NGC 3414

NGC 3414 est une galaxie lenticulaire située dans la constellation du Petit Lion à environ 67 millions d'années-lumière de la Voie lactée. NGC 3414 a été découvert par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1785.

NGC 3414

La galaxie lenticulaire NGC 3414
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Petit Lion
Ascension droite (α) 10h 51m 16,2s[1]
Déclinaison (δ) 27° 58 30 [1]
Magnitude apparente (V) 11,0 [2]
12,0 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 13,40 mag/am2[3]
Dimensions apparentes (V) 3,5 × 2,6[2]
Décalage vers le rouge 0,004903 ± 0,000017[1]
Angle de position 25°[2]

Localisation dans la constellation : Petit Lion

Astrométrie
Vitesse radiale 1 470 ± 5 km/s [4]
Distance 20,5 ± 1,5 Mpc (66,9 millions d'a.l.)[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie lenticulaire
Type de galaxie S0 pec[1] SB0[2]
Dimensions 68 000 a.l.[6]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[7]
Date 11 décembre 1785[7]
Désignation(s) PGC 32533
UGC 5959
MCG 5-26-21
CGCG 155-29
Arp 162
PRC C-35 [2]
Liste des galaxies lenticulaires

NGC 3414 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique S00 pec dans son atlas des galaxies[8],[9].

NGC 3414 présente une large raie HI et c'est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1].

NGC 3414 figure dans l'atlas des galaxies particulières de Halton Arp sous la cote Arp 162, mais aucune remarque à son sujet n'apparait dans l'article publié en 1966[10].

Plusieurs mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 22,387 ± 7,836 Mpc (73 millions d'a.l.)[11], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage[5].

Trou noir supermassif

Selon une étude réalisée auprès de 76 galaxies par Alister Graham en 2008, le bulbe central de NGC 3414 renferme un trou noir supermassif dont la masse est estimée à 2,5+0,4
−0,4
x 108 [12].

Un disque entourant le noyau

Grâce aux observation du télescope spatial Hubble, on a détecté un disque de formation d'étoiles autour du noyau de NGC 3414. La taille de son demi-grand axe est estimée à 880 pc (~2 870 années-lumière)[13].

Groupe de NGC 3504

NGC 3414 fait partie du groupe de NGC 3504. Ce groupe de galaxies comprend au moins 9 galaxies : NGC 3380, NGC 3400, NGC 3414, NGC 3418, NGC 3451, NGC 3504, NGC 3512, UGC 5921 et UGC 5958[14]. Abraham Mahtessian mentionne aussi des galaxies de ce groupe dans un article parue en 1998, mais il n'y figure que 5 galaxies, soit NGC 3380, NGC 3400, NGC 3414, NGC 3418 et NGC 3451[15]. Selon Mahtessian, NGC 3504 forme une paire de galaxie avec NGC 3512[15].

Notes et références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 3414 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 3400 à 3499 »
  3. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  4. On obtient la vitesse radiale d'une objet céleste à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage Doppler (redshift ou bleushift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  5. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble-Lemaître : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc). L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  6. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  7. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  8. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 3414
  9. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 3414 » (consulté le )
  10. Arp Halton, « Atlas of Peculiar Galaxies », Astrophysical Journal Supplement, vol. 14, , table 1, p10 (DOI 10.1086/190147, Bibcode 1966ApJS...14....1A, lire en ligne)
  11. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  12. Alister W. Graham, « Populating the galaxy velocity dispersion – supermassive black hole mass diagram: A catalogue of (Mbh, σ) values », Publications of the Astronomical Society of Australia, vol. 25#4, , p. 167-175, table 1 page 174 (DOI 10.1088/1009-9271/5/4/002, Bibcode 2005ChJAA...5..347A, lire en ligne [PDF])
  13. S. Comerón, J. H. Knapen, J. E. Beckman, E. Laurikainen, H. Salo, I. Martínez-Valpuesta et R. J. Buta, « AINUR: Atlas of Images of NUclear Rings », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402#4, , p. 2462-2490 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16057.x, Bibcode 2010MNRAS.402.2462C, lire en ligne [PDF])
  14. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  15. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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