Mouvement international pour un Bauhaus imaginiste

Le Mouvement international pour un Bauhaus imaginiste (MIBI) est un groupe avantgardiste de créateurs européens fondé entre autres par Asger Jorn en 1954.

Histoire du mouvement

Durant l'automne 1953, deux ans après la dissolution du groupe CoBrA, Asger Jorn, alors en Suisse, contacte l'architecte Max Bill dans le but de (re)fonder « le Bauhaus imaginaire ».

Dans une lettre datée , il contacte le peintre Enrico Baj, et décide de lancer un mouvement regroupant des artistes expérimentaux[1].

L'année suivante, Jorn et Baj organisent en août la première manifestation officielle du Mouvement international pour un Bauhaus imaginiste à Albisola, dans le cadre des Rencontres internationales de la céramique. En décembre, lors de la 10e Triennale d'art industriel de Milan, le MIBI expose pour la première fois, à l'initiative de Max Bill, et aux côtés de Lucio Fontana, entre autres[2].

En novembre 1954, Jorn, auquel Baj avait fait connaître le bulletin de l'Internationale lettriste Potlatch, entre en contact avec ce groupe par l'intermédiaire d'abord d'André-Frank Conord, ancien rédacteur en chef qui vient d'être exclu. Une correspondance assidue, prélude au futur rapprochement, s'engage alors avec Guy Debord et Michèle Bernstein. Le , le « laboratoire expérimental » du Mouvement international pour un Bauhaus imaginiste est formellement lancé à Alba (Italie), chez Giuseppe Pinot-Gallizio, et avec Piero Simondo (it)[2]. Ce dernier coordonne l'édition en de la revue EristicaGuy Debord est mentionné comme « rédacteur en chef ». Du 2 au suivant, ont lieu les deuxièmes rencontres internationales de la céramique, toujours à Alba, pendant lesquelles est organisé le Premier Congrès des artistes libres (Primo congresso degli artisti liberi) où Gil J Wolman représente l'Internationale lettriste tandis qu'Enrico Baj s'en trouve écarté dès le premier jour[3].

Le , à Cosio di Arroscia, le MIBI fusionne avec le Comité psychogéographique de Londres (c'est-à-dire Ralph Rumney) et l'Internationale lettriste pour former l'Internationale situationniste[4].

Voir aussi

Bibliographie

  • Asger Jorn [1957], Pour la forme. Ébauche d'une méthodologie des arts, Paris, éditions Allia, 2001, (ISBN 9782844850720).
  • Jean-Marie Apostolidès, Debord. Le naufrageur, Paris, Flammarion, collection Grandes biographies, 2015, p. 178-183, (ISBN 9782081313941).

Notes et références

  1. Baj-Jorn, Lettres 1953-1961, Musée d’art moderne de Saint-Etienne, 1989, p. 145-146.
  2. (it) Lettre à Baj reproduite en français dans La questione laboratorio par Sandro Ricaldone (1997), in Sandro Ricaldone webpage, en ligne.
  3. cf. Potlatch numéro 27 du 2 novembre 1956, La Plate-forme d'Alba, in Potlatch 1954-1957, réédition de la collection complète par les Éditions Gérard Lebovici Paris 1985
  4. « En souvenir du futur : les jugements de l'IS sur la scène artistique des années 1950-1960 » par Fabien Danesi , in Archives et documents situationnistes, no 4, Paris, Denoël, 2004, (ISBN 9782207256503).

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