La Nouvelle Librairie

La Nouvelle Librairie nationale, devenue La Nouvelle Librairie en 2018, est une librairie d'extrême droite située au 11 rue de Médicis, dans le 6e arrondissement de Paris. De 1900 à 1925, elle fut la librairie et le siège de la maison d'édition de l'Action française, avant d'être celle du Faisceau de 1925 à sa fermeture en 1932. Elle fut, par ailleurs, dirigée par Georges Valois pendant vingt ans, de 1912 à 1932.

Ne doit pas être confondu avec Librairie française.

La Nouvelle Librairie
Façade de La Nouvelle Librairie, en 2019.
Histoire
Fondation
Dissolution
Cadre
Type
Pays
Coordonnées
48° 50′ 54″ N, 2° 20′ 23″ E
Organisation
Site web

La librairie a rouvert ses portes en , sous l'impulsion de François Bousquet.

Histoire

De la création aux années 1930

Au début, la Nouvelle Librairie nationale se spécialise dans les publications nationalistes. Cette maison d'édition qui compte près de 300 titres s'est également spécialisée dans la critique de la politique de la Troisième République.

On y retrouvait les écrits des principaux monarchistes de l'Action française, d'anciens boulangistes, d'anciens membres de la Ligue de la patrie française, des antidreyfusards d'origines diverses, des nationalistes barrésiens, d'anciens militaires.

C'est à cette adresse qu'est né le Cercle Proudhon et qu'ont été publiés les Cahiers du Cercle Proudhon, un périodique français, « paraissant six fois par an », dirigé par Henri Fortin[1]. Par cette revue, le courant monarchiste représenté notamment par Georges Valois tentait de récupérer certains individus issus du socialisme ou du syndicalisme révolutionnaire[2].

Après la fondation du Faisceau en 1925, Georges Valois rompt avec Charles Maurras et l'Action française. La Nouvelle Librairie nationale devient alors la propriété de Georges Valois. Elle est renommée Librairie Valois et devient dans un premier temps (1925-1928) la maison d'édition des auteurs du Faisceau, de théoriciens du corporatisme et du fascisme.

Rompant avec le fascisme dès 1927, la librairie Valois se consacre alors à un travail de doctrine économique et social jusqu'à sa fermeture en 1932, à la suite de la crise économique.

Réouverture

Jean-Marie Le Pen lors d'une séance de dédicaces de ses Mémoires, en .

En , elle ouvre à nouveau ses portes, au 11 rue de Médicis, sous le nom de La Nouvelle Librairie, à l'initiative de François Bousquet[3], soutenue notamment par la revue Éléments[4]. Une partie du fonds provient de la librairie Facta de feu Emmanuel Ratier[5].

En sont fondées les Éditions de la Nouvelle Librairie[6].

Notes et références

  1. Paris, no 1er janvier/février 1912 - no 5-6, juillet 1913 ; 2e série., no 1, janvier/février 1914
  2. Géraud Poumarède, « Le Cercle Proudhon ou l'impossible synthèse », Mil neuf cent : Revue d'histoire intellectuelle, n° 12, 1994.
  3. Jérôme Dupuis, « Une librairie d'extrême droite à l'assaut du Quartier latin », L'Express, (consulté le ).
  4. Olivier Maulin, « [Info VA] Le gérant d'une librairie anticonformiste menacé par des antifas », sur Valeurs actuelles (consulté le ).
  5. Mathieu Molard, Maxime Macé et Pierre Plottu, « Le trésor Ratier, les archives les plus convoitées de l’extrême droite », streetpress.com, 5 avril 2022.
  6. « La Nouvelle Librairie a un an ! », Paris Vox, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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