Occupation soviétique des États baltes (1940)

L'occupation soviétique des États baltes couvre la période allant des pactes d'entraide soviéto-baltes en 1939, à leur invasion et annexion en 1940, jusqu'aux déportations massives de 1941. En septembre et octobre 1939, le gouvernement soviétique oblige les États baltes, bien plus petits, à conclure des pactes d'assistance mutuelle qui donnent aux Soviétiques le droit d'y établir des bases militaires. À la suite de l'invasion de l'Armée rouge à l'été 1940, les autorités soviétiques contraignent les gouvernements baltes à démissionner. Les présidents de l'Estonie et de la Lettonie sont emprisonnés et décédent plus tard en Sibérie. Sous la supervision soviétique, de nouveaux gouvernements pantins communistes sont mis en place à la suite d'élections truquées avec des résultats falsifiés[1]. Peu de temps après, les assemblées populaires nouvellement élues adoptent des résolutions demandant l'admission en Union soviétique. En juin 1941, les nouveaux gouvernements soviétiques procédent à des déportations massives d'« ennemis du peuple ». Par conséquent, de nombreux Baltes accueillent les Allemands comme des libérateurs lorsqu'ils occupent la région une semaine plus tard[2].

Pour un article plus général, voir Occupation des pays baltes.

Contexte

Expansion soviétique en 1939 et 1940

Après l'invasion soviétique de la Pologne le 17 septembre 1939, conformément au pacte Molotov-Ribbentrop, les forces soviétiques obtiennent la liberté de circulation en Lettonie, Lituanie et Estonie, un aspect important de l'accord pour le gouvernement soviétique, ce dernier craignant que l'Allemagne utilise les trois États comme couloir pour se rapprocher de Leningrad[3]. Les soviétiques font pression sur la Finlande et les États baltes pour qu'ils concluent des traités d'assistance mutuelle. Les soviétiques remettent en question la neutralité de l'Estonie après la fuite d'un sous-marin polonais de Tallinn le 18 septembre. Une semaine plus tard, le 24 septembre 1939, le ministre estonien des Affaires étrangères reçoit un ultimatum de Moscou, les soviétiques exigent la conclusion d'un traité d'assistance mutuelle pour établir des bases militaires en Estonie[4],[5]. Les Estoniens n'ont d'autre choix que d'autoriser l'établissement de bases navales, aériennes et militaires soviétiques sur deux îles estoniennes et au port de Paldiski[4]. L'accord correspondant est signé le 28 septembre 1939. La Lettonie suit le 5 octobre 1939 et la Lituanie peu après, le 10 octobre 1939. Les accords permettent à l'Union soviétique d'établir des bases militaires sur le territoire des États baltes pendant la durée de la guerre européenne[5] et de stationner 25 000 soldats soviétiques en Estonie, 30 000 en Lettonie et 20 000 en Lituanie à partir d'octobre 1939.

En 1939, la Finlande rejette les demandes soviétiques similaires lui demandant de céder ou de louer des parties de son territoire. En conséquence, l'Union soviétique attaque la Finlande, déclenchant la guerre d'Hiver en novembre. La guerre se termine en mars 1940 avec des pertes territoriales finlandaises dépassant les exigences soviétiques d'avant-guerre, mais la Finlande conserve sa souveraineté. Les États baltes restent neutres pendant la guerre d'hiver, les Soviétiques saluant leurs relations avec l'URSS comme étant exemplaires[6].

Occupation soviétique

Schémas du blocus militaire soviétique et de l'invasion de l'Estonie et de la Lettonie en 1940 (Archives navales de l'État russe)

Les troupes soviétiques affectées à d'éventuelles actions militaires contre les États baltes comptent 435 000 soldats, environ 8 000 canons et mortiers, plus de 3 000 chars et plus de 500 véhicules blindés[7]. Le 3 juin 1940, toutes les forces militaires soviétiques basées dans les États baltes sont concentrées sous le commandement d'Aleksandr Loktionov (en)[8]. Le 9 juin, la directive 02622ss/ov est donnée au district militaire de Leningrad (en) de l'Armée rouge par Semion Timochenko pour qu'il soit prêt le 12 juin à capturer les navires des marines estonienne, lettone et lituanienne dans leurs bases ou en mer ; capturer les flottes commerciales estoniennes et lettones ainsi que tous les autres navires; débarquer et envahir Tallinn et Paldiski; fermer le golfe de Riga et bloquer les côtes de l'Estonie et de la Lettonie dans le golfe de Finlande et la mer Baltique; empêcher une évacuation des gouvernements, des forces militaires et des moyens estoniens et lettons; fournir un soutien naval pour une invasion vers Rakvere; et empêcher les avions estoniens et lettons de voler vers la Finlande ou la Suède[9].

