Pale Rider, le cavalier solitaire

Pale Rider, le cavalier solitaire (Pale Rider) est un film américain réalisé par Clint Eastwood, sorti en 1985.

Pale Rider, le cavalier solitaire

Titre québécois Le Cavalier solitaire
Titre original Pale Rider
Réalisation Clint Eastwood
Scénario Michael Butler
Dennis Shryack
Acteurs principaux
Sociétés de production The Malpaso Company
Pays de production États-Unis
Genre western
Durée 115 minutes
Sortie 1985

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film est présenté en compétition officielle au festival de Cannes 1985.

Synopsis

Les derniers chercheurs d'or indépendants de LaHood, bourgade minière de Californie, sont harcelés par les hommes de main du puissant Coy LaHood. Ce dernier a fondé la ville qui porte son nom et exploite une mine qui s'épuise. Il cherche à récupérer les parcelles des indépendants. Les malfrats partis, la jeune Megan (Mélanie dans la version française) Wheeler enterre son chien, innocente victime, et prie. C'est à ce moment que surgit de la montagne un cavalier solitaire tout de noir vêtu. Il est pasteur, comme en atteste son col blanc, mais nul ne connaît son passé ni même son nom. On l'appelle le Prédicateur (the Preacher en VO). Hull Barret, opposé depuis longtemps à Coy LaHood, l'accueille sous son toit. Coy Lahood fait appel à des tueurs à gages. Le pasteur ne va pas tarder à prouver ses qualités de tireur, élimine ses ennemis — dont le chef est surpris de le reconnaître juste avant de mourir — et disparaît.

Fiche technique

France : (Festival de Cannes 1985)
États-Unis :
France :

Distribution

Production

« J'ai toujours été fasciné par les histoires de la Bible et par leur correspondance avec la mythologie du western. Deux de mes préoccupations dans Pale Rider étaient de montrer le côté historique de l'histoire, et aussi l'écologie, la façon dont les grandes compagnies s'attaquent à la nature. On a souvent montré le soleil dans les westerns. Je voulais que le mien soit comme dans la vie, mi-jour, mi-nuit »


Genèse et développement

Pale Rider s'inspire fortement de L'Homme des vallées perdues (Shane), réalisé par George Stevens et sorti en 1953, avec Alan Ladd dans le rôle-titre. Clint Eastwood a modifié le contexte (des mineurs plutôt que des fermiers) et l'enfant qui admirait Shane est devenu une jeune femme qui exprimera son amour pour le justicier. Mais la trame est identique ainsi que l'aspect surnaturel du film qui entraîne le western du côté du mythe[réf. nécessaire].

À l'origine, c'est Lee Van Cleef qui devait interpréter Stockburn, avant que le rôle ne revienne à John Russell[réf. nécessaire].

Tournage

Le tournage a lieu dans l'Idaho (zone protégée de la forêt nationale de Sawtooth, Sun Valley) ainsi qu'en Californie (Jamestown, Columbia)[3].

Lors d'une scène, Clint Eastwood tombe de cheval et se blesse à l'épaule, la pire blessure en tournage de sa carrière selon ses propres dires[4].

Accueil

Critique

Le film reçoit des critiques globalement positives à sa sortie. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 93% d'opinions favorables pour 27 critiques et une note moyenne de 7,3010[5]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 61100 pour 13 critiques[6].

Le célèbre critique américain Roger Ebert est élogieux envers le film[7]. Vincent Canby de The New York Times vante les qualités de metteur en scène de Clint Eastwood, son intelligence et sa facilité[8]. Gene Siskel du Chicago Tribune remarque que même si les westerns sont un peu démodés « avec Clint Eastwood ils seront toujours en vogue »[9]. Cependant, Rita Kemply du The Washington Post critique le manque d'originalité du film trop lié aux caractéristiques habituelles du genre[10].

Le film est nommé dans la liste AFI's 10 Top 10 des meilleurs westerns de l'American Film Institute mais n'est finalement pas retenu dans le top 10 final[11].

Box-office

Pale Rider, le cavalier solitaire est le meilleur western au box-office des années 1980[4].

Commentaires

Le film fait souvent référence à la Bible, comme l'a reconnu Clint Eastwood. Son titre vient des Cavaliers de l'Apocalypse, dont le quatrième et dernier monte un cheval pâle (blême) et se nomme « Mort ». Le pasteur apparaît précisément au moment où la jeune Mélanie lit ce passage de la Bible.

Le commentaire du pasteur après avoir rossé des malfrats est : « Les voies du Seigneur sont impénétrables... ». Lahood lui ayant proposé de construire une église pour qu'il y exerce son ministère, il lui répond : « On ne peut pas servir Dieu et Mammon ». Mammon signifie « argent »[14].

Clint Eastwood incarne ici un personnage dont le nom n'est pas dévoilé, comme dans plusieurs autres westerns dans lesquels il a joué, notamment la « trilogie du dollar » de Sergio Leone[4].

On peut également trouver une analogie avec L'Homme des Hautes Plaines dans lequel Clint Eastwood jouait aussi le rôle d'un justicier fantôme anonyme semblant sorti de nulle part, et qui repart mystérieusement après avoir rempli sa mission.

Remake non officiel

Le film Missionary Man (2007), de et avec Dolph Lundgren, possède une intrigue très similaire à celle de Pale Rider, le cavalier solitaire, dont Dolph Lundgren est fan[4].

Notes et références

  1. (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
  2. Interview de Clint Eastwood par Hélène Merrick, Clap, juin 1985.
  3. (en) Locations sur l’Internet Movie Database
  4. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  5. (en) « Pale Rider (1985) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  6. (en) « Pale Rider Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  7. Roger Ebert, « Pale Rider », sur Chicago Sun-Times, (consulté le )
  8. Vincent Canby, « Film: Clint Eastwood in 'Pale Rider' », sur The New York Times,
  9. Gene Siskel, « `PALE RIDER` JUST ANOTHER GALLOP FOR THE HIGH PLAINS DRIFTER », sur Chicago Tribune
  10. Rita Kempley, « 'Pale Rider,' Stale Trail », sur Washington Post,
  11. (en) « AFI's 10 Top 10 Nominees » [archive du ] [PDF], sur AFI's 10 Top 10, American Film Institute, (consulté le )
  12. (en) Box-office - Box Office Mojo
  13. (fr) JP's box-office. Consulté le .
  14. Clive Marsh, Gaye Ortiz, Explorations in theology and film: movies and meaning, Blackwell Publishers 1997 (reprint 2001), p. 68

Liens externes

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