Mother Earth (journal)

Mother Earth est un journal anarchiste américain se présentant lui-même comme un « mensuel dédié aux sciences sociales et à la littérature » et édité par Emma Goldman de 1906[1] à , relayé ensuite du fait de la censure liée à la guerre, par un Bulletin (Mother Earth Bulletin) d' à [2],[3].

Mother Earth

Pays États-Unis
Langue Anglais
Périodicité Mensuel
Genre Presse écrite
Presse anarchiste
Date de fondation 1er mars 1906
Date du dernier numéro Août 1917
Ville d’édition New York

Propriétaire Emma Goldman
Rédacteur en chef Alexandre Berkman
Livraison d'août 1914.
Livraison de septembre 1914.
La livraison de février 1915.
Livraison de , Robert Minor, « Notre pays (c'est la Terre entière) ».

Alexandre Berkman en est également éditeur de 1907 à 1915.

Histoire

Le mensuel publie de longs articles sur une variété de sujets, traitant du mouvement ouvrier, d'éducation, de littérature, d'art, d'émancipation des femmes ou encore de libération sexuelle et de contraception.

En 1917, Mother Earth s'oppose ouvertement à l'entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale et appelle à désobéir à la conscription. Le , le congrès vote l'Espionage Act of 1917 qui punit les ingérences à la politique étrangère et l'espionnage. La loi instaure une peine de prison de vingt ans pour quiconque s'oppose à l'appel militaire ou encourage la « trahison » envers le gouvernement américain. Goldman et Berkman continuent tout de même à militer contre la conscription, le bureau de Goldman est alors perquisitionné. Des archives et les listes d'abonnés du journal, ainsi que celles du journal de Berkman The Blast, sont saisies. Comme le confirme ce communiqué du Département de la Justice des États-Unis :

« Un wagon rempli d'archives anarchistes et de matériel de propagande a été saisi, y figure également ce qui semble être le registre complet des sympathisants de l'Anarchie aux États-Unis. Des fiches parfaitement conservées ont été retrouvées. Les agents fédéraux sont persuadés qu'elles vont grandement faciliter leur travail d'identification des personnes mentionnées dans les archives de livres et de presse. Les listes d'abonnés du Mother Earth et de The Blast, qui contiennent environ 10 000 noms, ont également été saisies. »

Mother Earth devient un mensuel jusqu'en . Berkman et Goldman sont ensuite reconnus coupables d'avoir violé l'Espionage Act of 1917 et expulsés vers la Russie.

Entre 1913 et 1918, Mother Earth publie un Bulletin[4] et sous la désignation Mother earth publishing association, la revue édite également de nombreux ouvrages[5].

Amie de Goldman, la féministe polonaise Eva Kotchever, future fondatrice du café Eve's Hangout de New York, vendra le journal dans tous les États-Unis avec sa partenaire Ruth Norlander[6].

Publications

Sélection

Contributeurs

Liste partielle des contributeurs à Mother Earth[7]

Articles traduits en français

Notes et références

  1. Centre international de recherches sur l'anarchisme (Lausanne) : Mother Earth.
  2. « Mother Earth Bulletin, Vol.1, octobre 1917, n°1, pgs. 1 - 7 ».
  3. (en) Ernesto A. Longa; Anarchist Periodicals in English Published in the United States (1833-1955) : An Annotated Guide, Scarecrow Press, 2 nov. 2009, page 191.
  4. « Mother Earth Index ».
  5. « Mother Earth Publishing Association, WorldCat.org ».
  6. « Professor Kathy Ferguson | Universtiy of Hawai‘i at Mānoa », sur www.politicalscience.hawaii.edu
  7. (en) Glassgold, Peter (ed.), Anarchy! An Anthology of Emma Goldman's Mother Earth, Washington, Counterpoint, (ISBN 1-58243-040-3, lire en ligne)
  8. L'Éphéméride anarchiste : Max Baginski.
  9. L'Éphéméride anarchiste : Hippolyte Havel.
  10. Sylvain Boulouque, Les Anarchistes Ni Dieu ni maître !, Le Monde, 2012, pp.127-134.

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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