Nikólaos de Grèce
Nikólaos (ou Nicolas) de Grèce (en grec moderne : Νικόλαος της Ελλάδας / Nikólaos tis Elládas), prince de Grèce et de Danemark, est né le à Rome, en Italie. Second fils du roi Constantin II de Grèce et de la reine Anne-Marie de Danemark, c'est un membre de l'ancienne famille royale hellène, un homme d'affaires et un photographe.
Pour les articles homonymes, voir Nicolas de Grèce.
(el) Νικόλαος της Ελλάδας
Titulature | Prince de Grèce et de Danemark |
---|---|
Dynastie | Maison d'Oldenbourg |
Nom de naissance | Nikólaos tis Elládas |
Naissance |
Rome (Italie) |
Père | Constantin II de Grèce |
Mère | Anne-Marie de Danemark |
Conjoint | Tatiana Blatnik |
Religion | Orthodoxie grecque |
Né en exil quatre ans avant l'abolition de la monarchie en Grèce, le prince Nikólaos passe l'essentiel de sa vie à l'étranger et ce n'est qu'en 2013 qu'il rentre s'installer à Athènes. Après des études au Royaume-Uni et aux États-Unis, le jeune homme travaille successivement dans les télécommunications et la banque avant d'intégrer le cabinet privé de son père, à Londres, en 1995. Longtemps célibataire, Nikólaos épouse à Spetses la roturière suisso-vénézuélienne Tatiana Blatnik en 2010. Sans enfant, le prince s'adonne à la photographie et a créé sa propre formation politique.
Famille
Le prince Nikólaos est le deuxième fils et le troisième enfant du roi Constantin II de Grèce (1940) et de son épouse la princesse Anne-Marie de Danemark (1946). Par son père, il est donc le petit-fils du roi Paul Ier de Grèce (1901-1964) et de la princesse Frederika de Hanovre (1917-1981) tandis que, par sa mère, il descend du roi Frédéric IX de Danemark (1899-1972) et de la princesse Ingrid de Suède (1910-2000)[1].
Neveu des reines Sophie d'Espagne (1938) et Margrethe II de Danemark (1940), Nikólaos est également apparenté à la plupart des autres monarques du vieux continent en sa qualité de descendant de la reine Victoria du Royaume-Uni (1819-1901), surnommée la « grand-mère de l'Europe », et du roi Christian IX de Danemark (1818-1906), surnommé le « beau-père de l'Europe ».
Le , Nikólaos épouse, à Spetses, en Grèce, la Suisso-Vénézuélienne Tatiana Blatnik (1980), fille naturelle de Ladislav Blatnik (1933-1986) et de Marie Blanche Bierlein (1954), elle-même descendante par les femmes du grand-duc Guillaume II de Hesse-Cassel (1777-1847). Malgré des rumeurs de grossesse persistantes, Tatiana et Nikólaos n'ont pas d'enfant.
Biographie
Enfance et études
Deuxième fils (et troisième enfant) du roi Constantin II et de la reine Anne-Marie de Danemark, le prince Nikólaos voit le jour à la clinique Villa Claudia de Rome, en Italie, à une époque où la Grèce est encore officiellement une monarchie mais où la famille royale est contrainte à l'exil[2] depuis le contre-coup d'État manqué du souverain contre la Dictature des colonels, en [3]. En 1973, la junte militaire au pouvoir à Athènes proclame officiellement la république et Nikólaos et sa famille partent s'installer à Copenhague, au Danemark, avant d'établir définitivement leur résidence à Londres, au Royaume-Uni, à partir de 1974[4].
L'éducation de Nikólaos est d'abord confiée à un professeur particulier, le précepteur grec Kanellopoulos[5]. Puis, le prince intègre le collège hellénique de Londres, fondé par l'ex-roi Constantin pour fournir une formation de qualité en grec à ses enfants[6], avant d'entrer au Collingham Tutorial College de Kensington[5]. Une fois ses études secondaires achevées, il part aux États-Unis pour y étudier les relations internationales à l'université Brown (1988-1993). Entre-temps, il effectue son service militaire dans un régiment de dragons en Écosse (1990)[5].
