Monument à Jean Rouvet
Le Monument à Jean Rouvet est un buste en bronze sur un socle de pierre, qui se trouve à Clamecy, au lieu-dit pointe de l’écluse des Jeux, dans la Nièvre, en France. Il constitue un monument historique classé au titre objet[1].
Artiste | |
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Protection |
Objet inscrit monument historique (d) |
Coordonnées |
47° 27′ 31″ N, 3° 31′ 23″ E |
Description
L'idée d'ériger un buste à Jean Rouvet, personnage du XVIe siècle considéré au début du XIXe siècle comme l'inventeur du flottage du bois, est conçue par le député de la Nièvre André Dupin. Celui-ci lance une souscription à cet effet. Le duc d'Angoulême, le duc d'Orléans, futur Louis-Philippe, de grands propriétaires fonciers y participent. Charles X donne la permission de faire fabriquer dans les ateliers royaux de Guérigny la grille destinée à entourer le monument. Le buste de Jean Rouvet, placé au sommet d'un fût de pierre, est installé sur le pont de Bethléem à Clamecy, qui enjambe l'Yonne sur laquelle les flotteurs conduisaient leurs trains de bois. Il est inauguré en octobre 1828, en présence du sous-préfet de Clamecy, du maire de cette ville, du conseil municipal et du député Dupin[2].
Le monument se compose d'un buste en bronze de Jean Rouvet réalisé en 1828 par David d'Angers. Il repose sur un fût sur la face principale duquel est gravée l'inscription, en capitales et en caractères droits :
« A JEAN ROUVET INVENTEUR DES FLOTTAGES EN 1549 HONNEUR AU TRAVAIL ET A L'INDUSTRIE »
Une autre inscription, relative à l'inauguration du monument, figure sur la face ouest.
Le buste de Jean Rouvet présentant une ressemblance avec Napoléon Ier, on a émis plusieurs hypothèses. Soit, Dupin disposant d'une faible somme, David d'Angers lui aurait proposé un buste de Bonaparte qui se trouvait dans son atelier, et auquel il ajouta un habit dans le style du XVIe siècle. Soit André Dupin, député hostile à Charles X, aurait intentionnellement demandé au sculpteur de donner à Jean Rouvet les traits de Napoléon, ce qui aurait fait de l'inauguration du monument une manifestation discrètement hostile au régime[3],[4]. Ces hypothèses sont toujours discutées[5].
En 1836, le buste fut emporté avec le pont de Bethléem par une crue ; il fut réédifié en 1838 sur le pont reconstruit.
Dès les années 1830 et 1840, des auteurs contestèrent l'affirmation selon laquelle Jean Rouvet aurait inventé le flottage du bois ; ils estimèrent qu'il fallait en rendre le mérite à Charles Leconte. Au début des années 1940, la ville de Clamecy passa commande au sculpteur local Robert Pouyaud d'une statue de flotteur, en pierre, qui fut inaugurée en 1945 à la place du monument à Jean Rouvet. Celui-ci fut réédifié en 1949 un plus loin, au bord de l'Yonne.
Références
- « Buste (grandeur nature) de Jean Rouvet », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- Dupin, Le Morvan, Paris, Plon frères, 1853, p. 199-207.
- Ch.-P. Milandre, H. Guettard, « Sur le Flottage des Bois en Morvan », Bulletin de la Société Scientifique et Artistique de Clamecy, 1930, p. 52-53.
- André Binet, « Le buste de Jean Rouvet Inventeur des Flottages à Clamecy », Bulletin de la Société Scientifique et Artistique de Clamecy, 1933, p. 62-64.
- Christian Rey, « Le buste de Jean Rouvet à Clamecy De la gloire à l'indifférence », Bulletin de la Société Scientifique et Artistique de Clamecy, 2013, p. 11-34.
Articles connexes
Liens externes
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