Nelly Kristink
Nelly Kristink, née le à Bruxelles et morte le à Liège, est une écrivain belge francophone. Son père est de nationalité allemande et d'ascendance maternelle tchèque; sa mère est originaire d'une famille de paysans-horlogers des Ardennes liégeoises (Chauveheid).
Biographie
Son père, gérant d'une firme chimico-pharmaceutique allemande, voyage beaucoup entre Bruxelles et Saint-Pétersbourg, emmenant parfois sa petite famille. En 1915, il est rappelé comme interprète au service des armées impériales combattant sur le front russe. L'épouse et sa fille le suivent alors en Rhénanie.
En 1916, son père est tué en Lituanie; dans l'impossibilité de rentrer en Belgique, sa mère, à ce moment fixée en Saxe, donne des leçons de français pour subsister. Les deux exilées vont attendre jusqu'en 1923 l'autorisation de quitter l'Allemagne.
C'est enfin le retour au pays et l'installation, dans la maison maternelle, à Chevron.
L'adolescente doit à nouveau quitter ses chères Ardennes pour devenir Normalienne à Liège. Après quatre années d'internat aux Rivageois, c'est le retour au village et la prise de fonctions de la nouvelle institutrice dans la maison-école, où elle créera une bibliothèque publique.
« J'ai sans doute écrit parce que je m'ennuyais un peu... dans ce coin si calme et trop loin de tout. »
Elle débute par des contes publiés bientôt dans des magazines féminins. L'annonce de sa victoire au concours de « La plus belle lettre d'amour » lui parvient le matin du .
L'immobilisation forcée des années de guerre la fixe davantage encore à son écritoire. Les contes et les nouvelles se multiplient. Puis un premier roman, La Source vive, voit le jour en 1943.
En 1948, c'est la consécration du prix Victor-Rossel, attribué – sur manuscrit – au Renard à l'anneau d'or.
En 1960, le prix George-Garnir récompense La rose et le rosier, roman historique du terroir, dont l'accueil commercial n'est pas à la mesure de la très grande qualité.
Peut-être déçue de cet accueil injuste, Nelly Kristink n'écrira plus que pour les enfants; elle rédige les textes de nombreux livres d'imagerie, condense des contes célèbres et donne une suite à l'héroïne de Johanna Spyri, Heidi.
En 1974, le long feuilleton télévisé belgo-international (tiré du Renard à l'anneau d'or) tourné sous la direction de Teff Erhat remporte, auprès du grand public, un immense succès confirmé par plusieurs rediffusions et un tour des chaînes du monde entier, de la Bulgarie à la Martinique.
Bibliographie
- La Source vive, L'Essor, Paris-Bruxelles, 1943; rééd. Durendal, Bruxelles, 1946.
- Philippe, L'Essor, Paris-Bruxelles, 1944; rééd. édition Labor, Bruxelles, 1945.
- Le Village des charmilles, Rendez-vous, Paris-Marchienne-au-Pont, 1945. Paru aussi en feuilleton sous le titre Les linaigrettes.
- Le Beaucaron, À l'Enseigne du plomb qui fond, Dison, 1949; rééd. Plon, Paris, 1955; rééed. Uccle, Belgique, Éditions Névrosée, 2019, 242 p. (ISBN 978-2-931048-10-8)
- Le Renard à l'anneau d'or, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1949; dernière rééd. La Renaissance du Livre, 1974.
- La Procession des cailloux, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1952.
- La Rose et le Rosier, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1959; rééd. Bruxelles, Belgique, Espace Nord, 2016, 235 p. (ISBN 978-2-930646-42-8)
Contes et nouvelles
- Pour la jeunesse
- Les Jours heureux de Galinette, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1950.
- C'est une histoire de petits souliers, Durendal, Bruxelles, 1954.
- Textes de nombreux livres d'imagerie :
- Heidi et l'enfance sauvage (suite de l'œuvre de Johanna Spyri), Hemma - 1950.
- Heidi Maman, Hemma - 1970
Adaptation télévisée
- Le Renard à l'anneau d'or, télé-film réalisé par Teff Erhat, coproduit par RTB/SRG SSR idée suisse/Radio-Canada/Alligator Films.
Prix
- 1948 prix Victor-Rossel, pour le Renard à l'anneau d'or.
- 1957, prix Ernest Bouvier-Parvillez pour sa longue activité littéraire.
- 1960, prix George-Garnir pour La Rose et le rosier.
Références
- Rubrique TV du quotidien belge, Le Soir, du 11 avril 1974.
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