Monticello (Virginie)

Monticello fut la maison et le domaine de Thomas Jefferson (qui dressa lui-même les plans de la demeure) près de Charlottesville, en Virginie, à l'est des États-Unis. Elle appartient à la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO[1].

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Monticello *
Coordonnées 38° 00′ 37″ nord, 78° 27′ 08″ ouest
Pays États-Unis
Type Culturel, manoir
Critères (i) (iv) (vi)
Numéro
d’identification
442
Zone géographique Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription 1987 (11e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Le style de la construction est celui d'Andrea Palladio dont Jefferson a étudié et retranscrit fidèlement les préceptes architecturaux.

Jefferson lui-même étant un passionné de vigne et de vin, le domaine est un lieu de production viticole reconnu comme American Viticultural Area (région viticole américaine).

Histoire

Monticello en 1825.

Jefferson commença les travaux de sa demeure en 1769 et s'installa dans le South Pavilion (annexe de la maison) en 1770. Lorsqu'il quitte la Virginie en 1784 pour un séjour de plusieurs années en Europe de l'Ouest, le chantier avait bien avancé, même si les portiques et la décoration intérieure restaient à finaliser. Jefferson voyagea beaucoup alors qu'il était ambassadeur des États-Unis à Paris : il visita la France, l'Italie du Nord, la Rhénanie, la Hollande et l'Angleterre. Au cours de ses excursions, il prit de nombreux croquis d'architecture, qu'il comptait réutiliser pour Monticello (par exemple l'hôtel de Salm, dans la capitale française[2]). Les travaux s'achevèrent en 1809 avec l'érection du dôme.

Monticello sur un billet de deux dollars (1953).
Monticello sur les pièces de 5 cents américains.

Jefferson mourut le et Martha Jefferson Randolph, la fille aînée du maître des lieux hérita du domaine. Les difficultés financières de Martha la poussèrent à vendre Monticello à James T. Barclay, un apothicaire local, en 1831. Barclay vendit la propriété en 1834 à Uriah Phillips Levy, qui admirait beaucoup Jefferson. Pendant la Guerre de Sécession, la maison fut saisie par les confédérés et vendue. Uriah Levy la racheta et la tint jusqu'à sa mort en 1862. En 1879, Monticello passe entre les mains d'un avocat et homme politique new-yorkais Jefferson Monroe Levy (en) qui était aussi le neveu d'Uriah Levy. Celui-ci restaura la propriété et contribua à sa préservation. Une organisation privée à but non lucratif, la Thomas Jefferson Foundation, acheta la résidence à Jefferson Levy en 1923. Monticello est aujourd'hui un musée et accueille les touristes et les écoles. Les visiteurs peuvent accéder à toutes les pièces de la maison sauf le dernier étage. Elle a été inscrite en 1987 sur la liste du patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO[1].

Architecture

Monticello est demeurée longtemps en travaux et donnait l'impression d'un chantier permanent à ses visiteurs, surtout entre 1769-1809. Ensuite, Jefferson voulut constamment l'agrandir pour accueillir ses nombreux amis et sa famille.

Bel exemple de style palladien, la villa de Monticello rappelle l'hôtel de Salm situé à Paris, que Jefferson a pu contempler alors qu'il était ambassadeur[3]. Il utilisa des composants antiques tels que des colonnes doriques, des portiques tétrastyles et un dôme central. La rotonde s'inspire de la villa de Vicence en Italie[3].

Notes et références

  1. UNESCO Centre du patrimoine mondial, « Monticello et Université de Virginie à Charlottesville », sur whc.unesco.org (consulté le )
  2. « Lieux de mémoire américains à Paris », sur usembassy.gov (consulté le ).
  3. Collectif, L'Art des États-Unis, traduit de l'anglais par Christiane Thiollier, édition Citadelles et Mazenod, Paris, 1992, p. 34

Annexes

Bibliographie

  • Maurice Denuzière, Un palais de brique signé Thomas Jefferson ("Maison et Jardin", no 313 / , p. 154 à 159, photos Michael Dunne)

Articles connexes

Liens externes

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