Moustafa al-Kazimi

Moustafa al-Kazimi, né en 1967 à Bagdad, est un homme d'État irakien. Il est Premier ministre depuis 2020.

Moustafa al-Kazimi

Moustafa al-Kazimi en 2021.
Fonctions
Premier ministre d'Irak
En fonction depuis le
(2 ans, 3 mois et 28 jours)
Président Barham Salih
Gouvernement al-Kazimi
Législature 4e
Prédécesseur Adel Abdel-Mehdi
Ministre des Affaires étrangères
(intérim)

(29 jours)
Premier ministre Lui-même
Prédécesseur Mohamed Ali Alhakim
Successeur Fouad Hussein
Biographie
Nom de naissance Moustafa al-Kazimi
Date de naissance (54-55 ans)
Lieu de naissance Bagdad
Nationalité Irakienne
Parti politique Indépendant
Diplômé de Université de Bagdad
Université de Manchester
Profession Journaliste
Avocat


Premiers ministres irakiens

Biographie

Né en 1967 à Bagdad. Son père Abdellatif Mechtet Al-Ghribaoui, arrivé à Bagdad depuis le sud du pays (province de Dhi Qar) en 1963 (soit quatre ans avant la naissance de son fils), était superviseur technique à l’aéroport intrernational de Bagdad, et un représentant du Parti national démocratique[1].

Il est licencié en droit. Journaliste, et avocat des droits de l'homme et il milite contre le régime de Saddam Hussein et doit s'exiler en Europe[2]: en Allemagne, puis au Royaume-Uni où il reste jusqu’à la chute du régime de Saddam Hussein en 2003[1].

À la suite de la chute du régime, Al-Kadhimi dirige depuis Londres puis depuis Bagdad la fondation Dialogue humanitaire, qui se présente comme une « organisation indépendante, dont le but est de combler les écarts entre les sociétés et les cultures, et de promouvoir le dialogue comme alternative à la violence dans la résolution des crises »[1]. Il prend également la direction de la fondation Al-Dhakira (La Mémoire) dédiée à enquêter sur les crimes du dictateur[2]. où il contribue à récolter des enregistrements et des témoignages des victimes[1]. Cette organisation est toutefois accusée par certains observateur d'être en même temps une agence de renseignement[1].

Dans les années 2010, il travaille comme journaliste pour différents médias, notamment en tant que rédacteur en chef du magazine kurde Al-Ousbou’iya (L’Hebdomadaire), et comme chef du service Irak à Al-Monitor[1]. Parallèlement, il publie trois livres dont le dernier, intitulé La Question de l’Irak. La réconciliation entre le passé et l’avenir préconise pour l'Irak une neutralité régionale, où l’Iran aurait beaucoup moins d’influence[1]. Les Américains le repèrent pour ses qualités de collecte et d'analyse d'informations, et encouragent sa nomination à la direction des services de renseignement, Iraqi National Intelligence Service[1], poste qu'il obtient en 2016 alors que l'Irak est en pleine guerre contre le groupe État islamique[2]. Ce passage par les renseignements lui permet de maîtriser plusieurs dossiers, de prouver ses capacités et tisser les relations faisant de lui plus tard un homme fort au sein de l’exécutif[1].

Le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi reçu à la Maison-Blanche par le président américain Donald Trump en août 2020.

Il possède des contacts à la fois du côté des Américains, et de celui de l'Iran, ce qui ne l'empêche pas d'être accusé par les groupes pro-iraniens les plus radicaux d'avoir participé à l'élimination de Qassem Soleimani. Il est ainsi réputé proche des États-Unis[3], ayant notamment de bonnes relations avec l'administration de Donald Trump et son secrétaire d'État Mike Pompeo[1].

À la suite des élections législatives irakiennes de 2018, il est pressenti pour devenir Premier ministre. Le 9 avril 2020, il est chargé de former un gouvernement[2]. Il prend ses fonctions le 7 mai[4].

Le 31 juillet, il annonce des législatives anticipées pour le 6 juin 2021[5]. Elles sont reportées au 10 octobre suivant en raison de la pandémie de Covid19.

Notes et références

  1. Mahmoud Mroueh, « Moustafa Al-Kadhimi, l'insaisissable funambule de la politique irakienne », sur Orient XXI, (consulté le )
  2. « Irak: Moustafa al-Kazimi, un chef espion qui a le bras long », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  3. « Dialogue stratégique Irak-États-Unis: Bagdad entre le marteau et l’enclume », sur RFI, RFI, (consulté le ).
  4. « L'Irak, en grave crise sociale et économique, se dote d'un gouvernement - Le Point », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  5. « Irak : en proie aux révoltes populaires, le gouvernement annonce des élections anticipées », sur RTBF Info, (consulté le ).
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