Noire et Blanche

Noire et Blanche est un portrait photographique réalisé par Man Ray en 1926, représentant Kiki de Montparnasse tenant près d'elle un masque africain.

Noire et Blanche

Artiste	Man Ray
Date	1926
Type	Photographie
Technique	Épreuve gélatino-argentique
Dimensions (H × L)	15,8 × 23,3 cm
Format	(hors marge)
Propriétaire	Collection particulière
Commentaire	Photographie publiée dans Vogue en mai 1926

Description

La photographie représente Kiki de Montparnasse, les yeux fermés et le visage couché sur une table, dont la main gauche tient à côté d'elle un masque africain debout sur la table.

Histoire

La photographie a été publiée pour la première fois le 1^er mai 1926 dans la version parisienne du magazine Vogue sous le titre Visage de nacre et Masque d'ébène[1], puis en 1928 sous son titre actuel dans Variétés[2] et dans Art et Décoration[3].

Deux ans auparavant, en juillet 1924, Man Ray avait déjà publié une photo similaire en couverture du numéro 18 de 391, la revue dada de Francis Picabia. Celle-ci, intitulée Black and White, représentait deux statuettes, l'une africaine, l'autre classique. Noire et Blanche semble en être l'évolution[4]^,[5].

Postérité

Au début des années 1930, avec Ady au masque, Roger Parry a photographié Adrienne Fidelin dans ce qui semble être un renversement de Noire et Blanche[6].
En 1989, Rotimi Fani-Kayode a réinterprété Noire et Blanche dans sa photographie Dan Mask[7].
En 2000, Emma Amos s'est inspirée de Noire et Blanche pour sa peinture Yo Man Ray Yo[8], qui apparaît en 2002 en couverture de Southern History Across the Color Line de Nell Irvin Painter[9]^,[10].

Références

« Visage de nacre et Masque d'ébène », Vogue, Paris, vol. 7, n^o 5,‎ 1^er mai 1926, p. 37 (lire en ligne).
Variétés, 1928, vol. 1, n^o 3, 15 juillet 1928.
Pierre Migennes, « Les Photographies de Man Ray », Art et Décoration, vol. 54, n^o 5,‎ novembre 1928.
Emmanuelle de l'Écotais et Alain Sayag, Man Ray : La photographie à l'envers (album de l'exposition du Musée national d'art moderne / Centre de création industrielle présentée au Grand Palais de Paris du 29 avril au 29 juin 1998), Paris, Centre Georges-Pompidou, 1998, 55 p. (ISBN 2-85850-983-2).
(en) Wendy Grossman, chap. 1 « Man Ray’s Endgame and other Modernist Gambits », dans Johnnie Gratton (dir.) et Michael Sheringham (en) (dir.), The Art of the Project: Projects and Experiments in Modern French Culture, New York-Oxford, Berghahn, coll. « Remapping cultural history », 2005, 232 p. (ISBN 1-57181-649-6), p. 31–50 [lire en ligne].
(en) Claire Tancons (en), « Women in the Whirlwind: Withholding Guadeloupe’s Archipelagic History », Small Axe: A Caribbean Journal of Criticism (en), vol. 16, n^o 39,‎ novembre 2012, p. 143–165 (153) (DOI 10.1215/07990537-1894150).
Sarah Fila-Bakabadio, « Photographie et géographie corporelle de l’Atlantique noir », Politique africaine, n^o 136,‎ 2014, p. 21–40 (DOI 10.3917/polaf.136.0021).
(en) Paul Gardner, « It's not over until… », ARTnews, vol. 101, n^o 5,‎ mai 2002, p. 154–157.
(en) Kate Wittenstein, Review of Nell Irvin Painter, Southern History across the Color Line and Painter, sur H-Net (en), juillet 2003.
(en) Nell Irvin Painter, Southern History Across the Color Line, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 2002, 256 p. (ISBN 0-8078-5360-7 et 0-8078-2692-8, lire en ligne).

