Nicholas Kirkwood

Né en 1980, il est diplômé en beaux-arts de Central Saint Martins puis suit une formation de cordonnier au Cordwainers College (en)[1]. Lors de sa première année à Central Saint Martins, il rencontre le modiste Philip Treacy (en) puis travaille par la suite dans sa boutique de chapeaux durant cinq ans[2]. « Les clientes venaient visiter le show-room la taille ceinte de tailleurs Alexander McQueen, qu'elles portaient avec des grands chapeaux et des sacs surprenants. Seules leurs chaussures restaient discrètes[2]. » Encouragé par Isabella Blow, avec qui il cohabite un temps[2], et qui le soutient, il cofonde la marque portant son nom en 2005, avec son associé Christopher Suarez. Sa première collection est instantanément remarquée par les influents André Leon Talley et Franca Sozzani[3].

Depuis la création de sa marque, il cumule les récompenses, se voyant recevoir le « Alta Roma/Vogue Italia accessories design award » en 2007[3], trois fois le prix « Condé Nast/Footwear News » en 2005, 2008 et 2011, le prix « Designer accessoires de l'année » aux British Fashion Awards 2010 et 2012 qui récompensent les meilleurs stylistes britanniques[1], le « BFC/Vogue Designer Fashion Fund 2013 » pour les jeunes créateurs prometteurs[4]^,[5], deux fois le Elle Style Awards (en) comme « Designer accessoires de l'année » 2012 et 2013, parmi d'autres.

En septembre 2013, LVMH prend une participation majoritaire dans l'entreprise[1] alors que la rumeur courait depuis quelques mois[6]^,[2]. Delphine Arnault et Pierre-Yves Roussel s'investissent personnellement pour convaincre le créateur de chaussures[6]. À l'issue de l'opération financière, une ligne de sacs à main est envisagée[6].

Habitué à de multiples collaborations avec d'autres marques[6], il débute en 2009 avec les sœurs Mulleavy en dessinant pour leur marque des chaussures excentriques[2]. « Ces projets me permettent d'approcher des styles éloignés du mien » précise-t-il[2]. Il est également défini comme un « créateur compulsif » dessinant une centaine de modèles extravagants par an et rejetant l'idée même de faire des chaussures classiques[7].