Moustapha Ould Mohamed Saleck
Moustapha Ould Mohamed Saleck (né à Kiffa en 1936 et mort le dans le 5e arrondissement de Paris[1],[2]) est un homme politique mauritanien, chef de l'État (président du Comité militaire de salut national) de la République islamique de Mauritanie du au [3].
Moustapha Ould Mohamed Saleck المصطفى ولد محمد السالك | |
Fonctions | |
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Président du Comité militaire de salut national de la République islamique de Mauritanie (chef de l'État, de facto) | |
– (10 mois et 24 jours) |
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Premier ministre | Ahmed Ould Bouceif Lui-même |
Prédécesseur | Moktar Ould Daddah (président de la République) |
Successeur | Mohamed Mahmoud Ould Ahmed Louly (de facto) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Nouadhibou (Mauritanie) |
Date de décès | (à 76 ans) |
Lieu de décès | 5e arrondissement de Paris |
Nationalité | Mauritanienne |
Profession | Militaire |
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Chefs d'État mauritaniens | |
Biographie
Mustafa Ould Salek a été nommé commandant de l'armée par le président de longue date, Mokhtar Ould Daddah, en , alors que le pays était confronté à une grave crise économique et ne parvenait pas à contenir la guérilla sahraouie du Front Polisario après son invasion par le Maroc en 1975. Le , Ould Salek a dirigé un coup d'État militaire contre le président Daddah et a été nommé à la tête de la junte qui a pris le pouvoir compose de vingt membres (Comité militaire pour le redressement national, CMRN), qui devait diriger le pays.
Considéré comme pro-français et soucieux de ne pas rompre l'alliance de son pays avec le Maroc, il n'a pas réussi à faire la paix avec le Polisario (qui avait réagi à la chute de Daddah en concluant un cessez-le-feu unilatéral en partant du principe que la Mauritanie voudrait se retirer du conflit). Il a également omis de s’attaquer aux tensions raciales entre les Noirs au Sud et les Maures au Nord, exacerbant les clivages raciaux en faveur du dernier groupe, dont il fait partie.
En conséquence, il est devenu de plus en plus isolé au sein du régime. Le , un second coup d'État mené par les colonels Ahmad Ould Bouceif et Muhammad Khouna Ould Haidallah éjectent Ould Salek de la présidence et fondent le Comité militaire pour le salut national (CMSN). En mai, il fut remplacé à la présidence par le colonel Muhammad Louly.
Emprisonné dans les années 1981 et 1983, Ould Salek s'est présenté comme candidat indépendant à l'élection présidentielle de 1992, remportant 2,9 % des suffrages.
Il meurt en 2012 dans un hôpital parisien à l'âge de 76 ans.
Bibliographie
- (en) Anthony G. Pazzanita, « Mustapha Ould Mohammed Salek », in Historical dictionary of Mauritania, Scarecrow Press, Lanham (Maryland) ; Toronto, Plymouth (Royaume-Uni), 2008 (3e éd.), p. 359-361 (ISBN 9780810855960)
Notes et références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- Décès de l'ex-président Mustapha Ould Mohamed Salek, El Watan, consulté le 19/12/2012
- « Mort en France de l'ancien président mauritanien Ould Salek », Le Monde, 19 décembre 2012.
Liens externes
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