Myangad (peuple)

Les Myangad (mongol : Мянгад, ou Mingat, Mingaty, Minggad, Myangat[2]) sont un groupe ethnique Oïrat, établi dans le sum de Myangad dans la Province de Khovd, dans l'Ouest de la Mongolie[1]. Certains sont établis au nord du lac Khar-Us, quelques communautés éparses se trouvant dans les provinces de Gobi-Altaï et Khövsgöl[1]. Ils parlent un dialecte spécifique des langues mongoles, et leur rituel de naissance keüked-ün dalalga a fait l'objet d'études ethnologiques.

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Myangad (peuple)

Populations importantes par région
Mongolie 6 592 (2010)[1].
Autres

Relevés de population

Étant 4 800 en 1989, ils représentent 0,2 % de la population mongole[1]. Ils sont 6 082 en 2000 et 6 592 en 2010[1].

Spécificités culturelles

D'après Sandag (1969), les différentes tribus de Myangad ont chacune un jour spécifique du mois durant lequel sont effectuées les offrandes à leurs esprits-protecteurs[3].

Dialecte

Ils parlent un dialecte spécifique de la langue mongole[2],[4].

Keüked-ün dalalya

Les Myangad pratiquent un rituel de naissance nommé keüked-ün dalalga, consistant à attirer la bonne fortune sur l'enfant nouveau-né[5]. Il existe des variantes dans la description[5].

Selon l'une des descriptions orales, le bébé est soigneusement lavé trois jours après sa naissance, afin que ce rituel puisse être pratiqué[5]. Un mouton est abattu pour l'occasion[5]. C'est généralement la sage-femme qui a assisté la naissance du bébé qui pratique ensuite ce rituel[5]. La partie la plus valorisée du mouton, la croupe, généralement réservée aux hommes guerriers, est offerte en offrande[5]. D'autres parties du mouton (base de la queue, tibia, et saucisse fabriquée à partir du gros intestin de la bête) sont placées dans un seau, puis la sage-femme les répartis autour de la jeune mère en s'exclamant qurui ![5]. La jeune mère prend trois bouchées de l'intestin avant de le faire passer aux autres convives afin qu'ils y goûtent, puis toutes les parties du mouton sont découpées en tranches et mangées[5]. La sage-femme donne un nom au nouveau-né à ce moment[5]. La viande est disponible pour tous les convives pendant trois jours, puis elle est offerte aux parents du nouveau-né[5]. Le père de l'enfant nettoie soigneusement le tibia du mouton et lke garde dans un coffre : à l'avenir, la moelle pourra être utilisée en tant que goutte dans les oreilles pour guérir l'enfant d'éventuelles maladies des oreilles[5].

Une variante précise que le nombril du nouveau-né est immédiatement bandé après sa naissance, et qu'il est fait usage d'un sac spécifique, nommé šingee sav, encerclé et ouvert sur le dessus[5].

Références

  1. Sanders 2017, p. 607.
  2. (en) Library of Congress Subject Headings, Library of Congress, , p. M-290.
  3. Chabros 1992, p. 92.
  4. (en) UNESCO Office Beijing, Assessment of media development in Mongolia, UNESCO Publishing, , 115 p. (ISBN 978-92-3-100160-4 et 92-3-100160-4), p. 66.
  5. (en) Krystyna Chabros, Beckoning Fortune : A Study of the Mongol Dalalga Ritual, Wiesbaden, Otto Harrassowitz Verlag, coll. « Asiatische Forschungen », , 316 p. (ISBN 3-447-03262-6 et 9783447032629, lire en ligne), p. 65-66.

Bibliographie

  • [Sanders 2017] (en) Alan J. K. Sanders, Historical Dictionary of Mongolia, vol. 2 de Historical Dictionaries of Asia, Oceania, and the Middle East, Rowman & Littlefield, , 4e éd., 1120 p. (ISBN 978-1-5381-0227-5 et 1-5381-0227-7, lire en ligne)
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