Onychophora

Les onychophores (Onychophora) ou vers de velours sont un embranchement d'animaux terrestres d’une taille de 1 à 15 cm de long, segmentés, portant une paire d'appendices (appelés lobopodes) non articulés sur chaque segment. Ils peuvent compter de 15 à plus de 40 segments.

Onychophora
Onychophora sp.
Classification selon ITIS
Règne Animalia
Sous-règne Bilateria
Infra-règne Protostomia
Super-embr. Ecdysozoa

Embranchement

Onychophora
Grube, 1853

Répartition géographique

Position phylogénétique

Groupe frère :  Arthropoda

L'embranchement fossile des Lobopodia, rattaché aux onychophores, contient des animaux qui ressemblent à un ver mince au corps mou et possédant des paires de robustes appendices articulés et épineux, formant ainsi un exosquelette, défense originale contre les prédateurs. Ainsi Diania cactiformis, surnommé le « cactus ambulant », est une espèce lobopodienne qui possède 10 paires. Daté de 520 millions d'années, les chercheurs suggèrent que cet organisme serait le plus proche parent connu des arthropodes modernes, même s'il n'est pas leur ancêtre commun[1].

Étymologie

Le nom « onychophore » provient du grec ὀνυχος « ongle » et φορειν « porter ». Il veut littéralement dire « qui porte des ongles » en référence aux griffes de leurs lobopodes.

Détail des lobopodes d'un onychophore du genre Peripatoides de Nouvelle-Zélande.

Liste des familles actuelles

Selon ITIS (mai 2017)[2] :

  • classe Udeonychophora Poinar, 2000:

Classification

  • Protonychophora Hutchinson, 1930
    • Aysheaiidae Walcott 1911
  • Ontonychophora Poinar, 2000
    • Tertiapatidae Poinar, 2000
    • Succinipatopsidae Poinar, 2000
    • Helenodoridae Poinar, 2000
  • Euonychophora Hutchinson, 1930

Premiers onychophores

Fossile d’Helenodora inopinata (en), un possible onychophore du Carbonifère[3].

À la différence des onychophores actuels, ces formes fossiles sont toutes marines et dépourvues d'appareil masticateur.

Les anomalocarides sont considérés par certains auteurs comme intermédiaires entre les onychophores et les arthropodes (cette théorie ne fait pas l'unanimité). Ainsi, à l'heure actuelle, les relations exactes entre les tardigrades, les arthropodes et les onychophores restent à établir.

Publication originale

  • Grube, 1853 : Über den Bau von Peripatus edwardsii. Müller's Archives of Anatomy and Physiology, 1853, p. 322-360.

Articles connexes

Notes et références

  1. (en) Jianni Liu, Michael Steiner, Jason A. Dunlop, Helmut Keupp, Degan Shu, Qiang Ou, Jian Han, Zhifei Zhang, Xingliang Zhang, « An armoured Cambrian lobopodian from China with arthropod-like appendage », Nature, vol. 470, no 7335, , p. 526–530 (DOI 10.1038/nature09704).
  2. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le mai 2017
  3. (en) I. Thompson et D. S. Jones, « A Possible Onychophoran from the Middle Pennsylvanian Mazon Creek Beds of Northern Illinois », Journal of Paleontology, vol. 54, no 3, , p. 588–596 (JSTOR 1304204, Bibcode 1974JPal...48..524M, lire en ligne)

Liens externes

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