Naming the enemy
Naming the enemy : anti-corporate movements confront globalization est l'ouvrage le plus connu de Amory Starr, paru en 2000 (éditions : Zed Books).
Il est depuis un ouvrage de référence en sociologie des mouvements sociaux[1].
Principaux courants
Les mouvements anti entreprises (anti corporate), appelés aussi dans le livre mouvements anti-mondialisation sont regroupés selon Starr en trois courants principaux :
- les contestataires et réformistes, qui veulent rétablir une régulation du capitalisme, une gouvernance civique qui peut établir et renforcer un contrat social
- les partisans de la globalisation par le bas[2], qui comprend les internationalistes, le mouvement zapatiste, qui pour certains d'entre eux demandent le contrôle des entreprises par l'État, le renversement des gouvernements existants par une révolution populaire.
- les "déconnexionnistes" (de delinking) qui demandent une restructuration radicale de l'économie, d'une coupure volontaire du marché global. Dans ce courant, se retrouvent les associations promouvant des initiatives locales, des anarchistes, des communautés autonomes, des associations expérimentant des initiatives de monnaie locale, de crédit alternatif[3].
Amory Starr a inclus dans son livre sa méthodologie, les questions sur lesquelles elle s'est basée pour faire son analyse du contenu des revendications des mouvements.
Après une présentation des trois courants principaux, Starr présente, dans le dernier chapitre, de loin le plus volumineux, une analyse pour chaque courant :
- Naming the enemy : comment il conceptualise l'"ennemi" (p. 150)
- comment ils s'organisent, créent des liens avec d'autres, dépassent les frontières idéologiques
- qu'est ce qu'ils présentent comme alternatives politiques économiques[4] (p. 170)
- relation avec la démocratie, la démocratie formelle, les valeurs démocratiques ... (p. 191)
- conception de la nation et de la souveraineté (p. 200)
- nommée Globalize this (globalisons cela ?), cette section est une invite à la réflexion ...
Identification de l'Opposition
(semble-t-il selon la tradition sociologique d'Alain Touraine) avec l'identification de l'Opposition. Il s'agit de distinguer si tel MS a des positions critiques vis-à-vis d'évolutions ou de phénomènes bien identifiés, plus précis que le simple mot capitalisme : Pour les acteurs de chaque tendance, Amory starr fait un tableau synthétique des réponses aux questions suivantes le mouvement fait-il une
- critique du capitalisme ?
- critique du néolibéralisme ?
- critique de la globalisation (mondialisation) ?
- critique de la croissance ?
- critique du consumérisme ?
et
- les entreprises transnationales sont-elles néocoloniales ?
- le mouvement utilise-t-il une épistémologie alternative ?
Notes et références
- Il n'est pas encore traduit de l'anglais mais se retrouve dans les bibliothèques universitaires
- globalisation from below
- voir aussi les déconnexionnistes de Hugues Jallon
- alternative political economy
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
- (en) Cours de sociologie de Amory Starr (www1.chapman.edu)
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