Nicolas Blanc

Nicolas Blanc (italianisé en Nicola Blanc), né le 26 juin 1780 à Faverges et mort le 22 décembre 1857 à Faverges, est un grand industriel de l'Empire français (jusqu'en 1814) puis du royaume de Sardaigne du XIX^e siècle.

Nicolas Blanc

Fonctions
Sénateur du royaume de Sardaigne (d)
à partir du 3 avril 1848
Syndic Faverges
1825-1842

Titre de noblesse
Baron
à partir du 31 octobre 1835

Biographie
Naissance	26 juin 1780 Faverges
Décès	22 décembre 1857 (à 77 ans) Faverges
Nationalités	Sarde Duché de Savoie (1780-1792) Française (1793-1815) Duché de Savoie (depuis 1816)
Activités	Homme d'affaires, homme politique

Autres informations
Distinction	Chevalier de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare

Biographie

Origines

Nicolas Blanc naît le 26 juin 1780 à Faverges[1]. Il est le fils de Claude Richard-Blanc et d'Antoinette Doucet[1].

Il épouse, en 1819, Cléonice Duport[1], fille de l'industriel Jean-Pierre Duport (1756-1822). Ce dernier est le cousin homonyme du fondateur de la Manufacture de coton d'Annecy.

Carrière d'entrepreneur

Nicolas Blanc reprend l'entreprise de son beau-père, à la mort de celui-ci, en 1822. Entrepreneur actif, il fait de cette manufacture la plus importante usine de tissage de soie de toute la Savoie et des Alpes du Nord. L'entreprise prend rapidement son envol et atteint dès 1827 une taille très importante avec plus de huit cents métiers à tisser qui tournent à plein régime grâce à un emploi massif de près de deux mille ouvriers. Le marché de l'usine s'étend rapidement à l'international couvrant principalement l'Allemagne, l'Amérique du Nord, l'Angleterre, et la Russie.

L'entreprise alors installée dans le château de Faverges nécessite de gros aménagements au sein du château et l'installation en 1828 d'une énorme pierre de plus de neuf tonnes permettant de mesurer la soie et de la lisser. C'est avec l'aide de dix-huit paires de bœufs, six chevaux et cinquante personnes que Nicolas Blanc fait tirer cette pierre dans le château.

De 1825 à 1842, il est nommé syndic de Faverges. Il fait visiter les ateliers en 1834 à Charles Albert, roi de Sardaigne et Duc de Savoie et de Genève. En 1835, le roi lui décerne le titre de baron[2], en 1835[1]. En 1848, il devient sénateur au Sénat[1] du Royaume de Sardaigne, à Turin. La même année, il est fait chevalier de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare.

Mort et succession

Nicolas Blanc meurt le 22 décembre 1857, à Faverges[1].

Son entreprise ainsi que le château sont vendus en 1859 par son fils, le baron Jules Blanc (1820-1911), à la société lyonnaise Gourd Croisat et Dubost qui la cède à son tour à la société Stünzi.

Il laissera son nom à la plus ancienne rue de Faverges (rue de la Roche, sous le château) et repose désormais dans le cimetière familial privé de cette commune aux côtés de son épouse Margueritte-Cléonice (1799-1832), et de son arrière-arrière-petit-fils Jean Kreitmann (1917-2007).

Famille

Nicolas Blanc épouse en 1819 Cléonice Duport, dont trois enfants[1] :

Jules Blanc (1820-1911), baron, rentier, syndic de Faverges, puis maire après l'Annnexion (démission le 14 avril 1862), conseiller municipal puis adjoint (jusqu'en 1870), conseiller d'arrondissement (1861-1864) et Conseiller Général du canton de Faverges (1864), chevalier de la Légion d'Honneur (1860) ⚭ (29 avril 1852) Mary Elisabeth Gebhard (1830-1883)[3], dont :
- Catherine Blanc (1853-1930), ⚭ (1879) Général Louis Kreitmann[3] ;
Marguerite-Noémie (1829-1885), ⚭ (1849) Jean-Charles de Montherot (1822-1862), neveu du poète et écrivain Alphonse de Lamartine, et lui donne pour dot la somme de 500 000 francs.

Notes et références

Lyon 93, Le Mémorial de Lyon en 1793 : vie, mort et famille des victimes lyonnaises de la Révolution : Les familles Millanois et Regnauld de Bellescize, vol. 10, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, 1994, 664 p. (ISBN 978-2-84147-030-3, lire en ligne), p. 38, 297-298.
Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Cabèdita, 1999, 193 p. (ISBN 978-2-8829-5117-5), p. 86.
Jean-Marie Thiébaud, La présence française au Japon : du XVI^e siècle à nos jours, Paris, Éditions L'Harmattan, 2008, 477 p. (ISBN 978-2-296-05142-3, présentation en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Ressources relatives à la vie publique :
- (it) Chambre des députés
- (it) Sénat du royaume d'Italie
Les rues de Faverges - Haute Savoie
Généalogie de la famille Blanc

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[Lyon_93-1] Lyon 93, Le Mémorial de Lyon en 1793 : vie, mort et famille des victimes lyonnaises de la Révolution : Les familles Millanois et Regnauld de Bellescize, vol. 10, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, 1994, 664 p. (ISBN 978-2-84147-030-3, lire en ligne), p. 38, 297-298.

[2] Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Cabèdita, 1999, 193 p. (ISBN 978-2-8829-5117-5), p. 86.

[Thiébaud-3] Jean-Marie Thiébaud, La présence française au Japon : du XVI^e siècle à nos jours, Paris, Éditions L'Harmattan, 2008, 477 p. (ISBN 978-2-296-05142-3, présentation en ligne)