Nicaise De Keyser
Nicaise De Keyser, né à Zandvliet (Anvers) le et mort à Anvers le est un peintre belge connu pour ses peintures d'histoire, ses portraits et scènes de genre. Artiste prolifique, il est l'une des figures clefs de l'école historico-romantique belge et forme de nombreux élèves.
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Naissance | |
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Décès |
(à 73 ans) Anvers |
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Conjoint |
Marie-Isabelle De Keyser (d) |
Distinction |
Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d) |
Biographie
Nicaise De Keyser, né à Zandvliet en 1813, est le fils d'un cultivateur, Henri De Keyser, et de Marie Catherine Delie. Simple berger, il manifeste dès son jeune âge, une vocation pour les arts. Grâce à une mécène, il se forme à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers où il reçoit les leçons de Joseph Jacobs et de Mathieu-Ignace Van Brée[1]. En 1834, il présente un Christ en croix, destiné à une église catholique de Manchester, qui connaît un grand succès[1].
À partir de 1835, Nicaise De Keyser effectue de nombreux voyages en Angleterre, en Écosse, à Paris et en Italie. Le , il épouse à Anvers son élève Isabelle Telghuys (1815-1879), également peintre de genre. Le couple a cinq enfants, nés à Anvers de 1841 à 1851. En 1846, il est élu à l'Académie américaine des beaux-arts.
En 1855, il présente un portrait à l'Exposition universelle de Paris. Ensuite, il néglige la peinture d'histoire pour se consacrer davantage aux scènes de genre. En 1855, Nicaise De Keyser succède à Gustave Wappers en devenant directeur de l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers, fonction qu'il exerce jusqu'en 1879.
En 1870, Gustave Vapereau affirme : « Nicaise De Keyser est un des chefs de la nouvelle école belge, qui se rattache si étroitement à l'école moderne française de Paul Delaroche[1]. » Ses œuvres sont également favorablement appréciées en Allemagne où il se rend volontiers.
Il meurt à l'âge de 73 ans dans son domicile, Warandestraat no 15 à Anvers, le [N 1]. Peintre prolifique, il laisse plus de 350 œuvres.
Œuvres
- Anvers, Musée royal des beaux-arts, série de tableaux consacrée à la gloire de l'École anversoise :
- Figure allégorique de la ville d'Anvers entourée d'artistes du gothique à la Renaissance, composition centrale encadrée de huit petites scènes mettant en représentation des artistes anversois[2]: Raphaël et Barend van Orley, Jean van Eyck et Rogier van der Weyden, Bartholomeus Spranger à Vienne, Antoon van Dyck à Londres, Gérard Edelinck à Paris, Artus Quellinus à Amsterdam, Denis Calvaert à Bologne, Matthias et Paul Bril à Rome.
- Peintres et graveurs, de chaque côté : L'Installation de l'Académie, Rubens dans son atelier.
- Peintres et sculpteurs, de chaque côté : La Visite d'Albrecht Durer à Quentin Metjis, Cornelis de Vriendt montrant les plans de l'hôtel de ville.
- Charles V délivre les esclaves de Tunis.
- Bravo toro, souvenir d'une course de taureaux à Madrid.
- Bruxelles, Musée royal d'art moderne (Musées royaux des beaux-arts de Belgique) :
- Portrait de Louise-Caroline-Françoise van Campenhout, huile sur toile, 175,5 × 106 cm (1847),
- Portrait de la baronne Louise-Marie Osy de Zeegwaart (1837-1913) épouse du comte Adhémar de Rouillé (anciennement au château de Dongelberg - Brabant Wallon-), huile sur toile, 150 x 104 cm, (1863), collection famille d'Hennezel.
- Idem pour sa sœur, la baronne Marie-Louise-Charlotte-Cornélie Osy de Zeegwaart (1850-1873), épouse du comte Geoffroy de Goulaine.
- Moine consolant un prisonnier, aquarelle, gouache de manière sporadique sur du crayon, sur carton, 412 × 302 mm (1839)
- Douai, musée de la Chartreuse
- Portrait de Sir Henry Berthoud, (1804-1891) huile sur toile, 28,5 × 20 cm, 1840, don du modèle au musée en 1860.
- Nice, musée des Beaux-arts, série de quatre grandes compositions léguées au musée par Ernest Gambart[3], en 1902:
- Les Artistes de l'Antiquité, 1878, huile sur toile, 283 × 404 cm.
- Les Écoles du Midi : Italie et Espagne, 1876, huile sur toile, 87 × 456 cm.
- Les Écoles du Nord : Flandres, Hollande, France et Angleterre, 1876, huile sur toile, 287 × 456 cm.
- Les Peintres des grandes écoles - L'École moderne[4], 1878, huile sur toile, 284 × 401cm[5].
- Saint Pétersbourg au Musée de l'Ermitage
- La Bataille de Seneffe, (1850), huile sur toile 70 X 100 cm
- Portrait de la Grande-Duchese Olga Nikolaevna (1848)
- Portrait des fils du prince A. M. Gortchakov (1848)
Galerie
- Léopold Ier roi des Belges (1856).
- Louise d'Orléans reine des Belges (1856).
- Léopold II roi des Belges, alors duc de Brabant (1853).
- Olga reine de Wurtemberg (1848).
- Pétrarque et Laura (1842).
- Guillaume II roi des Pays-Bas (1846).
Élèves
Parmi les nombreux élèves de Nicaise De Keyser, figurent :
Honneurs
Nicaise De Keyser est[1] :
- Président de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique (1874) ;
- Grand officier de l'ordre de Léopold () ;
- Officier de la Légion d'Honneur (1862) ;
- Titulaire de la croix Pour le Mérite (Prusse) (1873).
Bibliographie
- Jean Forneris, Une commande "niçoise" au belge Nicaise De Keyser, Les Peintres des Grandes Écoles de la collection Ernest Gambart, catalogue de l'exposition tenue à Nice, musée des Beaux-arts, du au .
- Laurent Stevens, « Bravo Toro : souvenir d'une course de taureaux à Madrid : la peinture tauromachique de Nicaise de Keyser », Annales d'histoire de l'art et d’archéologie, Université Libre de Bruxelles, vol. 32, 2010, p. 93-112.
- Boris I Asvarisch, Peintures belges de l'Ermitage, Ars Media, Marsilio, Venise, 1999.
Notes et références
Notes
- Son acte de décès, rédigé en néerlandais, précise qu'il est mort à huit heures et demi du soir et le désigne comme « peintre d'histoire ».(acte n° 2618 de l'année 1887).
Références
- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : Keyser (Nicaise De), Paris, Hachette, , 2026 p., p. 1027.
- L'orthographe des noms propres est celle donnée par une publication (en néerlandais) du musée.
- Voir la page Wikipédia anglophone en:Ernest Gambart
- Parmi 23 peintres, Nicaise de Keyser, n'omet pas de se représenter entre Ingres et Delacroix.
- Alain Bonnet, Face à Face, Paris, Somogy Editions d’art, , 262 p. (ISBN 2-85056-332-3), p. 105
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