Oie de garde

L'oie de garde est une oie domestique qui est utilisée comme animal de garde dans les fermes mais aussi dans d'autres situations.

Oie faisant preuve d'agressivité.

Comportement de l'oie

Oie attaquant un enfant (peinture de Poul Steffensen, 1917)

Les oies sont considérées comme ayant une excellente vue[1] et comme étant « vigilantes et curieuses »[2], avec un fort instinct territorial. Des attaques d'oie sur les humains sont fréquemment signalées. Un cas en 2001 a créé un précédent juridique, entraînant une indemnisation de plus de 17 000 $ pour un livreur blessé, la première dans l'Illinois causée par la faune sauvage[3]. Dans un autre cas, plusieurs oies protégeant leurs oisons ont fait tomber un Anglais de son vélo, ce qui a entraîné une hospitalisation[4]. Un habitant de Buffalo, dans l'État de New York, a réclamé plus de 2 millions de dollars de dommages et intérêts pour une attaque d'oie sur la propriété d'un voisin. Parfois, les gardes de parc ont dû tuer des groupes entiers d'oies agressives[5]. Les bernaches du Canada dans les parcs de Cincinnati sont responsables de plusieurs attaques : elles ont renversé des gens et sont responsables de plusieurs fractures. Elles ont été décrites comme « des missiles d'attaque crachant, sifflant et mordant »[6].

Le même comportement agressif et territorial peut être utilisé pour monter la garde. Les oies savent très bien distinguer les personnes et sons inhabituels de leur quotidien normal[7]. Leurs cris bruyants alerteront les humains lorsqu'elles sont alarmées.

Historique

Les oies du Capitole par Henri-Paul Motte, 1889.

Les oies de garde ont été utilisées à travers l'histoire et dans les temps modernes. Dans la Rome antique, les oies sont créditées par l'historien Tite-Live pour avoir donné l'alarme lorsque les Gaulois ont tenté d'envahir le Capitole[8],[9],[10].

Dans les fermes modernes, on dit que les oies sont de bons moyens de dissuasion contre les prédateurs d'autres volailles domestiques[1],[11]. Un manuel sur la sécurité industrielle les recommande pour la protection des entrepôts et autres biens physiques isolés[12]. Elles auraient été utilisés pour garder les installations de l'Aerospace Defense Command des États-Unis en Allemagne[13] ; ou comme la Scotch Watch, nom donné à un groupe d'oies gardant la distillerie Ballantine à Dumbarton, en Écosse[14],[15] ; ou également, pour protéger un poste de police dans le Xinjiang, en Chine[7],[16],[17].

Races

Certaines sources citent l'oie africaine (en), l'oie romaine (en), l'oie de Poméranie et l'oie de Chine comme les meilleures races pour la garde[11],[12]. La Chinoise est bruyante et l'Africaine est à la fois bruyante et grande[18],[19].

Notes et références

  1. (en) Susanne Hugo, « Geese: the underestimated species », World animal review, vol. 83, , p. 64-67 (lire en ligne)
  2. Ashton 2015, p. 25-26.
  3. (en) Gary Wis, « Worker gets $17,000 check in goose attack Delivery man was hurt on the job in a case of fowl play » [archive], sur highbeam.com, Chicago Sun-Times, (consulté le )
  4. (en) « Cyclist Hurt in Attack by Angry Geese; BIRDS » [archive], sur highbeam.com, The Mirror, (consulté le )
  5. (en) « Rangers kill flock after goose attack » [archive], sur highbeam.com, The Charleston Gazette, (consulté le )
  6. (en) Andrew Conte, « GEESE OVERSTAY THEIR WELCOME.(NEWS) » [archive], sur highbeam.com, The Cincinnati Post, (consulté le )
  7. (en) Marc Silver, « Honk If You Think Geese Are Good Guard Dogs », sur nationalgeographic.com, (consulté le )
  8. (en) Kee Malesky, « How Swiss Guards And Sacred Geese Saved Rome », sur text.npr.org, (consulté le )
  9. Ashton 2015, p. 14-15.
  10. Ekarius 2016, p. 210.
  11. (en) Kirsten Lie-Nielsen, « Raise a Goose to Guard Your Flock », sur hobbyfarms.com, (consulté le )
  12. Subramanian 2006, p. 67.
  13. (en) « West Germany: Enter the Goose Patrol », sur content.time.com, (consulté le )
  14. (en) « Dumbarton distillery geese given their matching orders », sur dailyrecord.co.uk, (consulté le )
  15. (en) « Distillery geese retired », sur whisky-drinker.com, (consulté le )
  16. (en) Kirsten Lie-Nielsen, « A History of Geese as Guard Animals and for Weed Control », sur motherearthnews.com, (consulté le )
  17. Ekarius 2016, p. 203.
  18. (en) Kirsten Lie-Nielsen, « Choose The Right Goose Breed For The Job », sur hobbyfarms.com, (consulté le ).
  19. Ashton 2015.

Bibliographie

  •  [Ashton 2015] (en) Chris Ashton, Keeping Geese: Breeds and Management, Crowood, , 192 p. (ISBN 978-1-7850-0056-0, lire en ligne)
  •  [Ekarius 2016] (en) Carol Ekarius, Storey's Illustrated Guide to Poultry Breeds: Chickens, Ducks, Geese, Turkeys, Emus, Guinea Fowl, Ostriches, Partridges, Peafowl, Pheasants, Quails, Swans, Storey Publishing, , 288 p. (ISBN 978-1-6121-2843-6, lire en ligne)
  •  [Subramanian 2006] (en) S. Subramanian, Industrial Security Management, Gyan Publishing House, , 210 p. (ISBN 978-8-1783-5510-8, lire en ligne)

Articles connexes

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