Pol Pelletier
Pol Pelletier (née Nicole Pelletier, à Ottawa le ) est une femme de théâtre, auteure et pédagogue féministe québécoise[1].
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La Trilogie (Joie, Océan, Or), Nicole c'est moi, Une contrée sauvage appelée courage, La Robe blanche |
Biographie
Elle est née en 1947 à Ottawa[2], fille aînée des quatre enfants de Paul Pelletier, fonctionnaire fédéral, et de Madeleine Simard[3]. Elle est la sœur de la journaliste Francine Pelletier. Elle fait des études de lettres françaises à l'Université d'Ottawa[3].
Elle décide de devenir comédienne, mais refuse les rôles de jeunes premières (« C'est amplifié son rôle de femelle, être dans une dépendance totale vis-à-vis d'un paquet d'hommes », dit-elle[4]), et privilégie le théâtre. Elle fait ses débuts au Centre national des arts et y rencontre Jean-Pierre Ronfard, comédien qui est aussi, alors, responsable de la troupe des jeunes comédiens au Théâtre du Nouveau Monde.
Grâce à de l'argent prêté par ses parents, elle acquiert rue Notre-Dame, près de l'hôtel de ville de Montréal, un ancien restaurant, et lance en 1975, avec quelques hommes dont Jean-Pierre Ronfard, la maison Beaujeu : restaurant au rez-de-chaussée (où elle est l'une des serveuses en dehors des heures de jeu théâtral) et théâtre expérimental à l'étage : le TEM, ou Théâtre expérimental de Montréal[2]. En 1979, elle cofonde, avec Nicole Lecavalier et Louise Laprade, le TEF : Théâtre expérimental des femmes (alors que Jean-Pierre Ronfard, avec notamment Robert Claing, Robert Gravel, et Anne-Marie Provencher, lance le NTE : Nouveau Théâtre expérimental[2]. Elle participe à l'aventure de ce TEF pendant quelques années, avec des pièces telles que La Nef des sorcières en 1976, une pièce féministe qui réunit une « salle comble et scandalisée »[4],[5]. France Théoret participe aussi à l'écriture de cette pièce prétendue scandaleuse[6].
En 1985, elle démissionne du TEF, épuisée, ayant besoin de se ressourcer, et part en voyage pour plusieurs années en Europe et en Inde[4],[3]. Le TEF devient l'Espace Go, même si ce changement de nom n'est officialisé qu'en 1991. Elle revient à Montréal à la fin des années 1980 et relance des créations théâtrales diverses, un lieu d'atelier théâtral, le Dojo, et une méthode d'apprentissage, la méthode Dojo[3]. Dans la deuxième partie des années 2000, elle quitte le Canada pour travailler trois ans en France, de 2005 à 2008[4],[3]. Puis elle revient à nouveau à Montréal[3],[7].
Notes et références
- « Pol Pelletier occupe une église pendant un mois / JEU Revue de théâtre », sur JEU Revue de théâtre, (consulté le ).
- « Naissance de Pol Pelletier, femme de théâtre - l-express.ca », L'Express, (lire en ligne).
- Nathalie Petrowski, « Pol Pelletier, mère Courage », La Presse, (lire en ligne)
- Monique Surel-Dupin, « Pelletier, Pol (Nicole Pelletier, dite) [Ottawa 1947] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3394
- Marie-Pier Frappier, « La nef défendue », Le Devoir, (lire en ligne)
- Chloé Gagné Dion, « En quête d’une nouvelle avant-garde », Le Devoir, (lire en ligne)
- « Le retour de Pol Pelletier », Radio Canada, (lire en ligne)
Liens externes
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