Mourad V
Mourad V ou Murad V (en arabe : مراد الخامس), né le et mort le , fut sultan de l'Empire ottoman pendant trois mois du au . Il était le fils d'Abdülmecid Ier et le neveu de son prédécesseur direct Abdülaziz.
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Mourad V | ||
Le sultan Mourad V. | ||
Titre | ||
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33e sultan ottoman | ||
– (3 mois et 1 jour) |
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Prédécesseur | Abdülaziz | |
Successeur | Abdülhamid II | |
Biographie | ||
Dynastie | Dynastie ottomane | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Constantinople (Empire ottoman) | |
Date de décès | ||
Lieu de décès | Constantinople (Empire ottoman) | |
Nationalité | Ottoman | |
Père | Abdülmecid Ier | |
Mère | Şevkefza Sultan | |
Conjoint | 10 épouses | |
Enfants | 7 enfants | |
Profession | Sultan | |
Religion | Islam | |
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Liste des souverains de l'Empire ottoman | ||
Biographie
Le règne de Mourad V fut le plus court de l'histoire ottomane. Il devient sultan après la déposition de son oncle Abdülaziz. Il fut remplacé puis emprisonné par son frère Abdülhamid II à la suite d'une crise de folie qui ne se révéla que passagère. Celle-ci fut précédée par plusieurs événements dont la mort de sa mère, et son rêve où il vit le prophète Mahomet lui dire: "Toi et ta famille, avez bien représenté l'Islam la plupart du temps, vous avez respecté les gens et leurs droits, mais parfois vous vous êtes éloignés du chemin de la religion en vous procurant des esclaves, et en tuant vos frères, vos sœurs et vos vizirs, Allah n'aime pas les criminels, et moi, je déteste le meurtre", il fut pris de remords et voulut se suicider pensant qu'il était responsable des péchés de sa famille[réf. souhaitée]. Il vécut donc en prisonnier jusqu'à sa mort, soit durant environ 28 ans, au palais de Çirağan.
Le , Ali Suavi, hostile au sultan Abdülhamid II, et un groupe composé majoritairement de musulmans des Balkans attaquent le palais pour tenter de le libérer et le ramener au pouvoir : une fusillade nourrie s'engagera entre les forces de l'ordre et les partisans d'Ali Suavi qui sera tué.
Sa petite-fille Selma Sultane fut mariée à un rajah indien et donna naissance à Paris à la romancière et journaliste française Kenizé Mourad (Kenizé de Kotwara-Mourad).
Membre de la franc-maçonnerie, il est initié le à la loge "O Proodos" (le progrès) à Istanbul, dans le salon de l'avocat français Louis Amiable aménagé en temple pour l'occasion. Il est reçu compagnon et maître le . Il exprime toutefois ses désillusions sur l’ordre après avoir été déchu en reprochant aux francs-maçons de ne pas l’avoir soutenu[1].
Notes et références
- Thierry Zarcone, Le croissant et le compas : Islam et franc-maçonnerie de la fascination à la détestation, Éditions Dervy, coll. « Sparga Soligo », , 368 p. (ISBN 979-10-242-0119-1), p. 72-73.
Liens externes
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