Ottange
Ottange est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Ottange | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays-Haut Val d'Alzette |
Maire Mandat |
Fabienne Menichetti 2020-2026 |
Code postal | 57840 |
Code commune | 57529 |
Démographie | |
Gentilé | Ottangeois |
Population municipale |
3 099 hab. (2019 ![]() |
Densité | 200 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 26′ 35″ nord, 6° 01′ 09″ est |
Altitude | Min. 295 m Max. 428 m |
Superficie | 15,48 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | (ville isolée) |
Aire d'attraction | Thionville, Metz |
Élections | |
Départementales | Canton d'Algrange |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est composée d'Ottange et Nondkeil. Ottange est située à la frontière franco-luxembourgeoise, à vingt-cinq kilomètres de la capitale du Luxembourg, et cinquante kilomètres de Metz.

Accès
Une partie de la frontière franco-luxembourgeoise est matérialisée par la route départementale D 59.
Communes limitrophes
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau Kaelbach[Carte 1].

Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants hydrographiques associés, d'une superficie de 2 418 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[1]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[2].
Urbanisme
Typologie
Ottange est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Kayl (LUX)-Ottange (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 1 commune[6] et 3 099 habitants en 2019, constituant une ville isolée[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg, Metz et Thionville.
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,8 %), terres arables (30,3 %), zones urbanisées (8 %), mines, décharges et chantiers (6,9 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
- D'un nom d'homme Germanique Otto[11] + suffixe -ing : « domaine de Otto ». Le -ing fut francisé en -ange.
- Ancien noms[12],[13] : Ottingin (1051), Othinge (1056), Othinga (1093), Ottingen (1181 et 1235), Otanges (1256), Otingen (1260), Etingen (1450), Ottingen (XVIIIe siècle, pouillé de Trèves), Ottange (1793), Ottingen (1940-1944).
- Öttingen en allemand[12]. Otténg[14] et Ëtteng en luxembourgeois.
Le suffixe -ange est la forme donnée (renommage administratif) à la place du suffixe germanique -ing (« domaine »), lors de l'avancée du Duché de Bar vers 1200[15]. Le nom des villages ayant leur finale en -ing ou -ingen a été francisé par onomatopée en -ange[16].
Histoire

Citée en 1051 sous le nom de Ottingin, Ottange dépendait de l’ancien duché de Bar et était rattaché au bailliage de Villers-la-Montagne après 1750. Était également une paroisse de l’ancien archevêché de Trèves[12].
Du XIIIe au XVIIIe siècle, la seigneurie appartenait à la famille d’Eltz, puis d’Hunolstein. Christophe d’Eltz y établit des hauts fourneaux en 1518.
Commune indépendante jusqu’en 1812, Nondkeil est depuis cette date rattachée à la commune de Ottange.
En 1817, Ottange, village de l’ancienne province du Barrois, avait pour annexes les villages de Nondkeil et de Rochonvillers (Ruxweiler). À cette époque, il y avait 537 habitants répartis dans 106 maisons. À Nondkeil, village de l’ancienne province du Barrois, il y avait 176 habitants répartis dans 36 maisons. À Rochonvillers, village de l’ancienne province des Trois-Évêchés (après 1659), il y avait à cette époque 79 habitants répartis dans 52 maisons[17].
Sidérurgie
Les hauts-fourneaux d’Ottange font partie des sites répertoriés les plus anciens. Au milieu du XIXe siècle, il semble que trois hauts-fourneaux y soient en activité. Au début du XXe siècle, la société de Rumelange exploite deux hauts-fourneaux à Ottange.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2019, la commune comptait 3 099 habitants[Note 2], en augmentation de 10,4 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine


Lieux et monuments
- Nécropoles mérovingiennes.
- Château d'Ottange
Édifices religieux
- Église Saint-Willibrord (1757), remaniée au XIXe siècle ; relique de sainte Lucie, sépulture des d’Hunolstein.
- Croix Saint-Marc (campagne), croix Darata (village), croix Saint-Roch (forêt).
- Chapelle de Nondkeil.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Martin Wendel : maître de forge vers 1704, fondateur de l’empire sidérurgique « De Wendel ».
- Jean-Luc Bertrand : animateur de radio et télévision
- Christophe Borbiconi : footballeur professionnel
- Stéphane Borbiconi : footballeur professionnel
- Claude Bodziuch : footballeur professionnel
- Didier Casini : footballeur professionnel
- David Friio : footballeur professionnel, recruteur Manchester United, St-Étienne. Directeur technique de l’Olympique de Marseille.
Héraldique
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Blason | D'or à deux marteaux de sable en sautoir, à l'écu en abîme de gueules chargé d'une aigle d'or, couronnée d'azur. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Bibliographie
- Olivier Cortesi, Ottange 2000 ans d’histoire, éditions Cœur d’Occident, 2005, 250 p.
- Joël Nicolino, Glossaire de l’ancien patois d’Ottange suivi du patois de Fontoy par J.P. Leclère, 1998, 87 p.
- Romain Wagner, Seigneurie de Volmerange, paroisse de Keybourg, Éditions Hemechtland a Sproch, 1986, 210 p.
- Eugène Gaspard, Alain Simmer, Le Canton du Fer, 1978, 268 p.
- Charles Amann, Les familles d’Ottange/Nondkeil de 1645 à 1940.
- Koichi Horikoshi, L'industrie du fer en Lorraine, éditions Dominique Guéniot, 2007, 515p.
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique d'Ottange » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
Références
- « SAGE Bassin ferrifère », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Les SDAGE des districts Rhin et Meuse (2022-2027) », sur www.eau-rhin-meuse.fr (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Kayl (LUX)-Ottange (partie française) », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Toponymie générale de la France: Tome 2 - Ernest Nègre
- M. Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale
- Das palatium von Thionville/Diedenhofen - Wolfgang Haubrichs, in Septuaginta quinque, Festschrift Heinz Mettke, Heidelberg (2000)
- Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN 0762-7440).
- Véronique Lucas-Ory, Dictionnaire des noms de Lieux de la Moselle, Archives & Culture, (ISBN 2350771636)
- Auguste Terquem, Etymologie du nom des villes et des villages du département de la Moselle, Metz, Lorette, (lire en ligne), p. 15.
- Claude Philippe de Viville, Dictionnaire du département de la Moselle, Metz, 1817
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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