Nouri Boudali
Nouri Boudali, né le au Kef et mort le à Tunis[1], est un syndicaliste tunisien.
Secrétaire général Union générale tunisienne du travail | |
---|---|
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 89 ans) Tunis |
Nom de naissance |
Mohamed Nouri Boudali |
Nationalité | |
Activités |
Syndicaliste, homme politique |
Parti politique |
---|
Biographie
Nouri Boudali étudie au lycée Émile-Loubet[2] de Tunis, devenu lycée 9-Avril 1938 après l'indépendance du pays[3]. Par la suite, il entre au ministère de la Santé et fonde, en 1937, le premier syndicat indépendant du personnel de santé[2].
Militant nationaliste du Néo-Destour, il participe aux événements du 9 avril 1938[4]. Il prend part de façon active au soutien des victimes de la répression coloniale après ces événements, à la fois comme personnel de santé et comme cofondateur de la cellule destourienne de Bab Souika[4].
Fidèle compagnon de Farhat Hached, il cofonde avec lui l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) en 1946[4]. Il est arrêté après la grève générale de l'UGTT, organisée à Sfax le [2]. Lors du congrès de la même année, il est élu secrétaire général adjoint de l'UGTT. Après l'assassinat de Hached en 1952, il devient secrétaire général par intérim de l'UGTT[4], en attendant la tenue du congrès. L'UGTT joue alors un rôle de pointe dans le mouvement national tunisien[4]. De 1954 à 1956, il supervise les syndicats au Moyen-Orient membres de la Confédération internationale des syndicats libres[4].
Il est élu député de la circonscription du Kef en 1959, 1964 et 1969. Il est également maire du Bardo[4]. Délégué du Néo-Destour de 1961 à 1964, il est élu membre du comité central du Parti socialiste destourien en 1964 et 1971[4].
Auteur de plusieurs ouvrages sur le mouvement national, il a notamment écrit Défense et indépendance, où il décrit la « défense populaire généralisée », la stratégie adoptée pour lutter contre le protectorat français[4].
Mort le à Tunis, il laisse un fils, Mounir[5]. Son nom est donné à une salle du siège de l'UGTT et à des rues et places de villes, notamment du Kef, de Hammam Lif et de Bir Mcherga[5].
Publications
- Défense et indépendance, Presses de la Société d'arts graphiques d'édition et de presse, , 162 p.
- (ar) Al Haq wal Haqiqa [« Droit et vérité »][4]
- Protectorat et indépendance, [4]
- Être et durer, Tunis, Sud Éditions, , 190 p.
- L'Union générale tunisienne du travail : souvenirs et récits, , 321 p. (ISBN 978-9973310705)
Références
- Hatem Bourial, « In memoriam : Nouri Boudali, co-fondateur de l'UGTT et compagnon de Hached », sur webdo.tn, (consulté le ).
- « Nouri Boudali », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
- « Histoire de l'ovalie en Tunisie : un essai non transformé », sur webdo.tn, (consulté le ).
- « Tunisie : décès de Nouri Boudali - Une flamme patriotique à jamais allumée », sur fr.allafrica.com, (consulté le ).
- « Commémoration du premier anniversaire du décès de Mohamed Nouri Boudali », sur turess.com, (consulté le ).
- Portail de la Tunisie
- Portail du syndicalisme