Monique Chemillier-Gendreau
Monique Chemillier-Gendreau, née le [1], est une juriste française.
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Biographie
Monique Chemillier-Gendreau est professeur émérite de droit public et de sciences politiques à l'université Paris-Diderot. Elle a une pratique importante du droit auprès des juridictions internationales. Elle plaide notamment devant la Cour internationale de justice de l'ONU à La Haye.
Elle a préparé à l'université de Nancy, sous la direction de Charles Chaumont, un doctorat de droit consacré au « principe de continuité du service public international » (1965)[2].
Elle a reçu le prix de l’Union rationaliste en 2002[3].
Jeunesse
Née à Madagascar où son père, ingénieur des Ponts et Chaussées, est le directeur des Chemins de fer de 1934 à 1946, date qui constitue le retour de la famille en métropole[4].
Engagement associatif et politique
Elle est la présidente d'honneur de l'Association française des juristes démocrates (fondée par René Cassin).
Elle écrit dans les revues Multitudes et Politis. Elle est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine présidé par l'ambassadrice de l'autorité palestinienne en Europe, Leila Shahid, dont les travaux ont été présentés le .
Elle a grandement contribué à l'encadrement juridique du mouvement des sans papiers en France à la fin des années 1990, tout comme son métier de praticienne du droit international l'a amenée à s'investir pour des pays du Sud dans leurs différends avec d'autres pays plus puissants.
Elle est signataire de la pétition impulsée par l'association « France-Palestine », destinée à condamner l'État d'Israël pour les attaques contre la population civile en janvier 2009 lors de l'opération plomb durci[5].
En 2007, elle appelle à voter pour Ségolène Royal, dans un texte publié dans Le Nouvel Observateur, « contre une droite d’arrogance », pour « une gauche d’espérance »[6].
Dans les années 2000, au colloque de Limoges sur “Les réfugiés écologiques”, qui s'est conclu par l'appel de Limoges, avec d'autres, elle plaide pour la reconnaissance d'un statut international de réfugié écologique[7],[8]
Œuvres
- Le rôle du temps dans la formation du droit international, Éditions A. Pedone, 1988 (ISBN 9782233001801)
- Humanité et souverainetés, La Découverte, 1995 (ISBN 9782707124449)
- La souveraineté sur les archipels Paracels et Spratleys, L'Harmattan, 1996 (ISBN 9782738440617)
- L'injustifiable : Les politiques françaises de l'immigration, Éditions du Centurion, 1998 (ISBN 222713738X)l
- Sans papiers : l'archaïsme fatal (ouvrage collectif), La Découverte, 1999
- Droit international et démocratie mondiale : les raisons d'un échec, Textuel, 2002 (ISBN 9782845970465)
- De la guerre à la communauté universelle : entre droit et politique, Fayard, 2013
- Régression de la démocratie et déchaînement de la violence : conversation avec Régis Meyran, Textuel, 2019 (ISBN 978-2-84597-746-4)
- Pour un Conseil mondial de la Résistance, Textuel, 2020 (ISBN 978-2-84597-838-6)
Notes et références
- BNF 11896500
- SUDOC 168214687
- « Monique Chemillier-Gendreau : Prix de l’Union rationaliste 2002 » sur union-rationaliste.org (consulté le 21 septembre 2019)
- Interview diffusée le 17 mai 2020 à la radio France Inter dans l'émission "Une journée particulière"
- « Crimes de guerre à Gaza ; la pétition internationale remise aux Nations unies - Pétition fermée » sur france-palestine.org (consulté le 21 septembre 2019)
- « Avant qu'il ne soit trop tard » sur tempsreel.nouvelobs.com, 13 mars 2007 (consulté le 21 septembre 2019)
- Chemillier-Gendraeu Monique (2005), « Un statut international des réfugiés écologiques est-il nécessaire ? » communication au colloque de Limoges du 23 juin 2005.
- Bétaille J (2010) Des “réfugiés écologiques” à la protection des “déplacés environnementaux” éléments du débat juridique en France. Hommes & migrations. Revue française de référence sur les dynamiques migratoires, (1284), 144-155