Oued El Djemaa

Oued El Djemaa (anciennement Ferry) – en arabe وادى الجمعة – est une commune de la wilaya de Relizane en Algérie.

< Cet article traite d'une commune de la wilaya d'Ain Defla. À ne pas confondre avec la commune de Oued Djemaa, dans la wilaya de Aïn Defla. >

Oued El Djemaa
Noms
Nom arabe algérien وادى الجمعة
Administration
Pays Algérie
Wilaya Relizane
Daïra El Hamadna
Code postal 48170
Code ONS 4826
Démographie
Population 23 480 hab. (2008[1])
Densité 131 hab./km2
Géographie
Coordonnées 35° 47′ 50″ nord, 0° 40′ 53″ est
Altitude Min. 70 m
Max. 70 m
Superficie 179,85 km2
Localisation

Localisation de la commune dans la wilaya de Relizane
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Oued El Djemaa
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Oued El Djemaa
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
Oued El Djemaa

    Géographie

    Toponymie

    Anciennement nommée Ferry en référence à Jules Ferry, la commune tire son nom actuel de l'oued même au bord duquel elle fut érigée du temps de l'occupation française, ledit cours d'eau portait alors le nom de oued El Djemâa.

    Présentation de la commune

    Oued El Djemâa relève de la compétence territoriale et administrative de la wilaya de Relizane, elle s'étend sur 179,85 km2 dans la région ouest d'Algérie, sa population s'élevait à 23 480 habitants en 2008[2], pour une densité de 131 hab/km2. Elle est distante de 13 km du chef-lieu, elle est située sur la route nationale 4 en direction d'Alger[3], et est délimitée par les communes d'El Hamadna et Ouled Sidi Mihoub à l'est, Zemmora et Beni Dergoun au sud et Belassel Bouzegza et Sidi Khettab au nord. Son altitude moyenne est de 70 mètres[4].

    Climat

    Située à une altitude moyenne de 70 mètres dans la façade occidentale du continent africain, cette localité (classée BSh climat semi-aride) [5], possède un climat semi-aride, avec des températures plus clémentes en dehors des périodes estivales frôlant les 42 °C, avec une amplitude thermique de plus de 20 °C. La pluviométrie y est faible et les vents sont généralement modérés mais sensiblement chauds en été.

    Transports et voies de communications

    Traversée par la route nationale 4, la commune l'est également d'ouest en est par l'autoroute A1 sur une distance de plus de 20 km sans accès ou bretelles d'accès pour les riverains[6]. En outre la ville dispose de sa propre gare routière, mais à part les trains de marchandises, rares sont les trains des voyageurs qui s'y arrêtent. Un aérodrome à l'abandon qui date de l'ère coloniale est situé à la limite de ses frontières avec la commune de Relizane, plus exactement au lieu-dit huitième, mais cette infrastructure tend à disparaitre à cause de l'usure du temps.

    Ressources hydriques

    En plus des canaux d'irrigation qui prennent leur source dans le barrage de Sidi M'hamed Benaouda, jadis, la commune était irriguée à longueur d'année par les oueds affluents de Zemmora, des cultures maraîchères et mêmes beaucoup de champs d'oliviers et bien d'autres arbres fruitiers étaient plantés en aval, mais depuis le tarissement desdits oueds, seule la céréaliculture est possible car elle s'accommode des seules eaux de pluie. Les centaines d'hectares de champs d'orangers et d'oliviers dépendent des contingents d'eau attribués à partir du barrage de Sidi M'hamed Benaouda via des canaux. Des forages ont été autorisés depuis peu, pour compenser les pertes en matière d'irrigation.

    Histoire

    Durant la présence turque entre 1815 et 1830[7][source insuffisante], cette localité était le territoire de tribus autochtones. En 1876 l'administration française décide d'y créer un centre qu'elle nomme Ferry (en référence à Jules Ferry). La commune tire l'origine de son toponyme de l'oued qui la traverse du sud au nord.

