Onogawa Kisaburō

Onogawa Kisaburō (小野川喜三郎) (né en 1756 – ) est un lutteur sumo officiellement reconnu comme le 5e yokozuna. Avec Tanikaze Kajinosuke, il est le premier à recevoir de son vivant le titre de yokozuna de la maison de Yoshida Tsukasa et le premier à effectuer un dohyō-iri (entrée cérémonielle sur le ring) pour promouvoir les tournois de sumo.

Onogawa Kisaburō
小野川喜三郎
Contexte général
Sport Sumo
Période active Octobre 1779 - Octobre 1798
Biographie
Nom dans la langue maternelle 小野川喜三郎
Nationalité sportive Japon
Nationalité Japon
Naissance
Lieu de naissance Ōtsu
Décès (à 48 ans)
Taille 1,76 m
Poids de forme 116 kg
Club Écurie Tamagaki

Biographie

Onogawa est promu dans la première division makuuchi en . Il bat l'ōzeki Tanikaze Kajinosuke en . Cette victoire surprend le public d'Edo et met fin à la série de 63 victoires consécutives de Tanikaze. Onogawa devient le rival de Tanikaze et est très populaire chez le public, bien qu'en réalité il soit très loin derrière son rival, ne gagnant que 7 tournois contre 21 pour Tanikaze[1]. Onogawa est également beaucoup plus petit que Tanikaze avec seulement 1,76 m mais a une rapidité et un style de combat qui plait au public, l'aidant à surmonter son petit gabarit[1].

Yoshida Oikaze honore Onogawa et Tanikaze du rang de yokozuna en novembre 1789 lors d'une cérémonie qui voit aussi l'apparition du dohyō-iri et la première apparition des ornements traditionnels des yokozuna : une ceinture épaisse de corde blanche à laquelle sont attachées des frises de papier blanc gohei[2]. Il remporte 91,7% de ses combats avec 144 victoires pour seulement 13 défaites. Il se retire en 1798 pour devenir entraîneur à Osaka mais le yokozuna suivant, Ōnomatsu Midorinosuke, n'est pas nommé avant 30 ans[3]. Heureusement pour la popularité du sumo, un grand champion émerge durant cette période, Raiden Tameimon[1].

Une histoire populaire raconte qu'Onogawa étudiait le ju-jitsu (plus précisément la variante du kyushin Ryu (en)) auprès du maître Sōke Inugami Gunbei après avoir été jeté hors du ring deux fois par lui lors d'un combat amical près d'une maison de thé[4].

Palmarès

  • La durée réelle des tournois de l'année de l'époque varie souvent.

Dans le tableau suivant, les cases en vert sont celles des tournois remportés. Les cases en gris sont celles des tournois de basses divisions.

- Printemps Hiver
1781 Maegashira de l'est #3
5–1–3
1h
Jūryō de l'est #5
6–2
1782 Jūryō de l'est #3
5–1
Maegashira de l'est #4
7–1–1
1d
1783 Maegashira de l'est #4
5–0–3
1h 1nr
Maegashira de l'est #2
6–0–2
1d 1h
1784 Komusubi de l'est
6–2
2h
Sekiwake de l'est
9–0–1
Non officiel
1785 Pas de tournoi Pas de tournoi
1786 Non inscrit Sekiwake de l'est
7–0–3
Non officiel
1787 Pas de tournoi en raison des mauvaises récoltes Sekiwake de l'est
7–1–2
1788 Sekiwake de l'est
7–2–1
Sekiwake de l'est
7–1–1
1h
1789 Sekiwake de l'est
10–0
Non officiel
Sekiwake de l'est
8–0
1d 1h
Non officiel
1790 Ōzeki de l'est
8–0
1nr
Non officiel
Ōzeki de l'est
6–1–2
1h
1791 Ōzeki de l'est
8–0–1
1nr
Non officiel
Ōzeki de l'est
8–0–1
1h
Non officiel
1792 Non inscrit Non inscrit
1793 Non inscrit Ōzeki de l'est
8–1
1d
1794 Ōzeki de l'est
3–0–7'
Absence'
1795 Ōzeki de l'est
4–0–1'
Non inscrit
1796 Non inscrit Ōzeki de l'est
7–2–1'
1797 Non inscrit Ōzeki de l'est
Retraite
8–1–1

Voir aussi

Notes et références

  1. Grand Sumo : The Living Sport and Tradition, Weatherhill, , 241 p. (ISBN 0-8348-0283-X)
  2. Bolitho, Harold. "Sumō and Popular Culture", in Sport, Ed. Eric Dunning and Dominic Malcolm, Routledge, 2003, pp. 189-90. (ISBN 0-415-26292-5)
  3. Bolitho, p. 190.
  4. Lindsay, Rev. T. and Kano, J. "Jiujutsu - The Old Samurai Art of Fighting Without Weapons" in Transactions of the Asiatic Society of Japan, Vol. XVI, Part III, R. Meiklejohn and Co., 1889, p. 203.
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