Rassemblement organisé par les Soviétiques à Riga, 1940

Le 12 juin 1940[10],[11], la flotte soviétique de la Baltique reçoit l'ordre de mettre en œuvre un blocus militaire total de l'Estonie. Le 13 juin à 10 h 40, les forces soviétiques commencent à se déplacer vers leurs positions et sont prêtes le 14 juin à 22 h 00: quatre sous-marins et un certain nombre d'unités légères de la marine sont positionnés dans la mer Baltique, dans le golfes de Riga et en Finlande pour isoler les États baltes; un escadron de la marine comprenant trois divisions de destroyers est positionné à l'ouest de Naissaar afin de soutenir l'invasion; les quatre bataillons de la 1re brigade de marine sont positionnés sur les navires de transport Sibir, 2e Pjatiletka et Elton pour les débarquements sur les îles Naissaare et Aegna; le navire de transport Dnester et les destroyers Storozevoi et Silnoi sont positionnés avec des troupes pour l'invasion de la capitale Tallinn; le 50e bataillon est positionné sur des navires pour une invasion près de Kunda. 120 navires soviétiques participent au blocus naval, dont un croiseur, sept destroyers et dix-sept sous-marins, ainsi que 219 avions, dont la 8e brigade aérienne avec 84 bombardiers DB-3 et Tupolev SB et la 10e brigade avec 62 avions[12].

Le 14 juin 1940, les Soviétiques lancent un ultimatum à la Lituanie. Le blocus militaire soviétique de l'Estonie entre en vigueur tandis que l'attention du monde se concentre sur la chute de Paris aux mains de l'Allemagne nazie. Deux bombardiers soviétiques abattent l'avion de ligne finlandais "Kaleva" volant de Tallinn à Helsinki transportant trois valises diplomatiques des délégations américaines à Tallinn, Riga et Helsinki. L'employé du service extérieur américain Henry W.Antheil Jr. est tué dans l'accident[13].

Invasion de l'Armée Rouge

Molotov accuse les États baltes de conspiration contre l'Union soviétique et lance un ultimatum à tous les pays baltes pour l'établissement de gouvernements approuvés par les Soviétiques. Menaçant d'invasion et accusant les trois États de violer les pactes originaux ainsi que de former un complot contre l'Union soviétique, Moscou présente des ultimatums, exigeant de nouvelles concessions, qui comprennent le remplacement de leurs gouvernements et permettant à un nombre illimité de troupes d'entrer dans les trois pays[14],[15],[16],[17].

Les gouvernements baltes décident, étant donné leur isolement international et les forces soviétiques écrasantes à leurs frontières et déjà sur leurs territoires, qu'il est vain de résister activement et mieux d'éviter l'effusion de sang dans une guerre impossible à gagner[18]. L'occupation des États baltes coïncide avec un coup d'État communiste dans chaque pays, soutenu par les troupes soviétiques[19].

Le 15 juin, l'URSS envahit la Lituanie[20]. Les troupes soviétiques attaquent les gardes-frontières lettons à Masļenki (en)[21]. Le 16 juin 1940, l'URSS envahit l'Estonie et la Lettonie[20]. Selon un article du magazine Time publié au moment des invasions, en quelques jours, environ 500 000 soldats de l'Armée rouge soviétique occupent les trois États baltes, une semaine seulement avant la chute de la France face à l'Allemagne nazie[22].

Des centaines de milliers de soldats soviétiques entrent en Estonie, en Lettonie et en Lituanie[23]. Les forces militaires soviétiques dépassent de loin les armées de chaque pays[24].