Bibliographie

(en) Whitney Chadwick, « Fetishizing Fashion/Fetishizing Culture: Man Ray's "Noire et Blanche" », Oxford Art Journal, vol. 18, n^o 2,‎ 1995, p. 3–17 (DOI 10.1093/oxartj/18.2.3).
Alexandre Castant, “Noire et Blanche” de Man Ray, Paris, Scala (ISBN 2-86656-332-8) et SCÉRÉN-CNDP (ISBN 2-240-01302-8), coll. « Œuvre choisie », 2003, 31 p.
Jean-François Campario, Man Ray "avec la lumière même" : Notes sur "Noire et Blanche", Neuchâtel, Ides et Calendes, coll. « Photogalerie » (n^o 16), 2003, 121 p. (ISBN 2-8258-0205-0).
(en) Wendy A. Grossman, « (Con)Text and Image: Reframing Man Ray’s Noire et blanche », dans Alex Hughes (dir.) et Andrea Noble (dir.), Phototextualities : Intersections of Photography and Narrative, Albuquerque, University of New Mexico Press, 2003, 287 p. (ISBN 0-8263-2825-3), p. 119–135 [lire en ligne].
(en) Wendy A. Grossman et Steven Manford, « Unmasking Man Ray's "Noire et Blanche" », American Art (en), vol. 20, n^o 2,‎ été 2006, p. 134–147 (DOI 10.1086/507505).
- Wendy A. Grossman et Steven Manford (trad. Catherine Vasseur), « Une icône démasquée : "Noire et Blanche" de Man Ray », Les Cahiers du Musée national d'art moderne, Centre Georges-Pompidou, n^o 104,‎ été 2008, p. 68–85 (ISBN 978-2-84426-366-7).

Liens externes

Notices d'autorité :
- Bibliothèque nationale de France (données)
« Noire et Blanche et ses variantes », sur manray-photo.com, un site officiellement autorisé par le Man Ray Trust.

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[1] « Visage de nacre et Masque d'ébène », Vogue, Paris, vol. 7, n^o 5,‎ 1^er mai 1926, p. 37 (lire en ligne).

[2] Variétés, 1928, vol. 1, n^o 3, 15 juillet 1928.

[3] Pierre Migennes, « Les Photographies de Man Ray », Art et Décoration, vol. 54, n^o 5,‎ novembre 1928.

[4] Emmanuelle de l'Écotais et Alain Sayag, Man Ray : La photographie à l'envers (album de l'exposition du Musée national d'art moderne / Centre de création industrielle présentée au Grand Palais de Paris du 29 avril au 29 juin 1998), Paris, Centre Georges-Pompidou, 1998, 55 p. (ISBN 2-85850-983-2).

[5] (en) Wendy Grossman, chap. 1 « Man Ray’s Endgame and other Modernist Gambits », dans Johnnie Gratton (dir.) et Michael Sheringham (en) (dir.), The Art of the Project: Projects and Experiments in Modern French Culture, New York-Oxford, Berghahn, coll. « Remapping cultural history », 2005, 232 p. (ISBN 1-57181-649-6), p. 31–50 [lire en ligne].

[6] (en) Claire Tancons (en), « Women in the Whirlwind: Withholding Guadeloupe’s Archipelagic History », Small Axe: A Caribbean Journal of Criticism (en), vol. 16, n^o 39,‎ novembre 2012, p. 143–165 (153) (DOI 10.1215/07990537-1894150).

[7] Sarah Fila-Bakabadio, « Photographie et géographie corporelle de l’Atlantique noir », Politique africaine, n^o 136,‎ 2014, p. 21–40 (DOI 10.3917/polaf.136.0021).

[8] (en) Paul Gardner, « It's not over until… », ARTnews, vol. 101, n^o 5,‎ mai 2002, p. 154–157.

[9] (en) Kate Wittenstein, Review of Nell Irvin Painter, Southern History across the Color Line and Painter, sur H-Net (en), juillet 2003.

[10] (en) Nell Irvin Painter, Southern History Across the Color Line, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 2002, 256 p. (ISBN 0-8078-5360-7 et 0-8078-2692-8, lire en ligne).