Mouvement révolutionnaire Túpac Amaru

Le Movimiento Revolucionario Tupac Amaru (MRTA) est une organisation terroriste, apparue au Pérou en 1984, à l'époque du gouvernement du président Fernando Belaúnde Terry. Initialement marxiste-léniniste, elle fut inspirée par les guérillas d'autres pays de la région. L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis[1].

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Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru
MRTA

Idéologie Marxisme-Léninisme
Guévarisme
Objectifs Prise du pouvoir au Pérou
Statut inactif ou très affaibli
Fondation
Date de formation 1984
Pays d'origine Pérou
Fondé par Víctor Polay
Actions
Mode opératoire guérilla, guérilla urbaine, prise d'otages, attentats à l'explosif
Victimes (morts, blessés) 1247[réf. nécessaire]
Zone d'opération Pérou
Période d'activité 1984-1997, aurait encore une existence marginale
Organisation
Chefs principaux Víctor Polay puis Néstor Cerpa Cartolini
Groupe relié Sentier lumineux
Répression
Considéré comme terroriste par Pérou
États-Unis
Conflit armé péruvien

Tupac Amaru a regroupé près d'un millier de militants, et en , la police péruvienne arrête Victor Polay, alias Commandante Rolando, dirigeant du Mouvement. Maintenant, cette organisation est presque démantelée sur le plan militaire, mais subsiste encore.

Son nom de Túpac Amaru est le nom du leader métis qui s'était soulevé contre les colons espagnols à la fin du XVIe siècle. Les adeptes de ce mouvement sont les MRTistes ou MRTistas.

Son action la plus médiatique fut la prise d'otages de l'ambassade du Japon à Lima, le 17 décembre 1996, lancée par Néstor Cerpa Cartolini, leader du MRTA depuis 1992. Lors de cette opération, plus de 500 otages furent séquestrés durant de longues semaines (il en restait encore 74 le 24 janvier 1997 et 72 le 1er mars 1997). Son but était de faire libérer 400 camarades révolutionnaires emprisonnés et d'appeler à un changement de la politique néo-libérale du président Alberto Fujimori. La prise d'otages s'est terminée le 22 avril 1997, avec l'assaut final donné contre l'ambassade dans lequel tous les membres du commando du MRTA ont trouvé la mort.

Les conditions de l'assaut ont soulevé une polémique, certains otages ayant par la suite affirmé avoir vu des MRTistes lever les bras au ciel pour se rendre, alors qu'aucun d'eux ne fut épargné à son issue.

La commission de la vérité et de la réconciliation mise sur pied par les autorités pour faire la lumière sur les crimes de chacun des acteurs du conflit attribue au MRTA 1,5 % des crimes du conflit. Selon elle : « Contrairement au Sentier lumineux et à d'autres organisations armées, le MRTA revendiquait ses actions, ses membres portaient des uniformes ou d'autres signes distinctifs pour se différencier de la population civile, ne s'attaquait pas à la population non-armée et s'est montré ouvert aux négociations de paix. Néanmoins, le MRTA a aussi commis des actes criminels ; il a eu recours à des assassinats, comme dans le cas du général Enrique López Albújar, aux prises d'otages et aux enlèvements, des crimes qui violent non seulement la liberté personnelle mais le droit international humanitaire que le MRTA affirmait respecter »[2].

Article connexe

Liens externes

Bibliographie

Guillermo Thorndicke, Le tunnel. L’histoire vraie d’une évasion de prison. Éditions Syllepse. 2021.

Notes et références

  1. (en) « ShareAmerica / Connect with America », sur ShareAmerica (consulté le ).
  2. « Comisión de la Verdad y Reconciliación », sur www.cverdad.org.pe
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