Nikola Petrović-Njegoš
Le prince Nicolas Petrovitch-Njegosh ou Nikola Petrović-Njegoš (en serbe cyrillique : Никола Петровић-Његош), né Nicolas Petrovitch-Njegosh[2] ( à Saint-Nicolas-du-Pélem en Bretagne, France), est l'actuel prétendant au trône de Monténégro. Appelé « Nicolas II » par les monarchistes, il est le grand maître héréditaire de l'ordre du prince Danilo Ier et de l'ordre de Saint-Pierre de Cetinje.
Никола Петровић-Његош
Succession
Prétendant au trône de Monténégro
Depuis le [1]
(36 ans, 5 mois et 11 jours)
Nom revendiqué | « Nicolas II » |
---|---|
Prédécesseur | Mihailo Petrović Njegoš |
Titulature | « Prince héritier de Monténégro » |
---|---|
Dynastie | Petrović Njegoš |
Nom de naissance | Nicolas Petrovitch-Njegosh |
Naissance |
Saint-Nicolas-du-Pélem (France) |
Père | Mihailo Petrović-Njegoš |
Mère | Geneviève Prigent |
Conjoint | Francine Navarro |
Enfants |
Altinaï Petrović-Njegoš Boris Petrović-Njegoš, « grand-duc de Grachavie et de Zeta » |
Signature
Biographie
Il est l'arrière-petit-fils du roi Nicolas Ier et le seul fils et héritier du dernier prétendant, le prince Michel Petrovitch-Njegosh, grand-duc de Grachavie et de Zeta (né en 1908 et, selon les monarchistes monténégrins, roi de Monténégro du à sa mort en 1986), et de Geneviève Prigent (née le et décédée le ). Ses parents se sont mariés le et ont divorcé à Paris le .
Le prince Nicolas descend aussi de la maison Obrénovitch par Yephrem, le frère cadet de Milos Ier Obrenovitch, prince de Serbie, élu par l'Assemblée en 1827 et reconnu par le sultan Mahmoud II le .
Un prince qui s'ignore
Jusqu'en 1989, Nicolas Petrovitch-Njegosh ne se préoccupait guère de son statut d'héritier du trône monténégrin, travaillant comme architecte. C'est alors que le gouvernement communiste yougoslave lui demande, à son grand étonnement, l'autorisation de rapatrier la dépouille de son arrière-grand-père, le roi Nicolas Ier, mort exilé en France puis inhumé en Italie.
Il savait, par son père, qu'il avait un lien avec l'aristocratie monténégrine, mais fut surpris d'apprendre son hérédité. En 1989, il est invité par l'Église serbe au Monténégro pour la cérémonie de rapatriement des restes du roi Nicolas Ier. Il doit alors prononcer un discours devant une foule à Cetinje, lors de la cérémonie. Mais, ne parlant pas monténégrin, il doit apprendre le texte de manière phonétique.
Le chef de la maison royale de Monténégro
Le prince Nicolas soutient totalement l'indépendance du Monténégro et son droit dynastique au trône, refusant de reconnaître toute annexion ou prétention des dynasties non-monténégrines sur le pays. En tant que chef de la maison Petrović-Njegoš, il considère que la dynastie est monténégrine, et non serbe. En effet, pendant la Première Guerre mondiale, la famille royale fut contrainte de quitter le pays en 1916 après la défaite des troupes monténégrines devant l'armée austro-hongroise. À la fin de la guerre, le royaume de Serbie annexa unilatéralement le Monténégro et déposa la maison Petrović-Njegoš. La famille royale se réfugia en France où le roi Nicolas Ier décéda en 1921. La même année, l'un des petits-fils du roi, Alexandre Karageorgévitch monte sur le trône du royaume des Serbes, Croates et Slovènes, dont le Monténégro faisait partie.[réf. nécessaire]
Le prince Nicolas est architecte, fondateur et président de la biennale de Cetinje d'art contemporain[3].
Loi sur le statut de descendants de la dynastie Petrović-Njegoš
Le , le Parlement du Monténégro a adopté la loi sur le statut de la dynastie Petrović-Njegoš[4].
La loi réhabilite moralement et financièrement la dynastie. Elle reconnaît les descendants du roi Nicolas Ier dans la ligne masculine et leurs épouses comme les descendants de la dynastie Petrović-Njegoš et le gouvernement a alloué la somme de 4,3 millions d'euros sur sept ans en faveur de la Fondation Petrovitch-Njegos. En outre, le prince Nicolas aura droit à un revenu mensuel équivalent à la rémunération brute mensuelle du président de la République.