Ami proche de son cousin le prince des Asturies, Nikólaos accompagne celui-ci dans plusieurs voyages officiels et privés à l'étranger[5]. Ses relations avec la Grèce restent par contre lointaines du fait du maintien des mesures d'exil par les autorités hellènes après le retour de la démocratie. Elles se limitent ainsi à deux séjours de courte durée : le premier en 1981 à l'occasion des funérailles de sa grand-mère, la reine douairière Frederika de Hanovre[7], et le second en 1993, lors de vacances très polémiques dans les îles de l'Égée[8].
Vie professionnelle
En 1987, Nikólaos effectue un premier stage dans la société de télécommunications Metromedia. En 1993, il intègre Fox News et s'installe à New York. En 1995, il abandonne l'univers des médias pour celui de la banque et travaille dans la division boursière de la National Westminster. En 1998, il intègre finalement le cabinet privé de son père, à Londres[5]. À partir de 2002, il devient aussi membre du conseil d'administration de la fondation Anne-Marie, qui vise à aider les victimes de catastrophes naturelles comme les inondations et les tremblements de terre en Grèce[9],[10].
Vie personnelle
Le prince fréquente quelque temps la top-modèle australienne Elle McPherson puis l'actrice américaine Gwyneth Paltrow[11]. Cependant, en 2000, il tombe amoureux de la Vénézuélienne Tatiana Blatnik, sœur de son ami Boris Blatnik, lors d'un séjour à Gstaad, en Suisse[12]. Née le , la jeune femme travaille dans la communication événementielle pour la styliste Diane von Fürstenberg. Elle a grandi en Suisse et étudié à l'Aiglon College, avant de suivre des cours de sociologie à l'université de Georgetown, à Washington[12],[13].
Après plusieurs années de relation semi-officielle, les fiançailles de Nikólaos et de Tatiana Blatnik sont annoncées publiquement par le bureau de Constantin II à Londres le [14].
Le gouvernement hellène ayant officiellement autorisé les membres de l'ex-famille royale à rentrer en Grèce en 2004[15], Nikólaos et Tatiana décident de célébrer leur mariage sur l'île de Spetses, le [16]. La cérémonie réunit des membres de tout le gotha européen (parmi lesquels les reines Sophie d'Espagne et Margrethe II de Danemark et les princes Willem-Alexander des Pays-Bas et Haakon de Norvège) ainsi que de nombreuses personnalités du show-business (dont Elton John)[17],[18],[19],[20]. Enfin, l'événement fait l'objet d'une large publicité de la part de la presse du cœur internationale (faisant les couvertures de Point de vue[21], de ¡Hola![22] ou de L'Espresso[23]) mais aussi de la presse grecque plus classique (comme l'illustrent les unes de Ta Néa, Apogevmatini ou Estía[24]).
Après leur mariage, Nikólaos et Tatiana retournent vivre à Londres[12]. Bientôt, des rumeurs circulent sur une possible grossesse de la princesse, sans fondement[25]. En , le couple déménage à Athènes, où il loue un vaste appartement appartenant à la fille de l'ancien Premier ministre républicain Andréas Papandréou[26],[27]. Dans la capitale grecque, le couple mène une existence relativement simple[28]. La princesse Tatiana s'engage dans différentes activités caritatives[29],[30],[31] tandis que son époux se lance dans la photographie[32],[33],[34],[35]. Nikólaos s'intéresse par ailleurs à la politique et fonde sa propre formation, composée de technocrates et de fidèles de la monarchie[36].
Distinctions
- Récipiendaire de l'ordre de l'Étoile de Karageorge (Serbie)[37].
Quartiers du prince Nikólaos
Bibliographie
- (en) Arturo B. Eéche, Michael of Greece et Helen Hemis-Markesinis, The Royal Hellenic dynasty, Eurohistory, , 182 p. (ISBN 978-0-9771961-5-9 et 0-9771961-5-1).
- (es) Ricardo Mateos Sáinz de Medrano, La Familia de la Reina Sofía, La Dinastía griega, la Casa de Hannover y los reales primos de Europa, Madrid, La Esfera de los Libros, , 573 p. (ISBN 84-9734-195-3).
Articles connexes
Liens externes
- (en) « Prince Nikólaos », sur The Greek Royal Family, (consulté le ).
