Opération Free Bafut

L'opération Free Bafut était une opération militaire de l'armée camerounaise d'une semaine contre le groupe séparatiste Seven Karta à Bafut et dans ses environs, qui a entraîné la mort de deux généraux séparatistes[1].

Opération Free Bafut

Pendant la Crise anglophone au Cameroun

Vue du village de Bafut
Localisation Bafut
Planifiée par Cameroun
Objectif Expulsion de la milice Seven Karta de Bafut
Date
(5 jours)
Participants Bataillon d'intervention rapide
Forces armées camerounaises
Issue Affaiblissement des séparatistes à Bafut
Pertes 15 miliciens séparatistes tués dont deux généraux (revendication camerounaise confirmée par les rebelles séparatistes)

Contexte

Après le début de l'insurrection séparatiste dans les régions anglophones du Cameroun, Bafut est rapidement devenu un champ de bataille entre les forces séparatistes et camerounaises. Les opérateurs de taxi locaux qui ont perdu leurs moyens de subsistance en raison du conflit ont organisé la milice "Seven Karta" vers les années 2017-18, et ont occupé certaines parties de la région[2].Les troupes gouvernementales ont menées un raid sur le palais royal de Bafut au moins à deux reprises en 2018 et 2019, en prétendant rechercher des séparatistes armés. Bien qu'aucun rebelle n'ait été trouvé lors de ces deux raids, les soldats en ont profité pour brûler une partie du palais, piller son musée et blesser le frère du Fon[3].

Déroulement

Cette opération a été lancée le 26 avril, avec pour objectif officiel d'expulser la milice Seven Karta de Bafut. L'opération a impliqué plus de 300 soldats et a consisté en une série de raids sur les camps séparatistes. Au cours de la première journée de l'opération, plusieurs personnes ont été arrêtées et un civil a été tué[4]. L'un des principaux objectifs de l'opération était de sécuriser l'hôtel Saddle Ranch, un site touristique que les séparatistes armés avaient transformé en base[1]. L'opération a également impliqué un raid à l'intérieur du palais du Fon de Bafut[5]. Les séparatistes ont affirmé que le palais avait été endommagé au cours de l'opération, bien que l'armée camerounaise ait nié ces accusations[1],[6].

Le 1er mai, l'armée camerounaise a annoncé la mort de deux généraux séparatistes connus sous le nom de Général Peace Plant et Général Alhaji. L'armée camerounaise a également capturé des armes, des munitions, six motos, un véhicule et deux chevaux des séparatistes[1].

Victimes

L'armée camerounaise a affirmé qu'aucun civil n'avait été tué au cours des combats. Cette affirmation a été contestée par les villageois locaux, qui ont affirmé que 13 civils avaient été tués. L'armée camerounaise a annoncé avoir tué 15 séparatistes, dont les deux généraux, ce qui n'a pas été contesté par les séparatistes, qui ont affirmé avoir infligé des pertes à l'armée camerounaise. Le Cameroun a affirmé que seuls quelques-uns de ses soldats avaient été blessés[7].

Suites des événements

L'opération Free Bafut a abouti à l'affaiblissement des séparatistes dans la région, mais n'a pas marqué la fin définitive des activités des séparatistes à Bafut. En novembre, des soldats camerounais ont envahi à nouveau la ville et ont brûlé plusieurs maisons[8].

Notes et références

  1. « Cameroon:Two Ambazonia 'Generals' killed after military raid in Bafut », sur Journal du Cameroun, (consulté le )
  2. (en-GB) « Cameroon's Anglophone crisis: Red Dragons and Tigers - the rebels fighting for independence », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) « World Heritage Site Attacked in Cameroon », sur Human Rights Watch, (consulté le )
  4. « Cameroon: One killed in military raid in North West region », sur Journal du Cameroun, (consulté le )
  5. « https://twitter.com/hashtag/cameroon?src=hash », sur Twitter (consulté le )
  6. (en) « Cameroon: North West - Defence Forces Destroy Armed Fighters Camp in Bafut », sur allAfrica.com, (consulté le )
  7. (en) « Cameroon Military Denies Civilian Deaths in ‘Successful’ Raids on Rebels », sur VOA (consulté le )
  8. « https://twitter.com/cmrnewsagency/status/1323349093922541568 », sur Twitter (consulté le )
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