Monolithe de Coatlinchán

Le monolithe de Coatlinchán, également connu sous le nom de monolithe de Tlaloc, est une grande statue monolithique inachevée en ronde-bosse — représentant possiblement le dieu de l'eau, connu par les Aztèques sous le nom de Tlaloc —, abandonnée dans une carrière de la localité du même nom, 20-25 km au sud de Teotihuacan. Elle relève de la sculpture monumentale de la civilisation de cette cité au cours de l'époque classique mésoaméricaine.

Le monolithe de Tlaloc (parc du musée national d'anthropologie de Mexico).

Caractéristiques physiques

Le monolithe mesure environ 7 mètres[1] et pèse aux alentours de 165 tonnes[2].

Histoire

Élaboration

La construction du monolithe remonte à l'époque classique, entre le IVe et VIe siècles[2]. Pour des raisons inconnues, il a été abandonné dans la carrière où on le sculptait. George L. Cowgill évoque deux possibilités, soit que les habitants de Teotihuacan aient réalisé qu'ils n'arriveraient jamais à déplacer un objet de poids, soit qu'un bouleversement politique en ait arrêté la construction. Cowgill reconnaît toutefois volontiers qu'il ne s'agit que de supputations[3]

Découverte

Le monolithe a été découvert à San Miguel de Coatlinchán (dans l'État de Mexico, sur la commune de Texcoco), en 1903, par l'archéologue mexicain Leopoldo Batres[4].

Conservation

Le [5], le monolithe a été transporté depuis San Miguel de Coatlinchán à Mexico.

Il est désormais exposé à l'entrée du parc du musée national d'anthropologie de Mexico, dans le quartier de Chapultepec, à l'angle du Paseo de la Reforma et de l'avenida Grutas[6].

Annexes

Notes et références
  1. Cortés 2008.
  2. Rivera 2002.
  3. Cowgill 2015, p. 192
  4. Marcin 2006.
  5. Solís 2009.
  6. Voir sur Google Street View.

Articles connexes

Bibliographie
  • (en) George L. Cowgill, Ancient Teotihuacan. Early Urbanism in Central Mexico, Cambridge University Press,
  • María Rivera, « "Cuando se fue Tláloc llegó la de malas". El 16 de abril se cumplen 38 años de su traslado; aún hay pesar en Coatlinchán », La Jornada,‎ (lire en ligne).
  • Mauricio Marcin, « En Coatlinchán, cuna de Tláloc, desconocen Foro del Agua: sólo saben que no llueve desde que les quitaron al Dios de la Lluvia », La Crónica,‎ (lire en ligne).
  • Laura Cortés, « Tláloc vuelve a su casa en Coatlinchán », El Milenio,‎ (lire en ligne).
  • Felipe Solís, « Traslado de Tláloc », Relatos e Historias en México, Editorial Raíces, no 5,‎ (lire en ligne).

Liens externes
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