son quartier sous un autre regard... Charleroi : Section de Monceau-sur-Sambre, Charleroi, Espace Environnement, , 15 p. (lire en ligne)
    • Théodore Bernier, Dictionnaire géographique, historique, archéologique, biographique et bibliographique du Hainaut, Mons, Hector Manceaux, , 640 p. (lire en ligne)
    • Emmanuel Brutsaert (Rédacteur en chef), Gilbert Menne (Secrétaire d'édition) et Johan De Meester (Mission photographique), Histoire et patrimoine des communes de Belgique : Province du Hainaut, Bruxelles, Racine, , 608 p. (ISBN 978-2-87386-599-3), p. 159
    • Gérard Detillieu, Il était une fois, le pays noir, Charleroi, Gérard Detillieu, , 124 p. (ISBN 2-9600073-0-1)
    • Arille Carlier et Émile Dony, Toponymie de Monceau-sur-Sambre, Liège, H.Vaillant-Carmanne, , 342 p.
    • Louis Goffin et Albert Guidé, Monceau-sur-Sambre en cartes postales anciennes, Bibliothèque Européenne, Zaltbommel, Pays-Bas, MCMLXXIV, 76 p.
    • André Herregods, Histoire de Roux racontée à ses habitants, t. 1, , 184 p.
    • Nick Jonckheere, « Un chapitre méconnu de l'histoire industrielle de Charleroi : Germain, Métallurgique et Escol, constructeurs d'automobiles et de motocyclettes », dans Charleroi 1666-2016 : 350 ans d'histoire des hommes, des techniques et des idées (Actes de colloque, Charleroi, 23 et 24 septembre 2016), Bruxelles, Académie royale de Belgique, coll. « Mémoires de la Classe des Lettres », , 416 p. (ISBN 978-2-8031-0573-1), p. 151-176.
    • Pierre Masset, Histoire de Monceau-sur-Sambre, Frameries, Dufrane-Friart, , 192 p. (lire en ligne [PDF])
    • Adelin Mulatin, Vieux Monceau : Descriptions, Histoire, Souvenirs, Anecdotes, t. 1, Amicale chrétienne des pensionnés de Monceau-Goutroux, , 93 p.
    • Adelin Mulatin, Vieux Monceau : Description, Histoire, Souvenirs, Anecdotes diverses, t. 2, Amicale chrétienne des pensionnés de Monceau-Goutroux, , 94 p.
    • Adelin Mulatin, Vieux Monceau : Descriptions, Histoire, Souvenirs, Anecdotes, t. 3, Amicale chrétienne des pensionnés de Monceau-Goutroux, , 93 p.
    • Adelin Mulatin, Vieux Monceau : Descriptions, Histoire, Souvenirs, Tranches de vie, t. 4, Amicale chrétienne des pensionnés de Monceau-Goutroux, , 101 p.
    • Henri Pirenne, Histoire de Belgique, t. 5, Bruxelles, La Renaissance du Livre, , 350 p.
    • Jacques Van Gheluwe, Les hauts fourneaux et l'aciérie de Monceau-sur-Sambre : 1834-1976, , 97 p. (ISBN 979-10-699-6005-3).
    • Portail de Charleroi
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.