Névrome de Morton
Le névrome de Morton (également nommée maladie de Morton ou métatarsalgie de Morton[1]), est une formation pseudo-tumorale siégeant sur un trajet nerveux à la face plantaire du pied. La zone concernée est une zone d'anastomose entre les deux nerfs responsables de la sensibilité de la plante du pied : nerf plantaire médial et nerf plantaire latéral. Elle est l'une des plus vues en consultation de médecine générale, d'ostéopathie et de rhumatologie.
Spécialité | Neurologie |
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CISP-2 | N94 |
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CIM-10 | G57.6 |
CIM-9 | 355.6 |
DiseasesDB | 8356 |
MedlinePlus | 007286 |
eMedicine |
308284 pmr/81 |
MeSH | D000070607 |
Mise en garde médicale
Thomas G. Morton décrit en 1876 « une affection douloureuse de la 4e articulation métatarsophalangienne »[2] en rapport avec des filets nerveux coincés entre les têtes métatarsiennes.
Il s'agit d'une affection qui se caractérise par l'apparition de douleurs particulièrement vives ressemblant généralement à des brûlures et dont la source se situe au niveau du troisième ou du deuxième espace métatarsien (extrémité du pied entre la deuxième et la troisième racine des orteils). Cette douleur, qui irradie à la face latérale des orteils, est déclenchée quand le patient est en position debout ou lorsqu'il marche. Le patient est obligé de se déchausser pour faire cesser les douleurs et le port de chaussures trop étroites devient impossible[1].
Physiopathologie
Anatomiquement, le « névrome » de Morton se développe sur une zone précise : la réunion des nerfs plantaires médial et latéral. Le nerf anastomotique issu de cette réunion se situe entre les 3e et 4e rayons du pied ; il donne la sensibilité aux 3e et 4e orteils. Dans la maladie de Morton, il est régulièrement comprimé par le ligament inter-métatarsien transverse profond. Il réagit alors en s'épaississant, ce qui donne le pseudo-névrome responsable des symptômes.
Traitements
Les orthèses ou les corticoïdes sont généralement utilisés pour traiter le névrome de Morton. Un autre traitement consiste à diminuer la symptomatologie douloureuse en prescrivant des anti-inflammatoires non stéroïdiens (sans corticoïdes) ou un inhibiteur de la cyclooxygénase. La physiothérapie est quelquefois efficace[1]. La chaleur ou le froid peuvent également soulager le patient[1].
La chirurgie permet l'exérèse du névrome et la disparition complète des douleurs, mais laisse parfois une insensibilité cutanée entre les orteils concernés. L'acte chirurgical peut être fait sous anesthésie locale : hospitalisation d'une demi journée, l' acte en lui même prenant une vingtaine de minutes. Les suites sont un nettoyage quotidien de la cicatrice pendant quelques jours, et le non port de chaussure. Les effets se font sentir immédiatement. Il semble qu'une récidive soit possible.
Références
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