Nicaise De Keyser

Nicaise De Keyser, né à Zandvliet (Anvers) le et mort à Anvers le est un peintre belge connu pour ses peintures d'histoire, ses portraits et scènes de genre. Artiste prolifique, il est l'une des figures clefs de l'école historico-romantique belge et forme de nombreux élèves.

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Nicaise de Keyser
Nicaise de Keyser (1836) par Charles Baugniet.
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Anvers
Période d'activité
Nationalité
Activités
Formation
Lieux de travail
Conjoint
Marie-Isabelle De Keyser (d)
Distinction
Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d)

Biographie

Nicaise De Keyser, né à Zandvliet en 1813, est le fils d'un cultivateur, Henri De Keyser, et de Marie Catherine Delie. Simple berger, il manifeste dès son jeune âge, une vocation pour les arts. Grâce à une mécène, il se forme à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers où il reçoit les leçons de Joseph Jacobs et de Mathieu-Ignace Van Brée[1]. En 1834, il présente un Christ en croix, destiné à une église catholique de Manchester, qui connaît un grand succès[1].

À partir de 1835, Nicaise De Keyser effectue de nombreux voyages en Angleterre, en Écosse, à Paris et en Italie. Le , il épouse à Anvers son élève Isabelle Telghuys (1815-1879), également peintre de genre. Le couple a cinq enfants, nés à Anvers de 1841 à 1851. En 1846, il est élu à l'Académie américaine des beaux-arts.

En 1855, il présente un portrait à l'Exposition universelle de Paris. Ensuite, il néglige la peinture d'histoire pour se consacrer davantage aux scènes de genre. En 1855, Nicaise De Keyser succède à Gustave Wappers en devenant directeur de l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers, fonction qu'il exerce jusqu'en 1879.

En 1870, Gustave Vapereau affirme : « Nicaise De Keyser est un des chefs de la nouvelle école belge, qui se rattache si étroitement à l'école moderne française de Paul Delaroche[1]. » Ses œuvres sont également favorablement appréciées en Allemagne où il se rend volontiers.

Il meurt à l'âge de 73 ans dans son domicile, Warandestraat no 15 à Anvers, le [N 1]. Peintre prolifique, il laisse plus de 350 œuvres.

Œuvres

Figure allégorique de la ville d'Anvers entourée d'artistes du gothique à la Renaissance, Anvers Musée des Beaux-arts.
  • Anvers, Musée royal des beaux-arts, série de tableaux consacrée à la gloire de l'École anversoise :
    • Figure allégorique de la ville d'Anvers entourée d'artistes du gothique à la Renaissance, composition centrale encadrée de huit petites scènes mettant en représentation des artistes anversois[2]: Raphaël et Barend van Orley, Jean van Eyck et Rogier van der Weyden, Bartholomeus Spranger à Vienne, Antoon van Dyck à Londres, Gérard Edelinck à Paris, Artus Quellinus à Amsterdam, Denis Calvaert à Bologne, Matthias et Paul Bril à Rome.
    • Peintres et graveurs, de chaque côté : L'Installation de l'Académie, Rubens dans son atelier.
    • Peintres et sculpteurs, de chaque côté : La Visite d'Albrecht Durer à Quentin Metjis, Cornelis de Vriendt montrant les plans de l'hôtel de ville.
    • Charles V délivre les esclaves de Tunis.
    • Bravo toro, souvenir d'une course de taureaux à Madrid.
  • Bruxelles, Musée royal d'art moderne (Musées royaux des beaux-arts de Belgique) :
    • Portrait de Louise-Caroline-Françoise van Campenhout, huile sur toile, 175,5 × 106 cm (1847),
    • Portrait de la baronne Louise-Marie Osy de Zeegwaart (1837-1913) épouse du comte Adhémar de Rouillé (anciennement au château de Dongelberg - Brabant Wallon-), huile sur toile, 150 x 104 cm, (1863), collection famille d'Hennezel.
    • Idem pour sa sœur, la baronne Marie-Louise-Charlotte-Cornélie Osy de Zeegwaart (1850-1873), épouse du comte Geoffroy de Goulaine.
    • Moine consolant un prisonnier, aquarelle, gouache de manière sporadique sur du crayon, sur carton, 412 × 302 mm (1839)
  • Douai, musée de la Chartreuse
    • Portrait de Sir Henry Berthoud, (1804-1891) huile sur toile, 28,5 × 20 cm, 1840, don du modèle au musée en 1860.
  • Nice, musée des Beaux-arts, série de quatre grandes compositions léguées au musée par Ernest Gambart[3], en 1902:
    • Les Artistes de l'Antiquité, 1878, huile sur toile, 283 × 404 cm.
    • Les Écoles du Midi : Italie et Espagne, 1876, huile sur toile, 87 × 456 cm.
    • Les Écoles du Nord : Flandres, Hollande, France et Angleterre, 1876, huile sur toile, 287 × 456 cm.
    • Les Peintres des grandes écoles - L'École moderne[4], 1878, huile sur toile, 284 × 401cm[5].
  • Saint Pétersbourg au Musée de l'Ermitage
    • La Bataille de Seneffe, (1850), huile sur toile 70 X 100 cm
    • Portrait de la Grande-Duchese Olga Nikolaevna (1848)
    • Portrait des fils du prince A. M. Gortchakov (1848)

Galerie

Élèves

Parmi les nombreux élèves de Nicaise De Keyser, figurent :

Honneurs

Nicaise De Keyser est[1] :

Bibliographie

  • Jean Forneris, Une commande "niçoise" au belge Nicaise De Keyser, Les Peintres des Grandes Écoles de la collection Ernest Gambart, catalogue de l'exposition tenue à Nice, musée des Beaux-arts, du au .
  • Laurent Stevens, « Bravo Toro : souvenir d'une course de taureaux à Madrid : la peinture tauromachique de Nicaise de Keyser », Annales d'histoire de l'art et d’archéologie, Université Libre de Bruxelles, vol. 32, 2010, p. 93-112.
  • Boris I Asvarisch, Peintures belges de l'Ermitage, Ars Media, Marsilio, Venise, 1999.

Notes et références

Notes

  1. Son acte de décès, rédigé en néerlandais, précise qu'il est mort à huit heures et demi du soir et le désigne comme « peintre d'histoire ».(acte n° 2618 de l'année 1887).

Références

  1. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : Keyser (Nicaise De), Paris, Hachette, , 2026 p., p. 1027.
  2. L'orthographe des noms propres est celle donnée par une publication (en néerlandais) du musée.
  3. Voir la page Wikipédia anglophone en:Ernest Gambart
  4. Parmi 23 peintres, Nicaise de Keyser, n'omet pas de se représenter entre Ingres et Delacroix.
  5. Alain Bonnet, Face à Face, Paris, Somogy Editions d’art, , 262 p. (ISBN 2-85056-332-3), p. 105

Liens externes

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