La plupart des forces de défense estoniennes et de la Ligue de défense estonienne se rendent conformément aux ordres du gouvernement estonien et sont désarmées par l'Armée rouge[25],[26]. Seul le bataillon indépendant des transmissions estonien stationné à Tallinn dans la rue Raua montre sa résistance face à l'Armée rouge et à la milice communiste d'autodéfense du peuple[27], combattant les troupes d'invasion le 21 juin 1940[28]. Alors que l'Armée rouge apporte des renforts supplémentaires appuyés par six véhicules de combat blindés, la bataille dure plusieurs heures jusqu'au coucher du soleil. Finalement, la résistance militaire se termine par des négociations et le bataillon indépendant des transmissions se rend et est désarmé[29]. Deux militaires estoniens sont morts, Aleksei Männikus et Johannes Mandre, et plusieurs autres sont blessés, du côté soviétique, une dizaine de morts sont dénombrés ainsi que plusieurs blessés[30]. La milice soviétique qui participe à la bataille est dirigée par Nikolai Stepulov[31].

Réaction occidentale

Les gouvernements en exil, avec des légations à Londres, sont reconnus par un certain nombre de gouvernements occidentaux tout au long de la guerre froide. Avec le rétablissement de l'indépendance par les républiques soviétiques quittant l'URSS, ces gouvernements en exil sont intégrés dans le processus d'intégration de nouveaux gouvernements.

Soviétisation des États baltes

Plaque sur le bâtiment du Gouvernement de l'Estonie, Toompea, commémorant les membres du gouvernement tués par Terreur rouge
Journal de propagande soviétique en langue lituanienne. Le texte noir dans la case de droite dit: "Le soleil de la Constitution de Staline brille déjà sur la terre lituanienne, ainsi nos cœurs se réjouissent en chantant en l'honneur du grand Staline".

Les répressions politiques suivent avec des déportations massives d'environ 130 000 citoyens menées par les Soviétiques[3]. Les Instructions Serov, « sur la procédure de déportation des éléments antisoviétiques de Lituanie, de Lettonie et d'Estonie », contiennent des procédures et des protocoles détaillés à observer lors de l'expulsion des ressortissants baltes.

Les Soviétiques commencent une métamorphose constitutionnelle des États baltes en formant d'abord des « gouvernements populaires » de transition[32]. Dirigés par les proches collaborateurs de Staline[33] et les partisans communistes locaux ainsi que les fonctionnaires amenés de l'Union soviétique, ils forcent les présidents et les gouvernements des trois pays à démissionner, les remplaçant par des gouvernements populaires provisoires.

Les 14 et 15 juillet, à la suite d'amendements illégaux aux lois électorales des États respectifs, des élections législatives truquées pour les « parlements populaires »[34] sont menées par des communistes locaux fidèles à l'Union soviétique. Les lois sont rédigées de telle manière que les communistes et leurs alliés soient les seuls autorisés à se présenter[34],[1]. Les résultats des élections sont complètement fabriqués, le service de presse soviétique les publie tôt, les résultats sont par exemple publiés dans un journal londonien 24 heures avant la clôture des urnes[35],[36]. Les « parlements populaires » se réunissent le 21 juillet, chacun avec une seule affaire : une demande d'adhésion à l'Union soviétique. Ces demandes sont adoptées à l'unanimité. Début août, le Soviet suprême de l'URSS « accepte » les trois demandes. La ligne officielle soviétique étant que les trois États baltes ont mené des révolutions socialistes et ont volontairement demandé à rejoindre l'Union soviétique.

Les nouveaux gouvernements soviétiques installés dans les États baltes commencent à aligner leurs politiques sur les pratiques soviétiques en vigueur[37]. Selon la doctrine dominante dans le processus, les anciennes sociétés « bourgeoises » sont détruites pour que de nouvelles sociétés socialistes, dirigées par des citoyens soviétiques fidèles, puissent être installées à leur place[37].