La fondation Petrovitch-Njegos sera basée au palais Petrovitch (Dvorac Petrovića), à Podgorica. En outre, la maison et la terre du roi Nicolas Ier à Njeguši sera donnée à la dynastie ainsi que la construction d'une nouvelle maison à Cetinje.
Le prince Nicolas sera également en mesure d'agir en tant que représentant du gouvernement du Monténégro et d'accomplir d'autres fonctions non politiques. Le prince a accompli son premier engagement officiel le , lors des obsèques de l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine[5], quand il a représenté le président du gouvernement, Igor Lukšić. Ce dernier donne une réception officielle le à Podgorica en l'honneur du prince Nicolas et de la famille royale de Monténégro à l'occasion de la modification constitutionnelle[6].
Famille
Le , il épouse à Trébeurden (Côtes-du-Nord) Francine Navarro, styliste de mode, née le à Casablanca au Maroc et décédée le . Le couple a deux enfants, portant le prédicat d'altesse royale :
- la princesse Altinaï Petrovitch-Njegos, née le aux Lilas. En 1998, elle commence des études d'architecture à l'ENSA de Paris-La Villette mais, après un échec en 3e année, s'oriente vers une école d'art audiovisuel, puis étudie au Studio national du Fresnoy, promotion Jean-Luc Godard 2004-2006. Elle produit notamment, en 2005, un court-métrage, L'Art de la fugue, présenté dans plusieurs festivals : le 58e festival du film de Locarno (Suisse), le Festival Alternative Film-Video 2005 (Belgrade, Serbie). En , elle épouse le violoniste russe Anton Martynov, dont elle a un fils :
- Nikolaï Martynov (né le ).
- le prince Boris Petrovitch-Njegos, « grand-duc de Grachavie et de Zeta », né le aux Lilas. Le , il épouse Véronique Haillot Canas da Silva, architecte, née le à São Sebastião da Pedreira (Portugal), dont il a deux filles, portant le prédicat d'altesse :
- la princesse Milena Petrovitch-Njegos (née le ).
- la princesse Antonia Petrovitch-Njegos[7].
Décorations
Chevalier de la Légion d’honneur (30 decembre 2016)[8],[9], [10]. |
Reportages radio et films documentaires
- The Njegoskij Fund Network: "Un prince à Paris", reportage radio par Sonia Zoran pour la Radio suisse-romande (RSR) - La Première (Suisse, ).
- « The Njegoskij Fund Network: "L'Indépendance du Monténégro" »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), interview-radio par Pierre Maisonneuve pour Radio-Canada - Première Chaîne (Montréal, Québec, Canada, ).
- The Njegoskij Fund Network: "L’homme qui ne voulut pas être roi", film documentaire d'Anne Georget pour France 3 (France, ).
- The Njegoskij Fund Network: "L’appel de 1991 du prince Nicolas Petrovitch-Njegosh" sur Radio France internationale (RFI) (France, 1991).
Bibliographie
- Michel Sementéry, La Descendance de Nicolas Ier, roi du Monténégro, Paris, Éditions Christian, 1985.
Références
- Dans les faits, à partir de 1989 ; en théorie, à partir de 1986, à la mort de son père.
- Né sur le sol français, ses prénoms et nom sont orthographiés ainsi sur ses actes d'état civil ; ses cartes de visite portent en en-tête l'inscription Prince Nicolas Petrovitch-Njegosh de Montenegro.
- Njegoskij|org : entretien avec le prince de Monténégro, Nikola Petrovic Njegos
- Analitika, Usvojen Zakon o statusu potomaka dinastije Petrović-Njegoš, 12 jul. 2011
- Vlada Crne Gore, Princ Nikola Petrović Njegoš prisustvovaće pontifikalnom rekvijemu kardinala Marksa od Minhena i Frajsinga, 10 jul. 2011
- Site de la famille royale de Monténégro, rubrique Flash actualité du 22-07/2011
- Régine, « Le prince Nicolas de Monténégro en famille », sur noblesseetroyautes.com, (consulté le ).
- Legifrance
- Promotion civile de la Légion d'honneur du 1er janvier 2017, Journal officiel de la République française (page 10 du document pdf)
- Nicolas de Monténégro chevalier de la Légion d'Honneur, Noblesse et royautés, 25 avril 2017.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Site du prince Nikola »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
- Fondation Petrović-Njegoš
- (en) The Njegoskij Fund Network : la Maison royale de Monténégro - Actualité et médias
- Dupasquiergrall
- « L'homme qui pourrait être roi... », entretien accordé à Royaliste page 6/7,
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