Nacera Belaza
Nacera Belaza, née en 1969 à Médéa en Algérie, est une chorégraphe et interprète franco-algérienne de danse contemporaine.
Naissance |
Ouamri, Algérie |
---|---|
Activité principale | Chorégraphe, interprète |
Style | Danse contemporaine |
Récompenses | Prix de la révélation chorégraphique (2008) par le Syndicat de la critique, Prix chorégraphie SACD (2017), Femme de Culture (2021) |
Distinctions honorifiques | Chevalier de l'ordre des arts et des lettres (2015) |
Site internet | Site officiel |
Biographie
Nacera Belaza est née à Medea en Algérie, elle vit en France depuis l'âge de cinq ans. Après des études de lettres modernes, elle crée en 1989 sa propre compagnie.
C’est en autodidacte qu’elle est entrée en danse, poussée par la nécessité vitale de s'exprimer, de dire et dénouer la complexité d'une double appartenance culturelle. C'est, pendant l'enfance puis l'adolescence, de ce corps contraint et confiné par le choc des cultures que surgit spontanément le langage, puisant la matière tout d'abord en soi puis dans ce que lui apportera la littérature. Pour libérer, il faut dire juste et précis, se défier de la complaisance et de la séduction. Nacera Belaza chorégraphie un cheminement intérieur, l'espace, le vide en soi, les zones d'ombre et de lumière, le vertige, la répétition. Elle fait de la danse une plongée verticale introspective. Ses pièces explorent le mouvement en un souffle serein, profond et continu, confrontant la patience, la rigueur, le dépouillement au « vacarme assourdissant de nos existences », rendant au geste son utilité existentielle.
Son travail, reconnu et salué par le ministère de la culture, lui a valu en 2015 d’être nommée Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. En 2008 Le Cri a reçu le prix de la révélation du Syndicat de la Critique. En 2017, la SACD a également salué son parcours en lui remettant le Prix Chorégraphe.
L’ensemble de ses pièces sont régulièrement présentées en Europe, en Afrique, en Asie et en Amérique du Nord. En France, elle est invitée par des théâtres et festivals prestigieux tels que le Festival Montpellier Danse, les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis, le Festival d’Avignon, la Biennale de la danse de Lyon ou encore le Festival de Marseille. Elle a, en parallèle de son activité en France et à l’étranger, créé en Algérie une coopérative qui lui permet de mener un travail régulier avec le pays de ses origines.
Née en Algérie, Nacera Belaza vit en France depuis l'âge de cinq ans[1].
Décorations
- Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres (janvier 2015). Nommée par le ministère de la Culture
Distinctions
- « Prix de la révélation chorégraphique » pour la pièce Le Cri, décerné par le Syndicat de la Critique, 2008.
- « Prix Chorégraphie » décerné par la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, 2017.
- « Prix 100 Femmes de Culture » décerné par l'association Femmes de Culture, 2021.
Chorégraphies
- L'Onde, Festival de Marseille / Kunstenfestivaldesarts (2020)
- Le Cercle, Festival de Marseille (2018)
- Solo(s), Monuments en mouvement - Centre des monuments nationaux (2017)
- Sur le fil, Montpellier Danse (2016)
- La Procession, MuCEM, Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (2015)
- La Traversée, Biennale de la danse de Lyon (2014)
- Les Oiseaux, Montpellier Danse (2014)
- Le Trait, Festival d’Avignon (2012)
- Le Temps scellé, Biennale de la danse de Lyon (2010)
- Les Sentinelles, Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis (2010)
- Le Cri, Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis (2008) — Prix de la révélation chorégraphique de l'année du Syndicat de la critique 2008
- Un an après… titre provisoire, Montpellier Danse (2006)
- Le Pur Hasard, Centre national de la danse (2005)
- Paris-Alger, créée dans le cadre de l’année de l’Algérie en France (2003)
- Le Sommeil rouge, Centre national de la danse (1999-2000)
- Le Feu, Centre national de la danse (2001)
- Point de fuite, Centre national de la danse (1997)
- Périr pour de bon, Comédie de Reims (1995)
Bibliographie
- « Retour à Alger », L'Essentiel, .
- Virginie Littaye, Nacera Belaza-chorégraphe, éditions de L'Œil, 2003.
- Dialogues avec soi, dialogues avec l’autre : la trajectoire d’une création vers son public, Territoire Méditerranée, éditions Labor et Fides, 2005.
- Gérard Mayen, « Corps tabous en liberté », Mouvement, .
- Frédérique Villemur, « Ce qui reste persiste : Nacera Belaza »[2], Agôn, .
- Barbara Métais-Chastanier, « Quand on n’a que le corps pour disparaître – Nacera Belaza »[2], Agôn, .
- Frédérique Villemur, « Les carnets de la création, V - La Procession »[2], Agôn, .
- Frédérique Villemur, Nacera Belaza, entre deux rives, Actes Sud, 2018 (ISBN 978-2-330-09740-0)
Vidéographie
- Traduit de l'arabe de Arnout Mampaey, 2012, documentaire autour de la création Le Trait, Festival d'Avignon 2012 dans le cadre du projet européen Moussem.eu.
- L'Équilibre en soi de Béatrice Verhnes, 2006, portrait autour de la création Un an après…titre provisoire. Documentaire produit par Patricia Houtart et François Duplat ; une coproduction Mezzo et Bel Air Media Productions.
- Moins de bruit de Hélène Bouquin, 2003, documentaire autour de la création Paris-Alger, diffusé au Centre Georges-Pompidou à Paris et dans divers festivals internationaux.
Notes et références
- « Bio express : Nacera Belaza – Jeune Afrique », Jeune Afrique, (lire en ligne, consulté le ).
- « Site principal », sur agon.ens-lyon.fr (consulté le )