Nyi Ageng Serang
Raden Ajeng Kustiyah Wulaningish Retno Edhi, née en 1752 près de Solo en Indonésie, morte en 1838 à Yogyakarta, plus connue sous le nom de Nyi Ageng Serang, est une combattante indonésienne contre les colonisateurs néerlandais.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Kalibawang (d) |
Nom de naissance |
Raden Ajeng Retno Kursiah Edi |
Nationalité | |
Activités |
Militaire, résistante |
Distinction |
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À titre posthume, elle est en 1974 officiellement reconnue héroïne nationale de l'Indonésie. Une statue équestre la représente à Yogyakarta.
Biographie
Nyi Ageng Serang naît en 1752 sous le nom de Raden Ajeng Kustiyah Wulaningish Retno Edhi à Serang à 40 kilomètres au nord de Solo[1],[2]. Son père est Pangeran Natapraja, également connu sous le nom de Panembahan Serang ; il est un dirigeant de la ville Serang, et le commandant de guerre de Pangeran Mangkubumi. Elle est également une descendante de Sunan Kalijaga. Le nom de Nyi Ageng Serang lui a été donné après que son père a été malade et qu'elle lui succède à son poste[3].
Nyi Ageng Serang aide son père à lutter contre le gouvernement colonial néerlandais, qui les a attaqués parce que son père continuait à commander des troupes, en violation du traité de Giyanti[4]. Après la bataille, elle est arrêtée et emmenée à Yogyakarta. Ensuite, elle est renvoyée à Serang[5].
Au début de la guerre de Java en 1825, Nyi Ageng Serang, alors âgée de 73 ans et allongée sur une civière, commande une armée pour aider Pangeran Diponegoro à combattre les Néerlandais. Pendant cette guerre, elle est accompagnée de son gendre, Raden Mas Pak-pak[6]. Elle est également conseillère de guerre[7]. Elle combat dans plusieurs régions, notamment Purwodadi, Demak, Semarang, Juwana, Kudus et Rembang. Elle est également chargée de défendre la région de Prambanan contre les Néerlandais[5].
L'une de ses stratégies les plus connues est l'utilisation de lumbu, les feuilles de taro vert, pour se camoufler. Son armée a attaché le lumbu à des poteaux pour ressembler à un verger de taro[8]. Elle arrête de se battre au bout de trois ans, mais son gendre continue à se battre. Malgré la lutte en cours contre les Néerlandais, elle reçoit à partir de 1833 une rente de 100 gulden par mois[6].
Nyi Ageng Serang meurt à Yogyakarta en 1838. Ses restes sont enterrés à Beku, dans le Kulon Progo, à Yogyakarta[9].
Postérité
Nyi Ageng Serang a reçu le titre posthume officiel d'héroïne nationale d'Indonésie par décret présidentiel numéro 084 / TK / 1974 du [10].
Une statue équestre la représentant est érigée à Yogyakarta.
L'un de ses petits-fils, Raden Mas Soewardi Soerjaningrat, est également un héros national[6].
Le nom de Nyi Ageng Serang est utilisé pour la construction du bureau de la culture et des musées (Dinas Kebudayaan dan Permuseuman) dans le sud de Jakarta[11].
Références
- Komandoko 2006, p. 245
- Sudarmanto 2007, p. 240
- Ajisaka 2008, p. 17
- Sudarmanto 2007, p. 240–241
- Sudarmanto 2007, p. 241
- Ajisaka 2008, p. 18
- Komandoko 2006, p. 246
- Sudarmanto 2007, p. 242
- Komandoko 2006, p. 247
- « Ahli Strategi Diponegoro », tokohindonesia.com (consulté le )
- « Nyi Ageng Serang », Ensiklopedi Jakarta (consulté le )
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Nyi Ageng Serang » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
- Arya Ajisaka, Mengenal Pahlawan Indonesia, Jakarta, Kawan Pustaka, (ISBN 9789797572785, lire en ligne)
- Gamal Komandoko, Kisah 124 Pahlawan dan Pejuang Nusantara, Yogyakarta, Pustaka Widyatama, (ISBN 9789796610907, lire en ligne)
- J. B. Sudarmanto, Jejak-Jejak Pahlawan: Perekat Kesatuan Bangsa Indonesia, Jakarta, Grasindo, (ISBN 9789797597160, lire en ligne)
Liens externes
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