Notes et références

  1. Attitudes of Major Soviet Nationalities. Volume II. The Baltics, Center for International Studies, Massachusetts Institute of Technology, 1973/ (Archived copy). Retrieved 22 January 2020.
  2. Gerner & Hedlund (1993). p. 59.
  3. Prit Buttar, Between Giants, (ISBN 978-1-78096-163-7)
  4. Hiden & Salmon (1994). p. 110.
  5. The Baltic States: Estonia, Latvia and Lithuania by David J. Smith, Page 24, (ISBN 0-415-28580-1)
  6. Mälksoo (2003). p. 83.
  7. Mikhail Meltyukhov Stalin's Missed Chance p. 198, available at
  8. Pavel Petrov, p. 153
  9. Pavel Petrov, p. 154
  10. Pavel Petrov sur la page d'accueil des Forces de défense finlandaises
  11. documents des archives d'État de la marine russe
  12. Pavel Petrov, p. 164
  13. The Last Flight from Tallinn à l'American Foreign Service Association
  14. The World Book Encyclopedia (ISBN 0-7166-0103-6)
  15. For Lithuania see, for instance, Thomas Remeikis, « The decision of the Lithuanian government to accept the Soviet ultimatum of 14 June 1940 », Lituanus, vol. 21, no 4 – Winter 1975, (lire en ligne, consulté le )
  16. see report of Latvian Chargé d'affaires, Fricis Kociņš, regarding the talks with Soviet Foreign Commissar Molotov in (la) I.Grava-Kreituse, I.Feldmanis, J.Goldmanis, A.Stranga., Latvijas okupācija un aneksija 1939–1940: Dokumenti un materiāli. (The Occupation and Annexation of Latvia: 1939–1940. Documents and Materials.), , 348–350 p. (lire en ligne [archive du ])
  17. for Estonia see, for instance, Tanel Kerikmäe et Hannes Vallikivi, « State Continuity in the Light of Estonian Treaties Concluded before World War II », Juridica International, no I 2000, , p. 30–39 (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  18. The Baltic States: Estonia, Latvia and Lithuania p.19 (ISBN 0-415-28580-1)
  19. Estonia: Identity and Independence by Jean-Jacques Subrenat, David Cousins, Alexander Harding, Richard C. Waterhouse (ISBN 90-420-0890-3)
  20. Five Years of Dates at Time magazine on Monday, Jun. 24, 1940
  21. The Occupation of Latvia at Ministry of Foreign Affairs of the Republic of Latvia
  22. Germany Over All, TIME Magazine, June 24, 1940
  23. Nearly 650,000 soldiers, according to Kenneth Christie et Robert Cribb, Historical Injustice and Democratic Transition in Eastern Asia and Northern Europe: Ghosts at the Table of Democracy, RoutledgeCurzon, , 83 p. (ISBN 0-7007-1599-1, lire en ligne)
  24. Stephane Courtois; Werth, Nicolas; Panne, Jean-Louis; Paczkowski, Andrzej; Bartosek, Karel; Margolin, Jean-Louis & Kramer, Mark (1999). The Black Book of Communism: Crimes, Terror, Repression. Harvard University Press. (ISBN 0-674-07608-7).
  25. June 14 the Estonian government surrendered without offering any military resistance; The occupation authorities began...by disarming the Estonian Army and removing the higher military command from power Alan Ertl, Toward an Understanding of Europe, Universal-Publishers, (ISBN 978-1-59942-983-0, lire en ligne), p. 394
  26. The Estonian armed forces were disarmed by the Soviet occupation in June 1940 Toivo Miljan, Historical Dictionary of Estonia, Scarecrow Press, (ISBN 0-8108-4904-6, lire en ligne), p. 111
  27. Baltic States: A Study of Their Origin and National Development, Their Seizure and Incorporation Into the U.S.S.R, W. S. Hein, (lire en ligne), p. 280
  28. « The President of the Republic acquainted himself with the Estonian Defence Forces » [archive du ], Press Service of the Office of the President, (consulté le )
  29. 51 years from the Raua Street Battle at Estonian Defence Forces Home Page
  30. (et) 784 AE, « Riigikogu avaldus kommunistliku režiimi kuritegudest Eestis » [archive du ], Riigikogu (consulté le )
  31. (et) « Põlva maakonna 2005.a. lahtised meistrivõistlused mälumängus » [archive du ], kilb.ee, (consulté le )
  32. Misiunas et Taagepera 1993, p. 20
  33. in addition to the envoys accredited in Baltic countries, Soviet government sent the following special emissaries: to Lithuania: Deputy Commissar of Foreign Affairs Dekanozov; to Latvia: Vishinski, the representative of the Council of Ministers; to Estonia: Regional Party Leader of Leningrad Zhdanov. « Analytical list of documents, V. Friction in the Baltic States and Balkans, June 4, 1940 – September 21, 1940 », sur Telegram of German Ambassador in the Soviet Union (Schulenburg) to the German Foreign Office (consulté le )
  34. Misiunas et Taagepera 1993, p. 26–7
  35. Visvaldis Mangulis, Latvia in the Wars of the 20th century, Princeton Junction: Cognition Books, (ISBN 0-912881-00-3, lire en ligne), « VIII. September 1939 to June 1941 »
  36. Švābe, Arvīds. The Story of Latvia. Latvian National Foundation. Stockholm. 1949.
  37. O'Connor 2003, p. 117

Bibliographie

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