Orlando Bolivar Willcox
Orlando Bolivar Willcox (né le à Détroit, Michigan, et mort le à Cobourg, Ontario) est un major général de l'Union. Il est enterré au cimetière national d'Arlington, État de Virginie[1].
Orlando Bolivar Willcox | ||
Naissance | Détroit, Michigan |
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Décès | Cobourg, Ontario |
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Allégeance | Union | |
Arme | infanterie | |
Grade | Major général | |
Conflits | Guerre de Sécession | |
Faits d'armes | première bataille de Bull Run | |
Distinctions | Medal of Honor | |
Avant la guerre
Orlando Bolivar Willcox sort diplômé de West Point en 1847[note 1].
Il est breveté et promu second lieutenant le dans le 4th US Artillery[2]. Il est promu premier lieutenant le . À la fin de la guerre américano-mexicaine, il est brièvement en garnison dans la ville de Mexico et de Cuernavaca[3]. En 1852, il se marie avec Marie Louise Farnsworth, originaire de Détroit[4]. Il écrit des romans sous le pseudonyme de « Major Walter March »[5]. Entre 1856 et 1857, il poursuit le chef séminole Billy Bowlegs lors de la troisième guerre séminole en Floride[5]. Il quitte le service actif de l'armée régulière le . Pendant ses années de service, il aura été affecté dans des garnisons au Mexique, Nouveau-Mexique, Massachusetts et en Floride[1]. Il retourne alors à Détroit et devient avocat et travaille avec son frère Eben[1],[4]. Il s'engage en tant que capitaine dans la milice de l'État.
Guerre de Sécession
Orlando Bolivar Willcox est nommé colonel du 1st Michigan Infantry le , à la demande du gouverneur Austin Blair[2],[4]. Le , il reçoit l'ordre d'occuper la ville d'Alexandria et de repousser les forces confédérées présentes. Il met en route son régiment, équipé pour une journée de marche. Il atteint la ville et fait entrer son régiment sur une colonne en direction de la gare. Il fait mettre en batterie deux canons, et envoie des hommes couper les voies de retraite des confédérés. Ces derniers se rendent rapidement[4]. Il commande son régiment lors de la première bataille de Bull Run au sein de la division commandée par le général Samuel Peter Heintzelman[note 2]. Au cours de la bataille, le général Heintzelman commande à Willcox de pousser sur la gauche de ses positions, à découvert, pour couvrir un régiment de zouaves démoralisé. Willcox mène un premier assaut qui repousse les confédérés jusqu'à l'orée d'un bois où se découvre une batterie. Le 1st Michigan Infantry recule et subit de lourdes pertes. Willcox renouvelle trois fois les assauts sans succès face à des troupes supérieures en nombre[4]. Le Detroit Free Press écrit sur la prestation du régiment : « l'action du régiment tout au long de la journée a été au plus haut degré honorable, brave et courageux, et reflète le plus grand estime de l'État qui l'a fourni[4]. » Le rapport du général Heintzelman précise : « Le 1st Michigan a tenu sur l'extrême droite la position la plus avancée de ce jour terrible à Bull Run[4]. » Après avoir été blessé et capturé lors de cette bataille, il passe 13 mois dans les prisons confédérées à Charleston et Columbia et est finalement libéré le [1],[6]. Il est alors nommé brigadier général des volontaires à date d'effet du [2],[1]. Il prend alors le commandement d'une division du IXe corps de l'armée du Potomac où il remplace le général Isaac Stevens mort à la bataille de Chantilly[7]. Il participe aux batailles de South Mountain, d'Antietam. Pendant la campagne de Fredericksburg, il commande le IXe corps précédemment commandé par Ambrose Everett Burnside qui prend le commandement de l'armée. En 1863, le IXe corps est affecté à l'armée de l'Ohio dans l'Ouest. Il commande le district du Kentucky central. Lors des opérations dans le Tennessee oriental, il participe notamment à la bataille de Blue Springs[6].
