Mosquée de Mansourah

La mosquée de Mansourah ( جامع المنصورة en arabe) est une mosquée située à Mansourah, une commune de la wilaya de Tlemcen en Algérie, construite au XIVe siècle. Elle est classée parmi les sites et monuments historiques conformément à l'article 62 de l'ordonnance N° 67-281 du 20/12/1967 publiée au journal officiel N° 07 du 23/01/1968.

Mosquée de Mansourah
Présentation
Nom local مسجد المنصورة
Culte Islam
Type Mosquée
Début de la construction XIVe siècle 
Protection Classée parmi les sites et monuments historiques en (L.1900), Conformément à l'article 62 de l'ordonnance N° 67-281 du 20/12/1967N° 07 du 23/01/1968
Géographie
Pays Algérie
Wilaya Wilaya de Tlemcen
Commune Mansourah
Coordonnées 34° 52′ 16″ nord, 1° 20′ 21″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Algérie

Historique

Selon Ibn Khaldoun, la mosquée de Mansourah aurait été construite vers 1303 par le sultan Abu Yaqub Yusuf an-Nasr, mort avant l'achèvement de son œuvre. La mort du souverain ayant été suivie immédiatement de l'évacuation de Mansourah par les mérinides, les travaux n'auraient repris qu'en 1336 à l'époque de leur retour lorsque Abu al-Hasan ben Uthman rebâtit la ville[1]. Selon le (Musnad as-sahid al-hasan fi maʿathir mawlana Abi 'l Hasan), d'Ibn Marzouk, la mosquée, telle celle de Hassan à Rabat, ne fut jamais complètement achevée. Ne demeurent debout que le périmètre de ses murs et la moitié antérieure de son minaret[2].

Description

La mosquée occupe un rectangle de 60 m de large sur 85 m de long. La porte principale s'ouvre à la base du minaret qui fait saillie au milieu de la face nord-ouest. La cour, carrée, élément propre aux mosquées maghrébines des XIIIe et XIVe siècles[3], de 30 m de côté, était encadrée de galeries prolongeant les nefs de la salle de prière. Cette dernière était occupée par treize nefs divisées en six travées par des colonnes d'onyx de 0,44 m de diamètre. Le mihrab, niche à pans coupés, était enveloppé d'une salle des morts analogue à celle rencontrée à la Quaraouiyine de Fès. Outre l'entrée principale, douze portes construites en pierres, décrochant en saillie sur les quatre faces, donnaient accès à la mosquée.

Le minaret, bien que découronné de son lanternon, se dresse à 38 m. Une petite porte s'ouvrant dans la mosquée, sous la galerie antérieure de la cour, donnait accès à la rampe qui, par sept révolutions autour du noyau central, montait jusqu'au niveau de la galerie supérieure[4]. Cette rampe était éclairée par de larges ouvertures percées au milieu des quatre faces et par des jours plus petits dans l'axe des rampes. Les murs de 1,50 m d'épaisseur sont faits de pierre siliceuse rose[5].

Selon l'archéologue français, Agénor Azéma de Montgravier[6] :

« Ce minaret est un morceau charmant d’architecture mauresque, où le plein cintre et l’ogive sont agréablement entremêlés. Il y a trois étages de fenêtres doubles divisées par une colonnette, et les intervalles d’un étage à l’autre sont remplis par une guirlande de découpures et d’arabesques, qui encadrent les ouvertures en rampant du haut en bas de l’édifice, avec les accidents les plus variés »

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Galerie

Références

Crédit d'auteurs

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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