Moyle

Le Moyle est une race très rare de cheval de selle, provenant de l'Idaho, aux États-Unis. Provenant d'un unique élevage, il est caractérisé par sa ou ses bosses au milieu du front, une caractéristique rarissime parmi les équidés.

Moyle
Région d’origine
Région États-Unis
Caractéristiques
Morphologie cheval de selle
Taille 1,55 m en moyenne
Robe Généralement baie

Histoire

Les Mustangs sauvages de l'Utah ont joué un rôle dans la formation de la race.

Son origine exacte n'est pas connue et très peu d'informations existent à son sujet, mais la race est née dans l'Idaho[1]. Les chevaux Moyle ont été introduits aux États-Unis puis sélectionnés par Porter Rockwell et Brigham Young, au début du XIXe siècle, par bateau, sans que l'on sache d'où ils proviennent. Au début des années 1850, les performances de ces chevaux étonnent le juge fédéral de St Louis, dans le Missouri[2]. La famille Mormonne des Moyle sélectionne la race à partir de différentes autres races possédant une grande endurance, comme des Mustangs de l'Utah et des Cleveland Bays[3],[4]. La race est en effet réputée pour sa grande endurance, qui la rend capable de distancer la plupart des autres chevaux. Elle tire son nom de la famille qui l'élève, et qui depuis trois générations continue à élever ces chevaux robustes. Il est possible que des Morgans aient aussi contribué à la formation de la race[5]. Une loi passe en Utah vers 1900, rendant illégale la possession d'un étalon non enregistré comme pure race[2]. Vers 1930, Rex Moyle (1913-1992) a vendu ses lignées originales.

Deux autres races de « chevaux à cornes » existent dans le monde, le Datong de Chine et une lignée de chevaux Chartreux d'Espagne, ce qui en fait une particularité extrêmement rare[2]. Selon certaines études, le Moyle doit son existence aux chevaux espagnols dits « chartreux » et aurait été introduit aux États-Unis par Rex Moyle, sans que l'on sache comment il a pu trouver ces chevaux rares, selon d'autres, ses ancêtres sont des chevaux asiatiques[2].

Description

Les Moyle ont souvent une ou deux petites bosses osseuses frontales, nommées « corne », sur le front de leur petite tête généralement bien découpée, aux naseaux ouverts et au chanfrein rectiligne. Les jambes sont fortes, l'encolure est courte et arquée, le garrot est relativement effacé, le dos est court et la croupe basse est inclinée. Dans l'ensemble, les proportions sont belles[1]. La taille est moyenne, de 1,50 à 1,60 m. Les membres sont secs et durs, terminés par de solides sabots à la corne noire. Il se raconte que leur grande endurance serait due à une cage thoracique exceptionnellement développée ou à des organes viscéraux (foie et rate) plus grands que chez les autres chevaux. Quoi qu'il en soit, ses épaules bien espacées et ses membres antérieurs musclés contribuent à lui donner de la vitesse et de l'agilité.

Robe

Il est le plus communément noir pangaré ou bai, mais toutes les couleurs de robes unies et franches sont admises, dont le noir, le gris, l'alezan, le palomino et les différentes robes porteuses du gène dun comme le bai sauvage. Les marques blanches sur la tête et les membres sont rares. Le blanc et le crème sont interdits[1].

Tempérament et entretien

Ils sont d'un tempérament plutôt calme[1], très intelligents, un peu volontaires, mais peu amicaux. Le Moyle est réputé pour son endurance, sa rapidité, sa force et ses capacités d'adaptation, qui proviennent de son élevage en milieu aride et montagneux.

Utilisations

Les chevaux Moyle sont d'une étonnante efficacité en endurance, beaucoup ont réalisé de bons temps sur les sentiers des États-Unis[6]. En 1961, Rex Moyle inscrit ses chevaux à la Labor Day race et ils terminent respectivement premier et sixième, l'année suivante, l'un de ses chevaux termine sixième de la Tevis Cup ride[2]. La renommée de la race est en grande partie due à ces performances en endurance, mais ils possèdent d'autres compétences et notamment peuvent sauter des hauteurs élevées en saut d'obstacles, ou être attelés. Historiquement, ces chevaux auraient été employés par le Pony Express, et sont désormais adaptés à toutes les formes d'équitation d'extérieur et à l'équitation de travail avec le bétail.

Diffusion de l'élevage

Le Moyle est très rare, et sa population serait en déclin.

Notes et références

  1. Bauer 2011, p. 279
  2. (en) Bonnie L. Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, 1995 [lire en ligne]
  3. Hendricks et Dent 2007, p. 296–299
  4. (en) I.L. Mason, A World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties. Fourth Edition, 1996. C.A.B International.
  5. (en)Peggy Pittenger, Morgan horses, A.S. Barnes, 1967, p.67
  6. Hendricks et Dent 2007, p. 298

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • (en) Bonnie Lou Hendricks et Anthony A. Dent, International Encyclopedia of Horse Breeds, University of Oklahoma Press, , 486 p. (ISBN 978-0-8061-3884-8, lire en ligne), p. 296–299
  • (en) Mary Ellen Bauer, « Moyle », dans Which Horse Of Course, Xlibris Corporation, , 440 p. (ISBN 1462866212 et 9781462866212)


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