Le IXe corps est de nouveau affecté en Virginie au printemps 1864. Willcox commande alors une division lors des batailles de la Wilderness, de Spotsylvania, de Cold Harbor et de Petersburg. Après que le général Ambroise Burnside est relevé de ses fonctions à la suite du désastre de la bataille du Cratère, il aurait dû prendre logiquement le commandement du Corps d'armée compte tenu de son ancienneté. Néanmoins, c'est le général John Grubb Parke qui est nommé à la tête du corps ; Willcox reste alors au commandement de l'une division[3],[note 3]. Il est breveté major général des volontaires le pour bravoure et service méritant lors de plusieurs actions après la traversée du Rapidan[2].
Après la guerre
Orlando Bolivar Willcox quitte le service actif des volontaires le et repart reprendre ses activités d'avocat à Détroit[2],[3]. Lors que l'armée régulière est agrandie, il la réintègre et est nommé colonel du 29th U.S. Infantry le . Le , il est breveté brigadier général pour bravoure et service méritant lors de la bataille de Spotsylvania et major général pour les mêmes motifs lors de la prise de Petersburg[2]. Il est affecté au 12th U.S. Infantry à compter du à San Francisco, où il commande l'île d'Alcatraz jusqu'au [2],[6]. Il commande ensuite, du au , en tant que superintendant,le service de recrutement général à New York, puis il commande de nouveau un régiment sur Angel Island[6]. Après 1878, il commande le département de l'Arizona pendant la guerre contre les Apaches[3]. Il commande finalement Madison Barracks à New York. Il est nommé brigadier général le . Il part en retraite le .
Le , il reçoit la Medal of Honor pour la bravoure la plus distinguée lors de la première bataille de Bull Run où il commanda des charges répétées du 1st Michigan Infantry et du 11th New York Infantry jusqu'à ce qu'il soit blessé et fait prisonnier alors qu'il commandait la brigade du 1st Michigan[2].
Hommages
La ville de Willcox est nommé en son honneur après qu'il a commandé de département de l'Arizona[1].
Notes et références
Notes
- Il est de la même promotion que les futurs généraux Romeyn Beck Ayers, William Wallace Burns, Ambrose Burnside, James Barnet Fry, John Gibbon, Charles Griffin, Lewis Cass Hunt, John Sanford Mason, Thomas Hewson Neill, Egbert Ludovicus Viele et Henry Heth, Ambrose Powell Hill. Les dix premiers ont combattu dans les rangs de l'Union et les deux derniers dans ceux de la Confédération.
- Il s'agit de la 3rd division de la 2nd brigage
- Orlando Bolivar Willcox était l'un des brigadiers généraux les plus anciens selon la date de nomination (plus ancien de quatre mois que John Gubb Parke). John G. Parke avait été breveté major général le alors que Orlando B. Willcox ne le sera que le .
Références
- (en) « Orlando Bolivar Willcox », sur Find a Grave
- (en) Francis B. Heitman, Historical Register and Dictionary of the United States Army, from it's Organization, September 29, 1789, to March 2, 1903, Washington, Government Printed Office, (lire en ligne)
- (en) Orlando Bolivar Willcox, page consacrée sur le site www.arlingtoncemetery.net, consultée le 28 décembre 2014
- (en) Frank B. Woodford, Father Abraham's Children : Michigan Episodes in the Civil War, Wayne State University Press, , 350 p. (ISBN 978-0-8143-3958-9, lire en ligne).
- (en) Spencer C. Tucker, American Civil War: The Definitive Encyclopedia and Document Collection [6 volumes]: The Definitive Encyclopedia and Document Collection, ABC-CLIO, , 2777 p. (ISBN 978-1-85109-682-4, lire en ligne).
- (en) Orlando Bolivar Willcox, page consacrée au général sur le site www.aztecclub.com, consulté le 28 décembre 2014.
- (en) John David Hoptak, The Battle of South Mountain, The History Press, , 221 p. (ISBN 978-1-59629-401-1)
Bibliographie
- (en) Orlando Bolivar Willcox, Forgotten Valor: The Memoirs, Journals, & Civil War Letters of Orlando B. Willcox, 1999, Kent State University Press, (ISBN 9780873386289)
- (en) Orlando Bolivar Willcox, A Way-side Glimpse of American Life, 1856, Bunce & Brother
- (en) Orlando Bolivar Willcox, An Army Memoir, 1857, J. French & Company
Annexes
Article connexe
Liens externes
- (en) « Orlando Bolivar Willcox », sur Find a Grave
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