Mont-des-Oliviers

Un Mont-des-Oliviers est un monument religieux, s'apparentant dans sa nature à un calvaire, mais décrivant un autre moment de la Passion du Christ : l'agonie au Jardin des Oliviers. Ce type de monument religieux se retrouve particulièrement en Alsace et en Allemagne, où on l'appelle « Ölberggruppe ».

Le présent article décrit le monument religieux. Pour la colline située à Jérusalem, voir Mont des Oliviers.

Définition

Un Mont-des-Oliviers est une sculpture montrant l'agonie au Jardin des Oliviers. L'iconographie représente généralement Jésus en prière, les yeux levés au ciel, tandis que les disciples Pierre, Jean et Jacques dorment. Certains monts-des-Oliviers représentent également Judas avançant vers Jésus à la tête des soldats venus arrêter ce dernier[1]. Cette représentation est caractéristique des églises de la fin du Moyen Âge et du début de la Renaissance[2].

Le terme allemand « Ölberggruppe » prédomine dans l'historiographie ; en effet, une partie notable de ces ensemble sculpturaux est traditionnellement située dans les pays germaniques, y compris sur leurs franges tchèque, polonaise ou alsacienne.

Quelques exemples de Monts-des-Oliviers

Un des plus célèbres Mont-des-Oliviers est celui de la cathédrale de Strasbourg, particulièrement monumental, et situé à l'intérieur du monument.

Le Mont-des-Oliviers de Molsheim est initialement installé dans les jardins de la chartreuse de cette ville. Après la Révolution, il est déplacé à proximité de l'église des Jésuites. En 1923, son dôme de protection est ôté et le monument, ouvert aux intempéries, commence à se dégrader[3].

Le village de Boersch compte également une chapelle abritant un petit Mont-des-Oliviers, remontant à 1602. De manière plus modeste, la collégiale Saint-Florent de Niederhaslach abrite également un bas-relief figurant un Mont-des-Oliviers et daté de 1497.

Notes et références

  1. (en) Grant Henley, « ‘The Fate of the Young Man Reading in the Church’: Literary Sacramentalism in Alfred Andersch's Sansibar oder der letzte Grund », Literature and Theology (en), JSTOR, vol. 26, no 1, , p. 53-76 (ISSN 1477-4623, DOI 10.1093/litthe/frr056, lire en ligne).
  2. Joseph Doré (dir.), Francis Rapp (dir.), Benoît Jordan (dir.), Joseph Musser (dir.) et Bernard Xibaut (dir.), Strasbourg, Strasbourg, La Nuée bleue, coll. « La grâce d'une cathédrale » (no 1), , 509 p. (ISBN 9782716507165, OCLC 184822353), « Benoît Jordan, le mobilier — Le Moyen Âge — Le Mont des Oliviers », p. 273-274.
  3. Grégory Oswald (dir.), La chartreuse de Molsheim : 1598-1792, Molsheim, Société d’histoire et d’archéologie de Molsheim et environs, coll. « Hors-Série » (no 4), 136 p. (ISBN 978-2915954333), « Le Mont-des-Oliviers », p. 105-108
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