HMX

L'HMX ((en) High Melting point eXplosive : explosif à point de fusion élevé, aussi appelé cyclotétraméthylène-tétranitramine ou octogène) est un puissant explosif relativement stable. Cette stabilité n'est pas obtenue au détriment de sa puissance, car il s'agit d'un des explosifs non-nucléaires les plus puissants en 2019.

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HMX
Identification
Nom UICPA cyclotétraméthylène-tétranitramine
No CAS 2691-41-0
No ECHA 100.018.418
No CE 220-260-0
Apparence Solide blanc
Propriétés chimiques
Formule C4H8N8O8  [Isomères]
Masse molaire[1] 296,155 1 ± 0,007 8 g/mol
C 16,22 %, H 2,72 %, N 37,84 %, O 43,22 %,
Précautions
Directive 67/548/EEC[2]

Xn

F



Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Historique

Le HMX a été isolé pour la première fois accidentellement en 1940 par Werner Emmanuel Bachmann (en). En synthétisant un autre explosif, le RDX avec John Clark Sheehan (en), il découvrit le HMX comme sous-produit de la réaction. Il lui fallut trois ans pour déterminer sa structure afin d'en produire davantage, ce qu'il fit en adaptant la synthèse du RDX.

Propriétés

Il s'agit d'un solide blanc de formule brute C4H8N8O8 fondant à 285 °C dont la vitesse de détonation est de 9100 ms−1. Sa densité est de 1,91 et son coefficient d'efficacité est de 1,7[3], soit 1,7 fois plus puissant que le TNT.

De ses quatre formes cristallines (α, β, γ, δ), seule la forme β est utilisée car elle est stable au plan thermodynamique. Le HMX β cristallise sous forme de cristaux orthorhombiques. Le HMX a une stabilité thermique encore plus grande que l’hexogène (voir RDX). L’eau en est un flegmatisant efficace à partir d’un taux de 15 %.

On le prépare par l’action d’acide nitrique concentrée sur de l’héxamine en présence de nitrate d'ammonium et d’acide acétique concentré.

Bien que très stable, même en mélange avec d'autres produits, il est relativement sensible aux chocs et doit être stabilisé pour le transport. Actuellement, il est principalement utilisé comme explosif militaire dans les missiles ou les bombes, ainsi que propulseur solide pour fusées. Il n'est guère utilisé en usage civil à cause de son prix élevé ; son usage principal est comme détonateur pour permettre l'explosion d'un explosif principal moins cher mais plus difficile à allumer. On s'en sert également pour confectionner des cordons de détonation performants.

Toxicité

Du fait de son usage confidentiel, il existe peu de cas connus d'intoxication à l'HMX. Le premier recensé remonte à 2006, lorsqu'un homme de 28 ans a été pris de crises convulsives après une journée de tamisage manuel d'octogène sec[4].

Voir aussi

Notes et références

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. SIGMA-ALDRICH
  3. « Les explosifs non-nucléaires les plus puissants », sur www.records-du-monde.com (consulté le )
  4. F.Testud et B. Le Meur, « Intoxication aiguë par l’octogène : première observation », sur sciencedirect.com, .
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