Mort informationnelle

La mort informationnelle, ou « mort du point de vue de la théorie de l’information », d'un être est la perte de l'information qui le constitue au point qu'il soit impossible en principe — et non seulement en pratique — de le ramener à la vie[1],[2].

Il s'agit d’une tentative de définir la mort de façon absolue et en particulier indépendamment de quelconques avancées médicales, par opposition aux notions de mort clinique et de mort légale. Cette définition dépend en revanche de celle de ce qui constitue une personne, autrement dit de la notion d'identité. La mort informationnelle est une notion théorique et non un critère pratique de diagnostic de la mort.

Il est courant qu'une personne soit considérée comme morte avant sa mort informationnelle. Ainsi, une victime d'une crise cardiaque qu'on ne parvient pas à réanimer sera déclarée légalement morte alors que la destruction complète de son cerveau (mort informationnelle) ne surviendra que plus tard, potentiellement plusieurs heures après l'arrêt de l'afflux sanguin[3]. Inversement, dans le cas d'une maladie détruisant physiquement le cerveau, on peut considérer que la mort informationnelle survient, ou du moins débute, avant la mort clinique du malade.

La cryonie vise à prévenir la mort informationnelle de personnes ou d'animaux en situation de mort clinique.

Le concept de mort informationnelle a été approfondie dans certaines discussions bioéthiques, biophiliques et religieuses sur la mort[2],[4],[5],[6],[7],[8],[9].

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) http://www.merkle.com/definitions/infodeath.html
  2. (en) D. John Doyle, « Life, Death and Brain Death: A Critical Examination », Ethics in Biology, Engineering and Medicine: An International Journal, vol. 2, no 1, (ISSN 2151-8068 et 2151-805X, DOI 10.1615/EthicsBiologyEngMed.2011003293, lire en ligne, consulté le )
  3. (en-US) admin, « Last Aid as First Aid for Cryonicists, Part 2 », sur CHRONOSPHERE (consulté le )
  4. Leslie Whetstine, Stephen Streat, Mike Darwin et David Crippen, « Pro/con ethics debate: When is dead really dead? », Critical Care, vol. 9, no 6, , p. 538–542 (ISSN 1364-8535, PMID 16356234, PMCID PMC1414041, DOI 10.1186/cc3894, lire en ligne, consulté le )
  5. David W Crippen et Leslie M Whetstine, « Ethics review: Dark angels – the problem of death in intensive care », Critical Care, vol. 11, no 1, , p. 202 (ISSN 1364-8535, PMID 17254317, PMCID PMC2151911, DOI 10.1186/cc5138, lire en ligne, consulté le )
  6. Brian Wowk, « The future of death », Journal of Critical Care, vol. 29, no 6, , p. 1111–1113 (ISSN 1557-8615, PMID 25194588, DOI 10.1016/j.jcrc.2014.08.006, lire en ligne, consulté le )
  7. Banerji, Deepu et Pauranik, Apoorva, Emergencies in Neurology., Byword Books, , 430 p. (ISBN 978-81-8193-067-5 et 8181930673, OCLC 798059195, lire en ligne)
  8. Machado, Calixto. et Shewmon, D. Alan., Brain death and disorders of consciousness, Kluwer Academic/Plenum Publishers, (ISBN 0-306-48482-X et 9780306484827, OCLC 54407462, lire en ligne)
  9. Ali Afzali M, « Brain death from the perspective of shia and modern medicine », Journal of Mazandaran University of Medical Sciences, vol. 24, no 113, , p. 221–233 (lire en ligne) :
    « The theory of information-theoretical death was introduced, stating that the human brain cell arrangement at one point in time loses its stored information and experiences brain death (translate.reference.com) »
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