NGC 3938

NGC 3938 est une vaste galaxie spirale située dans la constellation de la Grande Ourse à environ 37 millions d'années-lumière. NGC 3938 a été découvert par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1788.

NGC 3938

La galaxie spirale NGC 3938
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Grande Ourse
Ascension droite (α) 11h 52m 49,4s[1]
Déclinaison (δ) 44° 07 15 [1]
Magnitude apparente (V) 10,4[2]
10,9 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 13,96 mag/am2[3]
Dimensions apparentes (V) 5,4 × 4,9[2]
Décalage vers le rouge 0,002699 ± 0,000013[1]
Angle de position [2]

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

Astrométrie
Vitesse radiale 809 ± 4 km/s [4]
Distance 11,3 ± 0,8 Mpc (36,9 millions d'a.l.)[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale
Type de galaxie SA(s)c[1] Sc[2],[6],[7]
Dimensions 58 000 a.l.[8]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[6]
Date [6]
Désignation(s) PGC 37229
UGC 6856
MGC 7-25-1
CGCG 214-34
CGCG 215-2
IRAS 11502+4423 [2]
Liste des galaxies spirales

NGC 3938 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SA(s)c dans son atlas des galaxies[9],[10].

La classe de luminosité de NGC 3938 est III et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. La base de données NASA/IPAC indique que NGC 3938 est possiblement une galaxie du champ, c'est-à-dire qu'elle n'appartient pas à un amas ou un groupe et qu'elle est donc gravitationnellement isolée[1]. Deux auteurs placent cependant cette galaxie dans un groupe (voir prochaine section).

Des mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 12,694 ± 7,807 Mpc (41,4 millions d'a.l.)[11], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage[5].

Trou noir supermassif

Selon un article basé sur les mesures de luminosité de la bande K de l'infrarouge proche du bulbe de NGC 3938, on obtient une valeur de 106,7 (5 millions de masses solaires) pour le trou noir supermassif qui s'y trouve[12].

Supernova

Trois supernovas ont été découvertes dans NGC 3938 : SN 1961U, SN 1964L et SN 2005ay

SN 1961U

Cette supernova a été découverte le par l'astronome suisse Paul Wild. Cette supernova était de type II[13].

SN 1964L

Cette supernova a été découverte le par l'astronome Paul Wild. Cette supernova était de type Ic[14].

SN 2005ay

Cette supernova a été découverte depuis la ville d'Hampdem dans le Maine aux États-Unis le par l'astronome amateur Dough Rich[15]. Cette supernova était de type II[16].

Groupe de NGC 4051 et de M101

Selon A.M. Garcia, la galaxie NGC 3938 fait partie d'un groupe de galaxies qui compte au moins 19 membres, le groupe de NGC 4051. Les autres membres du groupe sont NGC 3906, NGC 4051, NGC 4096, NGC 4111, NGC 4117, NGC 4138, NGC 4143, NGC 4183, NGC 4218, NGC 4288, NGC 4346, NGC 4389, IC 750, UGC 6805, UGC 6818, UGC 6930, UGC 7089 et UGC 7129[17].

D'autre part, dans un article publié en 1998, Abraham Mahtessian indique que NGC 3938 fait partie d'un groupe plus vaste qui compte plus de 80 galaxies, le groupe de M101[18]. Plusieurs galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent également dans d'autres groupes décrits par A.M. Garcia, soit le groupe de NGC 3631, le groupe de NGC 3898, le groupe de M109 (NGC 3992), le groupe de NGC 4051, le groupe de M106 (NGC 4258) et le groupe de NGC 5457[17].

Plusieurs galaxies des six groupes de Garcia ne figurent pas dans la liste du groupe de M101 de Mahtessian. Il y a plus de 120 galaxies différentes dans les listes des deux auteurs. Puisque la frontière entre un amas galactique et un groupe de galaxie n'est pas clairement définie (on parle de 100 galaxies et moins pour un groupe), on pourrait qualifier le groupe de M101 d'amas galactique contenant plusieurs groupes de galaxies.

Les groupes de NGC 4051 et de M101 font partie de l'amas de la Grande Ourse, l'un des amas galactiques du superamas de la Vierge.

Notes et références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 3938 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 3900 à 3999 »
  3. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  4. On obtient la vitesse radiale d'une objet céleste à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage Doppler (redshift ou bleushift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  5. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble-Lemaître : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc). L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  6. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  7. (en) « NGC 3938 sur HyperLeda » (consulté le )
  8. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  9. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 3938
  10. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 3938 » (consulté le )
  11. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  12. X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », mars, vol. 131#3, the astronomical journal, p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, Bibcode 2006AJ....131.1236D, lire en ligne)
  13. (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
  14. (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
  15. (en) « Rich Observatory, Hampden, Maine » (consulté le )
  16. (en) « Bright Supernovae - 2005 » (consulté le )
  17. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  18. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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