Glycophilie
La glycophilie est l'art de collectionner les emballages de sucre pleins. Le collectionneur et l'amateur de sucres emballés sont des glycophiles.
La périglycophilie est l'art de collectionner les emballages de sucre vides. Le collectionneur et l'amateur d'emballage de sucres sont des périglycophiles.
Historique du mot
Le nom est apparu officiellement en 1968 dans le bulletin <Cartes postales et collections>. Le terme est inscrit dans le Quid uniquement en 1982.
Emballages
Historique
C'est en 1854 qu'un épicier français, Eugène François, inventa la machine à casser le sucre. Cependant il fallut attendre 1908 pour avoir le premier sucre emballé. Présenté par la société ASEPT, l'emballage était constitué par une simple feuille de papier qui se repliait sur les quatre côtés pour emprisonner le morceau de sucre, les extrémités réunies étant maintenues par une pastille dorée. La fabrication d'emballages et de sachets de sucre cessa en 1918. En effet, un décret du interdisait de servir du sucre dans les endroits publics.
L'usage du sucre enveloppé en sachet ne reprendra qu'à partir de 1928. Pour pallier le manque de sucre, les consommateurs transportaient sur eux quelques morceaux de sucre contenus dans une petite boite de métal ou de bois.
En 1928, Eusébio Constante FUENTES d'Hendaye, déposa deux modèles d'emballages de sucre. Ce premier sucre enveloppé était, en fait, un étui de papier blanc enrobant le sucre et muni d'une bande de garantie. Il était produit par la "Manufacture Hygiénique de Sucre en Etui" à Hendaye et il semble bien que ce modèle fut le premier sucre emballé "Nominatif" (Voir la section Classement).
Puis en 1931, une société strasbourgeoise, la société PURSUC déposa un modèle de sucre emballé. À partir de cette date et jusqu'à la deuxième guerre mondiale, l'emballage de sucre se présenta sous la forme d'une bande entourant le sucre, lui-même enveloppé dans un papier protecteur. À noter que cette présentation est toujours utilisée de nos jours, notamment en Allemagne, en Hollande ou en Autriche ainsi qu'en Thaïlande, à Hongkong ou en Russie.
Quelques années après la seconde guerre mondiale, l'emballage adopta la forme que nous lui connaissons aujourd'hui : le sucre est enveloppé dans l'emballage proprement dit.
Le club des glycophiles français a recensé plus de 25 000 emballages français sur les 250 000 emballages ou sachets supposés exister dans le monde.
Support graphique
Les producteurs de sucre, agences de publicité et autres sponsors ont compris depuis longtemps l'impact marketing du sucre et l'exploitent. Les premiers à s'en servir comme vecteur publicitaire furent tout naturellement les sucreries puis les torréfacteurs suivis des restaurants et débits de boissons.
Les grands événements culturels et sportif (passage à l'an 2000, à l'euro, coupe du monde de football, etc.) ont eu leur(s) série(s).
Les emballages sont aussi un outil pour la promotion touristique : séries sur les coiffes régionales ou les armoiries, pays, drapeaux, monuments célèbres,...
Il existe également des séries pour la promotion du sucre, ses dérivés, son histoire,...
Modèles
- Les morceaux : il s'agit de la présentation la plus courante en France (plus de 50 % de la consommation française comparés aux 6-7 % au niveau mondial). On compte plusieurs calibres selon la taille et le poids des morceaux. Les plus courants contiennent un seul morceau de 5,5 grammes (calibre 4). Chaque sucrerie-raffinerie possède ses propres dimensions et calibrages. Le papier est le plus souvent mat mais quelques raffineries utilisent du papier glacé pour certaines séries. Les emballages anciens étaient équipés d'une languette destinée à faciliter l'ouverture. Aujourd'hui, certaines sucreries mettent des pointillés moins pratiques pour le collectionneur.
- Le sachet : ce format est le plus répandu au niveau mondial, et plus particulièrement aux États-Unis, en Italie et au Japon, alors présentés sous forme de fines pailles. Ils ont tous une forme rectangulaire ou carrée de taille variable. Les sucres de synthèse, très consommés aux États-Unis, sont uniquement présentés en sachet, sous forme de pilules ou en poudre.
- Les buchettes : leur taille et forme ne varient guère d'une raffinerie à l'autre. Elles peuvent être numérotées (souvent de un à dix), créant ainsi une série pour le glycophile.
- Le berlingot : c'est un petit sachet ressemblant à un morceau, spécialité de la raffinerie Erstein.
- Le 'Tetrapack' : de forme similaire au Tetra Pack d'origine (Tetra Classic), on en trouve plusieurs exemples en Belgique.
Classement
Nominatifs
Les nominatifs sont les marques de cafés, hôtels, restaurants...
Séries
Les séries sont les chats, le langage des fleurs, les 24 h du Mans, etc.
Voici le classement des sucres "séries françaises" adopté par le Club des Glycophiles français. Il permet de classer sa collection par thème et de façon chronologique. Il est très simple et donne une référence à chaque sucre, chaque série.
Grâce à lui, le collectionneur peut construire ses mancolistes et ainsi favoriser les échanges par courrier, par internet...
Il est constitué de 16 rubriques correspondant aux 16 premières lettres de l'alphabet:
A: les animaux
B: armes-uniformes
C: armoiries-drapeaux-figures héraldiques
D: chansons-fables-proverbes
E: fêtes
F: fleurs-fruits
G: jeux (dominos-cartes)
H: monuments-statues-paysages-chateaux
I: moyens de locomotion
J: personnages-musiciens-la mode
K: la prévention routière
L: signes du zodiaque
M: les sports
N: le sucre
O: séries commémoratives
P: divers
Dans chaque rubrique, un chiffre est associé à la série en fonction de la chronologie de sa parution.
Après ce chiffre, on trouve une indication sur le format ou le type des emballages. En effet, pour une même série, on distingue plusieurs formats d'emballage:
Par exemple, pour la marque Beghin-Say, on distingue:
Format A : 70 mm x 50 mm : il y a trois petits carrés de sucre enveloppés
Format B1 : un morceau emballé dans un papier fin
Format B2 : deux petits carrés enveloppés
Format D : un morceau dans un papier épais. L'emballage une fois développé présente deux rectangles de centrage sur la gauche (un en haut et un en bas).
Format E : un morceau dans un papier épais. L'emballage une fois développé présente deux rectangles de centrage sur la partie supérieure (à droite et à gauche).
Sachet A : sachet carré de 10 g de sucre en poudre
Sachet B : 5 g
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
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