    Guerre d'Algérie 1954-1962

    À l'instar des autres régions du pays, cette commune a été le théâtre de plusieurs hostilités contre les forces militaires françaises. Le conflit le plus meurtrier est celui de Douar Delaïlia qui eut lieu en 1958 où, des éléments de l'ALN tombèrent dans un guet-apens préparés par l'armée française. Ils réussirent tout de même à se réfugier dans un verger de figues de barbarie à proximité dudit Douar, mais des renforts ont été dépêchés sur les lieux et le champ a été totalement bouclé, après plusieurs heures d'échange de tirs, ordre est donné aux chars de passer à l'acte, les corps méconnaissables et complètement déchiquetés de neuf soldats de l'ALN ont été, par la suite, ramassés et enterrés[8].

    Inondations de 1966

    Les inondations d' ont marqué la localité[9][source insuffisante] (à noter que la commune relevait de la compétence territoriale du département de Mostaganem à cette époque)[pertinence contestée]. Les pluies torrentielles qui s'abattent des heures durant font déborder l'oued situé en amont. Plusieurs victimes sont emportées par les crues et les dégâts matériels sont considérables, des habitations précaires et des gourbis éparpillés (qui étaient nombreux) autour du village étant emportés. Des tonnes de sables et de gravats envahissent les rues et la place publique du village. Le Croissant rouge algérien dresse des tentes devant la mairie et on impose des vaccins aux citoyens pour contrer d'éventuelles contaminations ; de la nourriture et des couvertures sont également distribuées aux sinistrés installés à l'unique l'école communale[réf. souhaitée][9].

    Économie

    Activité agricole

    Oued El Djemâa est une commune agricole, connue à l'échelon national par la qualité et la quantité de ses agrumes[10],on y trouve plusieurs variétés, telles que les thompsons, les clémentines, les sanguines et les tardives qui clôturent la saison vers les débuts de l'été. La production céréalière y est également très importante dans cette région les champs de blés tendres et d'orge s'étendent de part et d'autre de la commune, la culture maraîchère quant à elle est largement dominée par la pomme de terre, une culture récemment introduite par des investisseurs venus des wilayas du centre connus par leur compétence en la matière[11].

    Activités industrielles

    Une zone d'activités a été aménagée au sud de la ville à proximité du cimetière communal[12], avec l'objectif de résorber le chômage et accroître l'emploi dans la commune. ENASEL[13], NAFTAL  entreprise chinoise chargée du suivi de l'autoroute  et quelques minoteries sont installées aux alentours de la ville.

    Notes et références

    1. « Wilaya de Relizane : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
    2. « Oued El Djemaa (Commune, Relizane, Algeria) - Population Statistics, Charts, Map and Location », sur www.citypopulation.de (consulté le )
    3. « Carte de Oued el Djemaa », sur satellites.pro (consulté le )
    4. « Oued El Djemaa, El Hamadna, Relizane, Algérie - Ville et Village du monde », sur fr.db-city.com (consulté le )
    5. « climat bsh - Recherche Google », sur www.google.com (consulté le )
    6. « Carte détaillée Oued El Djemaa - plan Oued El Djemaa - ViaMichelin », sur www.viamichelin.fr (consulté le )
    7. « histoire de ferry ville 1830 »,
    8. Abdellah Righi, Relizane 1954-1962, Alger, Casbah éditions, , 574 p. (ISBN 978-9961-64-850-6)
    9. « Les inondations ont fait de nombreuses victimes en Algérie », sur le.monde
    10. « -une-production-de-1-88-million-de-quintaux-d-agrumes-prevue-a-relizane », sur www.aps.dz (consulté le )
    11. « Pomme de terre de saison : Une production de plus de 347 000 qx prévue à Relizane - Algérie360.com », (consulté le )
    12. « Zone industrielle et d'activités | Direction de l'Energie de Relizane », sur www.dem-relizane.com (consulté le )
    13. « Sebkha Benziane (Les Salines) », sur vitaminedz.com (consulté le )
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