Opéra de chambre
Un opéra de chambre, ou kammeroper[1], est un opéra destiné à être joué par un ensemble de chambre, et non par un orchestre complet. Les premiers opéras, comme La serva padrona de Pergolèse (1733) peuvent appartenir à cette catégorie[2].
Historique
Au XXe siècle, cette dénomination peut s'employer pour Savitri de Gustav Holst (1916) et Cardillac de Paul Hindemith (1926). Benjamin Britten composa des œuvres de cette catégorie dans les années 1940, l'English Opera Group ayant besoin d'œuvres pouvant facilement être jouées en tournée. The Rape of Lucretia (1946), puis Albert Herring (1947), The Turn of the Screw (1954) et Curlew River (1964) sont des opéras de chambre de Britten. D'autres compositeurs, dont Hans Werner Henze, Harrison Birtwistle, Thomas Adès, George Benjamin, William Walton et Philip Glass écrivirent dans ce genre. Arianne à Naxos de Richard Strauss en constitue un autre exemple. Le choix est à la fois motivé par des raisons artistiques et économiques. Certains lieux sont consacrés à l'opéra de chambre : les Kammeroper de Vienne ou de Berlin[1].
Instrumentation
L'instrumentation des opéras de chambre varie : Britten composa The Rape of Lucretia pour huit chanteurs avec cordes simples et vent, piano, harpe et percussions. The Diary of a Madman (1958) de Humphrey Searle est écrit pour quatre voix et un orchestre de cordes simples, bois et cuivres, avec deux percussionnistes . Une bande électronique est également spécifiée pour produire des effets sonores particuliers[3]. Judith Weir compose un opéra, King's Harakd Saga (1979), pour une seule voix de soprano, interprétant plusieurs rôles.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Chamber orchestra » (voir la liste des auteurs).
- Philippe Jordan, Les 100 mots de l'opéra, p. 73-75
- "Chamber Opera" in Oxford Music Online, accessed 19 December 2016. .
- Searle (1958), p. (iii).
Bibliographie
- Searle, Humphrey (1958). Le Journal d'un fou . Londres et Mayence : Schott and Co.
- Portail de l’opéra