- (es) « Nicolás de Grecia », sur ¡Hola! (consulté le ).
Notes et références
- (en) Darryl Lundy, « Nikolaos zu Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glücksburg, Prince of Greece and Denmark », sur The Peerage (consulté le ).
- Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 388.
- Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 161 et 370.
- Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 370, 373-374 et 376.
- Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 389.
- Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 384 et 389.
- Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 168-169 et 378.
- Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 378.
- Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 381.
- (en) « Anna Maria Foundation », sur The Greek Royal Family, (consulté le ).
- (en) « Tatiana's big fat Greek wedding? », The Daily Mail, (lire en ligne).
- (es) Emma Roig, « Tatiana y Nicolás de Grecia », Vanity Fair, (lire en ligne).
- (es) « Nicolás dice adiós a la soltería », El Universal, (lire en ligne).
- (es) « Nicolás de Grecia se casará con Tatiana Blatnik », El País, (lire en ligne).
- (es) « Constantino y Ana María de Grecia están buscando casa en Atenas y en cuanto la encuentren se trasladarán allí », El Confidencial, (lire en ligne).
- (es) « La isla de la 'gran boda griega' », El Confidencial, (lire en ligne).
- (en) Rebecca Sacks, « Crowns abound at Prince Nikolaos's Royal Big Greek Wedding », Vanity Fair, (lire en ligne).
- (es) « Los príncipes, Elton John y Carolina de Mónaco ya han llegado a Spetses », El Confidencial, (lire en ligne).
- « Mariage princier en Grèce », Paris Match, (lire en ligne).
- (en) « Nikolaos and his princess seal their traditional Greek nuptials with a kiss », Hello!, (lire en ligne).
- « Tatiana & Nicolas de Grèce, Un mariage béni des dieux », Point de vue, no 3241, .
- (es) « La Romantica Boda griega del príncipe Nicolás y Tatiana Blatnik », ¡Hola!, no 3448, .
- (el) « Μπήκαμε οτον γάμο Νικόλαου-Τατιάνας », Espresso, no 2911, .
- Irene, « La presse grecque et le mariage de Nicolas de Grèce et Tatiana Blatnik », sur Royauté-News, (consulté le ).
- (es) Núria Tiburcio, « La extrema delgadez de Tatiana de Grecia y los falsos rumores de embarazo », El Confidencial, (lire en ligne).
- (es) « Los reyes Constantino y Ana María han vuelto a Grecia », ¡Hola!, (lire en ligne).
- (en) Helena Smith, « Greece's former king goes home after 46-year exile », The Guardian, (lire en ligne).
- (es) « La nueva vida en Atenas de Tatiana y Nicolás de Grecia », ¡Hola!, (lire en ligne).
- (es) Consuelo Font, « Tatiana Blatnik, mujer de Nicolás de Grecia, trabaja en la ONG 'Podemos' », El Mundo, (lire en ligne).
- (es) « Así es Tatiana, la venezolana que enamoró a Nicolás de Grecia y hoy es la princesa más solidaria », ¡Hola!, (lire en ligne).
- (es) Martín Bianchi Tasso, « Tatiana de Grecia: «Para mi marido era un sueño volver a su país y soy feliz haciendo realidad ese sueño» », ABC, (lire en ligne).
- (en) Andreas Megos, « GQ meets Prince Nikolaos, now a remarkable landscape photographer using art to reconnect with his homeland », The Royal Chronicles, (lire en ligne).
- (es) Martín Bianchi, « Nicolás de Grecia, el sobrino artista de Doña Sofía », ABC, (lire en ligne).
- (es) Martín Bianchi, « Nicolás de Grecia: «Me siento orgulloso de ver cómo los griegos están ayudando a los refugiados sirios» », ABC, (lire en ligne).
- (es) « Nicolás de Grecia triunfa como artista ante su admiradora número 1 », ¡Hola!, (lire en ligne).
- (es) Núria Tiburcio, « Tatiana de Grecia presenta libro: ¿por qué los griegos la adoran y a Marie-Chantal no? », El Confidencial, (lire en ligne).
- (sr) Dragomir Acović, Slava i čast : Odlikovanja među Srbima, Srbi među odlikovanjima, Belgrade, Službeni Glasnik, , p. 602.
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